Lors d’un exercice naval qui s’est tenu ce mercredi 30 juin en mer Caspienne, les drones iraniens Yassir et Ababil ont accompli une mission de reconnaissance en transmettant des données de navires à un centre de contrôle et de commandement.
Les drones de moyenne portée Yassir et Ababil, fabriqués tous les deux en Iran, ont capturé des images de l’exercice « Sécurité durable 1400 » dans le cadre d'une mission de reconnaissance, avant de les transmettre en ligne à un centre de contrôle et de commandant.
Le drone Yassir a été fabriqué il y a une dizaine d’années sur la rétro-ingénierie du drone ScanEagle, construit par les sociétés américaines Boeing et Insitu, abattu un an plus tôt par la DCA du Corps des gardiens de la Révolution islamique.
Le Yassir est long d’un mètre et pèse une vingtaine de kilogrammes. L’appareil a une endurance de vol de 7 à 10 heures et peut atteindre une altitude de 15 000 pieds et une portée de 200 kilomètres. Il est guidé par les stations de contrôle mobiles qui sont basées au sol. Il s'envole à l’aide d’une rampe de lancement et accomplit sa mission de reconnaissance grâce à des caméras de pointe. Le poids léger, la grande vitesse et la considérable marge de manœuvre favorisent son efficacité en mission.
Furtif, le drone Yassir est doté d’une mémoire intérieur et d’un système d’autopilotage. À noter qu'il a fait partie des opérations de la Résistance en Irak, au Liban et en Syrie.
Au cours de l'exercice naval « Sécurité durable 1400 », les fusiliers marins et les commandos de la Marine de l’armée iranienne ont participé à des opérations de combat, épaulées par les hélicoptères 212 et les navires lance-missiles.
Fabrice Beaur, expert pour l'ONG EODE, et Pierre Dortiguier, politologue, s'expriment sur le sujet.
