Le nouveau cabinet israélien est confronté à d’importants défis en matière de sécurité à la mesure que des questions sensibles émergent et sur lesquelles il n’y a pas de différence entre les positions des partis droite et gauche qui dominent la scène politique sur les territoires occupés, d’après la chaîne 12 de la télévision israélienne. Le cabinet de changement qui vient d’assermenter n’a pas de positions différentes sur les questions de la politique étrangère et de sécurité que le précédent, à l’exception de la question palestinienne ; cette dernière fait l’objet de profonds différends entre la droite et la gauche, a indiqué la chaîne 12 du régime sioniste dans un article signé Amos Yadlin, ancien chef du Military Intelligence Directorate souvent abrégé en Aman.
Selon l’auteur sioniste, la présence de l’Iran parmi les États nucléaires et sa présence militaire en Syrie et en Irak, le projet de missile du Hezbollah, la situation en Syrie, la menace militaire du Hamas à Gaza contre Israël, les accords de normalisation avec certains États arabes et les relations de Tel-Aviv avec les États-Unis, la Chine et la Russie ainsi que la position politique du régime israélien dans le monde sont les questions majeures qui font l’objet de l’unanimité entre la droite et la gauche.
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Amos Yadlin estime que ces questions politiques, entre autres, nécessitent une politique moderne et actualisée, mais aussi un changement fondamental dans le cabinet israélien : elles doivent donc être discutées et reconsidérées à la lumière des défis importants et immédiats auxquels Israël est confronté, ainsi que des changements géopolitiques dans le monde et au Moyen-Orient. Or, les responsables politiques israéliens n’ont fait rien d’autre que se concentrer sur leur survie politique au cours des deux dernières années, se présentant à quatre élections conjointement à la lutte contre la pandémie Covid-19, a-t-il déploré.
Appelant le nouveau cabinet Israélien à accorder une attention particulière aux questions urgentes et stratégiques et à les aborder au cours des premières dix sessions, Yadlin a placé l’Iran au centre des priorités qui doivent être mises à l’ordre du jour de la politique de Tel-Aviv :
- Les menaces militaires qui proviennent de la présence du Hezbollah libanais : Israël a été incapable d’assurer son avenir malgré son silence de 15 ans. Tandis que le Hezbollah, quant à lui, a grandement développé sa capacité de missiles, y compris des missiles de précision, aux côtés d’une force terrestre importante et puissante. Ce qui constitue un défi majeur pour le front militaire et interne en Israël. Par conséquent, le conseil des ministres israéliens doit tirer les leçons de la deuxième guerre avec le Liban et examiner attentivement les alternatives stratégiques et militaires avant le début d’une prochaine guerre.
- La stratégie du conflit d’entre-deux-guerres : la nécessité d’une évaluation nouvelle et précise de la mesure dans laquelle les objectifs de cette stratégie ont été atteints, mais aussi de sa capacité à empêcher la présence militaire de l’Iran en Syrie, au Liban et dans l’ouest de l’Irak.
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- Les menaces du Hamas à Gaza : la récente guerre à Gaza s’est terminée sans aucune décision claire ni un signe qui témoignerait de la puissance dissuasive d’Israël, sans oublier l’absence d’une stratégie pour un cessez-le-feu, la résolution du problème des prisonniers et des personnes disparues, la reconstruction de Gaza et l’arrêt de la puissance militaire du Hamas ; Hamas a une force de dissuasion importante et devient fort de jour en jour.
- La normalisation des relations qui est une question très importante pour une Arabie saoudite qui cherche à faire des préparatifs de sécurité face à l’Iran ; par conséquent, le cabinet israélien doit créer des alliances techniques et économiques en même temps qu’il réorganise les forces américaines au Moyen-Orient. À noter que les Saoudiens ont également leurs propres obstacles à cet égard alors que leur opinion publique est fortement opposée à la normalisation.
- Le rétablissement des relations avec la Jordanie qui ces dernières années ont atteint leur niveau le plus bas pendant toute l’existence d’Israël. Mais le point le plus important concernant les relations étrangères d’Israël est la question des relations avec les États-Unis en tant que le plus grand allié du régime sioniste. Cela revêt une importance particulière sur les plans militaire, économique, industriel et politique : les accords antérieurs avec l’administration Trump doivent être maintenus.
Amos Yadlin a fini par évoquer le déclin de la position d’Israël dans l’espace médiatique et diplomatique mondial et souligner que certaines politiques intérieures d’Israël affectent non seulement la sécurité dans les territoires occupés sur fond des tensions dans les relations arabo-juives, mais aussi les équations économiques, sociales et éducatives pour prévenir le phénomène de l’extrémisme de futurs conflits.