L’armée du régime sioniste a annoncé qu’elle réduirait ses opérations arbitraires de surveillance, de contrôle et de collecte d’informations ou d’arrestation dans les maisons des Palestiniens de la Cisjordanie.
L’armée du régime de Tel-Aviv n’a pas encore officiellement prononcé de décision pour limiter ces pratiques criminelles, mais affirme que des exceptions seront faites.
Les médias israéliens estiment que les autorités militaires semblent finalement comprendre que cette méthode qu’elles appelaient « cartographie des structures » est plutôt une source de préjudices pour Israël, d’autant plus que les progrès technologiques rendent ces opérations de plus en plus inutiles.
Lors d’une opération de cartographie, les soldats israéliens pénètrent dans une maison palestinienne sans préavis, souvent au milieu de la nuit, pour recueillir des informations sur le bâtiment et ses résidents. Les soldats réveillent généralement les habitants, leur ordonnent de sortir du lit pour prendre des photos et enregistrent leurs numéros d’identification.
Dans sa déclaration de mardi, l’armée israélienne a souligné que cette pratique se poursuivrait néanmoins de manière plus limitée, dans l’éventualité d’un « besoin opérationnel concret en matière de sécurité ». Mais chaque action individuelle nécessitera l’autorisation de commandants israéliens de haut rang, a-t-il précisé.
Les arrestations nocturnes de Palestiniens accusés de « délits sécuritaires » se poursuivront également, a confirmé un porte-parole de l’armée israélienne.
Selon certains analystes, le fait que cette décision a été prise après la défaite militaire et politique de Tel-Aviv face aux Palestiniens après la guerre d’avril 2021 laisserait croire qu’il s’agit d’un nouvel échec pour l’armée israélienne et une nouvelle victoire pour les Palestiniens.
À rappeler que le porte-parole du Hamas a déclaré ces derniers jours que la décision d’Israël de reporter d’abord la « marche des drapeaux » et d’en changer ensuite l’itinéraire témoignerait de la réussite de la dissuasion palestinienne après la victoire militaire de l’opération « Épée de Qods ».
Israël n’a en effet pas eu d’autre choix.
Dans une note publiée dans le journal Yediot Aharonot, Ron Ben-Yishai journaliste et expert des affaires militaires, a mis l’accent sur la défaite cuisante de la politique sécuritaire d’Israël face aux Palestiniens, en estimant que les mauvaises décisions de l’armée ont infligé d’importants dégâts aux Israéliens.
« Dans la politique israélienne contrôlée par l’extrême droite, l’idéologie et le rêve du "Grand Israël" occupent une place plus importante que la sécurité des Israéliens », a écrit Ron Ben-Tishai.
Selon lui, les différents gouvernements d’Israël ont tous commis de graves erreurs dans ce sens sans jamais comprendre la force de la religion parmi les Palestiniens et les vraies raisons de leur soutien à des groupes comme le Hamas.
Ron Ben-Yishai a ajouté que la politique de Tel-Aviv à l’égard des Palestiniens a coûté cher à Israël même aux États-Unis, car, ces dernières années, une grande partie de la communauté juive américaine ne soutient plus comme avant le régime israélien.
Dans la dernière partie de son article, il a écrit que l’armée israélienne s’occupait de la construction d’un nouveau mur le long de la frontière de Gaza avec l’Égypte ou d’un mur souterrain entre la bande de Gaza et les territoires occupés en 1948, mais a négligé la sécurité des villes et des colonies près des frontières nord et sud. Or, la puissance balistique du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien menace particulièrement ces zones.