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 La Turquie risque de perdre gros en Afrique du Nord

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tunisie : le Sultan saigne ! (Photo à titre d’illustration)

Le Sultan Erdogan a été de loin l'un des rares dirigeants politiques avec le MAE US à  avoir exprimé à haute voix son inquiétude face aux rapides changements en Tunisie.

La Turquie souhaite « le retour à la légitimité démocratique en Tunisie », a dit Ankara en réaction à la prise en charge des institutions tunisiennes décidées par le président Saïed.

La presse turque regorge d'articles du genre :

« La Tunisie avait la particularité d’être l’un des rares pays arabes ayant réussi à effectuer une transition démocratique après des révolutions populaires ayant renversé les régimes au pouvoir comme en Égypte, en Libye et au Yémen. Aujourd’hui sa situation reste particulièrement préoccupante avec un président qui a plongé le pays entier dans l’inconnu. Le régime d’exception imposé par le président Saïed traduit ​la fin du dernier espoir démocratique dans le monde arabe. »

Cette prise de position s'explique évidemment par la solidarité inter Frère Musulmans.

Anadolu, agence turque écrit : «  Avant le coup d’État en Tunisie, plusieurs sites d’information tunisiens pointaient du doigt la proximité d’Ennahdha avec le gouvernement turc. Dans un long article publié le 27 octobre 2019 sur le site Kapitalis, Yassine Essid dénonçait « le retour d’Ennahdha au pouvoir » en faisant le parallèle entre la Tunisie de Ghannouchi, la Turquie d’Erdogan et le Qatar de l’émir Bin Hamad. »

Mais la solidarité inter Frère n'est pas la seule en jeu. La Turquie a investi en Tunisie et compatit sur les Frères pour affermir son assise en Libye voisine où son intervention a permis l'implantation de l'OTAN dans une base située à 30 km des frontières tunisiennes entre autres.

D'ailleurs la poussée frériste a forcé la Tunisie à signer un accord militaire de 10 ans avec Tunis fin 2020 mais encore ce genre de contrat à arracher par la Turquie:

L'entreprise turque BMC, un des plus grands constructeurs de l'industrie de défense, a conclu un accord avec le ministère tunisien de la Défense pour la fourniture de 46 véhicules blindés à quatre roues motrices.

L’entreprise turque BMC pour la construction de véhicules blindés et à chenilles continue d’offrir à l'armée turque et aux pays alliés et amis les derniers produits militaires dotés de technologies de pointe et de normes internationales.

Selon des informations recueillies par l’Agence Anadolu, l’entreprise turque a passé un contrat avec le ministère tunisien de la Défense pour lui fournir 46 véhicules Kirpi, dont 41 véhicules blindés à quatre roues motrices, dotés d’un système de lutte anti-mines, et ce, à des fins militaires.

La Turquie est-elle la vraie perdante du coup de balai de Saïed?

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV