Rester en Irak, cela coûtera très cher aux Américains, a averti le secrétaire général d’Assaïb Ahl al-Haq.
Le cheikh Qaïs Khazali a déclaré, jeudi 29 juillet, que l’administration américaine n’entendait pas vraiment retirer ses forces de l’Irak.
« Le vol des avions américains dans le ciel irakien est à visée d’espionnage. Le dialogue Bagdad-Washington n’entraînera pas le retrait des Américains. Ce n’est qu’un jeu de mots ! »
Qualifiant de trompeur, l’accord conclu entre le gouvernement irakien et les États-Unis, Khazali ajoute : « Le communiqué publié par le département d’État américain et Bagdad ne précise pas à quoi se réfère le terme "force de combat". Il ne mentionne pas non plus la violation de la souveraineté d’Irak par les avions américains. »
« Le récent accord ne fait que de remplacer un terme par un autre. C’est ce que nous prévoyions déjà ! »
Le secrétaire général d’Assaïb Ahl al-Haq a souligné que les vols américains dans le ciel d’Irak servaient à l’espionnage des groupes de la Résistance, notamment les Hachd al-Chaabi. « Ce que nous réclamons est légal et c’est le départ des militaires américains. »
« Les navires de guerre américains se déplacent çà et là dans le golfe Persique, mais cela coûtera cher aux Américains de rester en Irak », a souligné Khazali.
Il a indiqué aussi que le Premier ministre irakien devrait officiellement annoncer la fermeture des bases aériennes américaines en Irak.
« La Résistance se poursuivra jusqu’au départ effectif des forces étrangères de l’Irak », a-t-il martelé. Jeudi au matin, quatre convois logistiques des États-Unis ont été pris pour cible en Irak.
Depuis le début de 2021, une cinquantaine d’attaques ont visé les cibles américaines en Irak, dont l’ambassade et des bases militaires. Cela s’ajoute aux attaques quasi quotidiennes qui prennent pour cible les convois logistiques des États-Unis.
André Chamy, juriste international et Pierre Dortiguier, politologue s’expriment sur le sujet.