Le gourou Bennett qui se vantait, il y a peu, d’avoir à son actif le meurtre d’Arabes et d’Arabes palestiniens, a eu tort de ne pas empêcher cette satanée marche des drapeaux qui devrait, dès ce mardi, jeter les hordes de colons à l’assaut de Qods, voire de la mosquée d’al-Aqssa. Certes, il a à se prouver aux yeux d’un public sioniste qui ne croit pas à un seul instant à ce que la coalition lapin-carpe qu’il dirige, puisse survivre plus que quelques semaines.
Mais de là, à avoir le culot de prétendre pouvoir subir en moins d’un mois, une seconde bataille « balistique » avec tout ce que la première bataille a fait subir à l’entité sioniste, y compris la « fin de sa suprématie aérienne », illustrée surtout par deux épisodes, reconnus par le commandant en chef de l’aviation sioniste Amikam Norkin, l’un, l’interception d’un F-35 Adir et la « tentative » de sa destruction en plein vol par un « missile sol-air palestinien », l’autre, une méga opération à missile, visant en une seule journée les six des principales bases aériennes d’Israël, entre autres Nevatim, Palmachim, Tel Nof, Hatzor, il y a un pas qu’aucun sioniste avisé ne devrait se permettre de franchir. Surtout que cette « fatale défaite aérienne » que le chef du CentCom, McKenzie a reconnu dès le 22 mai, alors qu’il se trouvait en visite clandestine en Irak et en Syrie à travers sa phrase désormais fétiche « l’US Air Force ne peut rien contre les drones iraniens », a eu un pendant « naval », entièrement « tu » par la presse, tant en est grande la portée géostratégique.
En mai, Israël, « entité gazière » ou défini comme tel et qui, à la faveur des pétrodollars de MBZ et de MBS, ambitionne de transiter « son gaz offshore » en Europe, en faisant croiser ses intérêts avec ceux des membres gaziers de l’OTAN, Grèce, Chypre ou Turquie du « Sultan », a tout perdu en à peine quelques heures : après une double salve de 150 à 230 missiles et roquettes tirés le 11 mai contre Tel-Aviv et Qods, Gaza a fait la peau à Ashkelon, par où passe l’oléoduc Trans israélien vers Eilat et Ashdod et par quoi est alimenté les territoires occupés. Les missiles Ayyash-250, Qassem et A-120 tout comme les drones Shahab ont tout fait pour reproduire en Israël le superbe scénario d’Ansarallah contre Aramco, lequel scénario a fait dire à un responsable pétrolier saoudien tout récemment : « Avec toutes ses attaques non-endiguables houthies qui nous tombent dessus, le royaume fera mieux de penser à devenir un « producteur » de l’énergie plutôt que de rester un producteur de pétrole ».
Vidéo: frappes aux missiles contre Ashkelon, mai 2021
Mais le ciblage d’Ashkelon, d’Eilat, de leur pipeline et réservoirs et raffineries n’a été que l’aspect « intraisraélien » de cette offensive gazière contre l’axe US/Israël/OTAN en Méditerrané; Très rapidement, les missiles antinavires de Gaza ont visé le bouclier « marin » mis en place dans la précipitation par une armée sioniste qui venait de découvrir à quel point sa « DCA multicouche » s’avérait une arnaque ! Des corvettes de type Sha’ar, avec à leur bord des systèmes antimissile Barak 1 entièrement neutralisés par l’effet de suppression du QG aérien de Gaza, n’ont pas résisté aux salves de missiles et roquettes ni aux commandos marins palestiniens qui opéraient au tréfonds de la Méditerranée.
Une première corvette abattue, le gisement offshore sioniste « Tamar » s’est trouvé totalement « dénudé ». L’étape suivant a consisté ensuite à envoyer à l’assaut de Tamar ce que Chanel 12 du régime israélien a qualifié de « drone sous-marin du Hamas » et qui reste à l’heure qu’il est, « l’un des plus grands énigmes de la bataille de mai ». Etait-ce un drone sans pilote sous marin de type « Ya madi » dévoilé en 2020 par le CGRI et transité jusqu’à Gaza en provenance de la Syrie par exemple …ou s’agissait-il d’une torpille de fabrication iranienne genre Hoot, cette redoutable arme qu’il n’existe qu’en Iran et qui est au fait un missile hypervéloce dont la vitesse, actuellement de 360 km/h pourrait atteindre jusqu’à 500 km/h grâce au phénomène de supercavitation ? En termes navals, il pourrait s’agir du mélange de deux, un UAV sous-marin tirant une torpille
Toujours est-il que « Hoot » est l’un des missiles les plus stratégiques iraniens qui soit, lequel peut être lancé à partir d’un navire ou d’un sous-marin voire un drone sous-marin et il y a de fortes chances pour que l’explosion et l’incendie du mois de mai à « Tamar » voire même l’incendie déclenché pendant cette même période, à Léviathan ( Haïfa), en soit le premier baptême de feu. S’ajoute à la prestesse « inhabituelle » de Hoot, sa furtivité, ce concept si largement redéfini par la Résistance depuis 2015, date à laquelle l’Empire a déclenché sa guerre contre le Yémen. La torpille Hoot est en mesure d'évaluer sa cible et puis ses tubes lance-torpilles sont à même d’éviter les radars ennemis et se rendre furtifs.
Avec tout ceci, la « marche des drapeaux » que Bennett a décidé, envers et contre tout, de maintenir, risque de se tourner en un véritable cauchemar, car rien ne dit que le prochain round balistique de la bataille Israël/Gaza reste « palestinien » et qu’il n’aille impliquer la Syrie et le Liban. Après tout le gaz pillé de la Méditerranée, l’axe Damas-Beyrouth a aussi son mot à y dire et d’autant plus que ce n’est pas uniquement le gaz palestinien qui est pillé par Israël mais encore celui du Liban en si manque cruel de l’énergie. D’où sans doute cet épisode très particulier qui vient que rapporte DEBKAfile, site proche du renseignement de l’armée défaite d’Israël dans son édition de ce 14 juin.
Alors même qu’Erdogan vient d’être reçu enfin par Biden et qu’il juge sa rencontre « positive », Ankara vient d’invoquer un quasi secret pacte de sécurité signé en 2018 par le président Tayyip Erdogan avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas . Cette mesure, prise dans le silence, a été approuvée par le Conseil national de sécurité turc ce mercredi 9 juin dernier et publiée au Journal officiel turc le lendemain. L'accord prévoit que l'« Académie de gendarmerie et de garde-côtes » de Turquie formera les forces de sécurité palestiniennes : « Des projets à court et à long terme seraient mis en œuvre pour augmenter les capacités des forces de l'ordre palestiniennes en fournissant une formation, des consultations et une assistance technique ». Une clause de partage de renseignements entre la Turquie et l'Autorité palestinienne est également incluse. »
Priver Israël de ses « gisements offshore », est-ce vraiment le but poursuivi par le Sultan après l’absolue démonstration de force »navale » que fut l’Epée de Qods ? Plus d’un analyste en douterait : tout comme en Syrie, le Sultan Erdogan vole au secours d’Israël en cherchant à « re-canaliser » à l’avantage de l’axe US/Israël/OTAN cette « puissance navale émergente » de la Palestine qui a fait fermer les vannes gazières d’Israël, fait fuir Chevron, Nobel Energy et Emirat en à peine quelques heures. Mais comme toujours le Sultan mise sur le cheval perdant … l’AP n’est plus… les ambitions gazières d’Israël non plus…
