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Corridor maritime anti-sanction Iran-Syrie-Venezuela ... arrive à Beyrouth...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La photo d'un tanker publiée par l'ambassade iranienne à Beyrouth sur Twitter, le 26 juin 2021.©L'Orient-Le Jour

Qui aurait cru que ce port de Beyrouth que l'axe US/Israël a fait sauter à coup de bombe semi nucléaire le 4 août 2020, rien que pour en accuser le Hezbollah sur fond d'un blocus anti-Liban qui ne dit pas son nom, finirait par devenir l'une de ses plus monumentales défaite au Moyen Orient. Vendredi, alors même que le monde entier avait les yeux rivés sur les agissements fols  du porte-avions british,  Queen Elizabeth en Méditerranée orientale lequel bâtiment, sous prétexte d'avoir à bombarder Daech en Irak, aurait envoyé ses F-35 B percer le ciel syro-irakien, au dessus de la base russe à Hmeimim, un premier supertanker iranien  bourré d'essence accostait presque à Beyrouth, consacrant ainsi une prolongation non annoncé de ce corridor maritime anti-sanction qui depuis mai 2020 relie le golfe Persique aux Caraïbes via la mer Rouge et la Méditerranée et qui alimente la Syrie et le Venezuela en essence et ce au mépris de la soi disant Pax Americana.

L'information aurait eu l'effet d'une bombe poussant même la sorcière et ambassadrice US à Beyrouth, Shéa, à investir les locaux d'une chaîne libanaise pour traiter à partir de ce plateau l'Iran et le Hezbollah de tous les nom possible et imaginable : " l'Iran veut vassaliser le Liban" " l'Iran veut placer le pays  du Cèdre sous sa férule énergétique..." , " l'Iran veut importer ses sanctions au Liban" " Après missiles tactique du Hezbollah voici l'essence tactique de l'Iran" .. et ainsi de suite... 

La panique de Shéa le disputait à son énervement. Pourquoi? Plus de 10 ans de guerre à des milliards de dollars investi en terrorisme n'avait pour objectif que de couper tout voie énergétique potentielle entre l'Iran, l'Irak, la Syrie et le Liban et voici que le pire se pointe à l'horizon : Le 12 mai, soit au second jour de la vaste bataille balistique que la Résistance a imposé à l'entité sioniste, celle-ci a été forcé à mettre les verrous sur ses sites gaziers offshore et noyer de la sorte au tréfonds de la Méditerranée l'illusion d'avoir un jour le monopole gazier dans cette mer stratégique puisque sous l'ombre des missiles, personne ne voudra du "gaz israélien".  Cet verrouillage du flux du gaz israélien sous les coups des missiles intervenait pour le reste, au terme d'une série d'attaques visant le corridor anti sanction qui relie l'Iran depuis mai 2020 aux Caraïbes via la mer rouge, la Méditerranée. 

Et bien ajoutons à ce corridor énergétique maritime, cette autre route terrestre unissant l'Iran à l'Irak, à la Syrie et enfin au Liban. Ce qui veut dire que l'artère énergétique de la Résistance a deux face à la fois terrestre et navale et ce, paradoxalement à la faveur d'une guerre anti Syrie qui a du déboucher sur un Levant un Irak amoncelé, sur un Iran isolé, sur un Hezbollah coupé du monde. Et bien Shéa ne l'avait pas prévu ce coup de théâtre et au spectacle d'un supertanker iranien près des côtes libanaises et prêtes à y livrer son essence, quitte à briser comme au Venezuela, en mille et un morceaux les sanctions de facto US contre le pays de Cèdre, elle a perdu son sang froid. A tort. Car depuis tant qu'elle manigance contre la Résistance elle aurait du avoir compris qu'"il n'y a rien qui bloque" en terre de Résistance où chaque menace est tourné en occasion. 

Depuis le vendredi 25 juin où le secrétaire général du Hezbollah a reconnu avoir joué un méga tour "énergétique" contre l'axe US/Israël, en ayant sous main des centaines de tonnes d'essence pur et raffiné de l'Iran et que la livraison de cette quantité d’énergie, et partant la fin des guerres interminables aux stations d'essence au Liban n'attend qu'un oui du gouvernement, les temps sont extrêmement difficiles pour même Shéa. Et dire que depuis le mois d'avril la sorcière qui a eu le culot d'inviter McKenzie au sud du Liban pour lui faire visiter une localité située non loin de Damas et de Homs , projette d' ériger une base pour l'armée libanaise où elle compte la faire remonter contre le Hezbollah.

Et bien sa colère devrait être à l'heure qu'il est à la hauteur de sa déception. Vendredi, Nasrallah est allé encore plus loin dans le défi lui demandant à elle et aux affidés français et golfiens de l'Empire de livrer eux de l'essence et de la nourriture au Liban, de cesser de calomnier la Résistance, et de faire, un minimum pour que les Libanais souffrent le moins. Ce défi, comme tout acte et parole de Nasrallah laissent l'adversaire sans voix.  « L'arrivée des pétroliers iraniens au Liban [a eu lieu] malgré les remarques vaines de l'ambassadeur américain. Elle ne doit pas s’ingérer des relations amicales entre les deux États et nations iranienne et libanaise », a déclaré samedi l'ambassade d'Iran via Twitter tout comme pour tourner le couteau dans la plaie de Shéa. 

 le journal en ligne, "Rai Al-Youm", qui s'oppose aux politiques américaines au Moyen-Orient sans pour autant être un journal pro Résistance va en toute logique de son commentaire et fait cinq remarques: 

Premièrement : une majorité écrasante des dirigeants politiques corrompus du Liban, en particulier dans les secteurs de l'énergie et de l'électricité, et leurs partis bénéficient du soutien des États-Unis et figurent parmi ceux qui circulent fréquemment  l’ambassade américaine à Beyrouth.

Lire plus: Fracassant échec français au Liban pour cause de suivisme

Deuxièmement : si l'ambassadrice américaine rejette le carburant iranien, le considérant comme « haram » ou « impur », pourquoi ne demande-t-elle pas à ses alliés en Arabie saoudite et dans d'autres pays du golfe Persique nageant sur un océan de pétrole d'envoyer ses pétroliers chargés de pétrole « halal » au Liban ? pour résoudre cette crise !

Troisièmement : supprimer le soutien aux biens essentiels qui appuient les États-Unis à travers le Fonds monétaire international ciblant la classe opprimée qui représente plus de 80% de la population libanaise, et la plupart d'entre eux sont originaires du sud, l'incubateur de la Résistance, et le but est de les inciter contre le Hezbollah, dont ils soupçonnent une menace existentielle pour l'ennemi israélien.

Quatrièmement : si l'Iran constitue une menace pour le Liban, pourquoi les États-Unis négocient-ils avec lui à Vienne et implorent-ils son retour à l'accord nucléaire en proposant de lever 1 000 articles sur 1 040 articles de sanctions. Les États-Unis ont pris en otage le Liban ou comme un levier de pression contre l’Iran dans ces négociations.

Cinquièmement : Celui qui fait obstacle à la formation du gouvernement libanais est le duo franco-américain, et les alliés des États-Unis regretteront le plus dans un avenir proche lorsque l'administration américaine les abandonne et reconnaît la légitimité du Hezbollah tout comme elle l’a fait envers le mouvement Ansarallah du Yémen.

Raï al-Youm dresse ses cinq constat en se plaçant du point de vue libanais. Mais il y a aussi un angle iranien dans cette affaire qui mérite d'être indiqué. Il y a moins d'un mois le deuxième plus grand navire logistique du Moyen Orient, l'Iranien Kharg coulait dans des conditions forts étranges en mer d'Oman.

L'enquête sur cette perdition n'est pas encore achevé mais tous les soupçons vont évidemment vers Israël derrière qui se cache l'Amérique. Au QG de la guerre anti Empire, il devrait y avoir eu des voix plaidant en faveur d'une "solution radicale" à la guerre des pétroliers : au lieu de jouer au ping-pong inter-navire à visage masqué, lavons les linges sales en public et  établir une bonne fois pour tout le corridor maritime Iran-Syrie-Liban avec ses prolongations vers le Venezuela où le ministre de l'énergie est d'origine libanaise. Ce corridor s'il est attaqué, cela reviendrait à déclencher la bonne guerre et ce ne sera pas les sites offshore israéliens qui en sortirait indemne, le Liban et la Syrie n'ayant pas grand chose à y perdre. Effectivement, il ne fallait pas que le Kharg soit coulé.... Ca a fait atteindre la 77e flotte de la marine iranienne en Atlantique et de là ... peut-être en Méditerranée.. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV