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Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Burkina : le sauve-qui-peut français
Visiblement, l’appel lancé par le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré à la construction d’une coalition interafricaine pour la lutte contre le terrorisme, a fait sortir les Français de leurs gonds.
« Personne en dehors de nous-mêmes, les Africains, ensemble et réunis ne viendra nous sauver dans la lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi nous devons nous ressaisir ensemble, travailler à faire en sorte que la victoire que nous devons remporter sur le terrorisme soit une victoire collective dans notre sous-région. Cela “parce qu’aujourd’hui c’est le Burkina, hier, c’était le Niger, le Mali traverse cette crise et on a des attaques qui vont en débordement sur la Côte d’Ivoire. On a une vision de cette progression tentaculaire dans notre sous-région du terrorisme”, a-t-il annoncé lors de sa rencontre avec son homologue ghanéen.
Cela explique mieux la visite précipitée du ministre français des AE au Burkina Faso.
Initialement, cette visite n’était pas prévue, mais suite à l’attaque de Solhan la semaine dernière, le chef de la diplomatie française est venu présenter les condoléances de la France au Burkina Faso après l’attaque contre la commune rurale de Solhan. « Je pensais indispensable de m’arrêter ici pour présenter au président Kaboré les condoléances de la France, notre empathie à l’égard du peuple burkinabé à la suite de ce carnage qu’a vécu la population de Solhan”, lit-on sur RFI.
La France a peur, très peur…
Depuis fort longtemps, les médias mainstream tentent de provoquer la dissolution des forces populaires et poussent à l’affaiblissement d’une armée qui en ayant la géniale idée de se faire aider par un corps asymétrique, a assuré la sécurité de la nation, tout en privant à la parti adverse, les prétextes pour occuper militairement le Burkina Faso.
Désormais, la présence française au Sahel reposera sur deux axes, selon Jean-Yves Le Drian. “D’une part, renforcer la coopération et le soutien auprès des armées africaines présentes sur le terrain, mais le faire aussi en collaboration avec l’organisme de formation que nous avons mis en place au niveau européen qui s’appelle EUTM. Deuxième pilier, c’est de renforcer le contre-terrorisme sous toutes ses formes avec la colonne vertébrale de la force Takuba.”
Depuis que le Burkina Faso, ce pays stratégique du Sahel situé dans la zone des trois frontières, a plaidé en 2019 pour une force asymétrique pour lutter contre l’insécurité et que les forces armées burkinabées ont pris en main le contrôle des territoires des pays, et ce, au grand malheur de la force néo-colonialiste, cette dernière tente tous les plans pour obtenir ce qu’elle n’a pas pu avoir au Niger, en Centrafrique et même au Mali.
Cette visite hypocrite de ministre français des AE s’inscrit donc dans cette crainte de l’axe USA-OTAN de voir tout le peuple non seulement du Sahel, mais de l’Afrique en entier se révolter contre cet axe.
Mais cette fois-ci, le pari est perdu d’avance pour la France.
2. RCA : la France mise à la porte
Depuis que la RCA a pris les devants face à toutes sortes de tentatives d’occupations et de déstabilisations, la France remue ciel et terre afin de changer les choses et se redorer le blason.
La dernière annonce de la force néo-colonialiste de suspendre son aide militaire à la RCA s’inscrit dans ce nouveau plan français.
En effet, non seulement la percée russe, mais aussi la volonté de Bangui de se détacher de l’Occident qui ne lui apporte qu’une régression ne passent pas chez les Occidentaux.
C’est pourquoi ce samedi 12 juin, les médias mainstream font état de la nomination au poste de Premier ministre d’Henri-Marie Dondra. Ministre des Finances depuis l’élection du président Faustin-Archange Touadéra en 2016, il succède à Firmin Ngrebada qui a rendu jeudi sa démission et celle du gouvernement suite aux élections législatives et présidentielles.
Mais qui est réellement cet homme que les médias mainstream tentent de présenter en tant qu’un pro-FMI (en publiant ses photos avec Christine Lagarde) et un anti-russe ?
Haut cadre du parti présidentiel, Henri Marie Dondra était ministre des Finances et du Budget depuis cinq ans. Il remplace Firmin Ngrebada qui occupait le poste depuis février 2019 et qui avait remis sa démission la veille. Réputé proche du président Touadéra, Henri Marie Dondra est reconnu pour ses compétences en matière de finance internationale.
Mais cette finance internationale n’est pas celle que les médias mainstream tente de faire croire, c’est-à-dire un penchant pour le FMI et les instances internationales, mais plutôt pour une économie souveraine et indépendante et en coopération avec des partenaires fiables telle que la Russie.
D’ailleurs, en mars 2020, Henri-Marie Dondra a reçu en audience, Vladimir Titorenko, Ambassadeur de la Fédération de Russie accrédité auprès de la République centrafricaine. La coopération financière entre les deux États était au menu des échanges.
Cette nomination n’est guère une décision centrafricaine visant à attirer la convoitise et la coopération française, mais c’est plutôt un pas de plus vers la politique de souverainisme centrafricain.
Le cas centrafricain devient un modèle de plus en plus répandu sur le continent africain. La remise sur pied des forces armées centrafricaines, la sécurisation du pays, les initiatives de développement du pays mis en place, et ce, en si peu de temps et malgré les nombreuses pressions internationales, inspire les autres pays d’Afrique.
C’est pourquoi la France s’est tant focalisée sur la République centrafricaine afin de la déstabiliser et d’en faire un exemple.
Mais ce fut un échec. Il n’y a pourtant pas de secret. L’union de la population, des forces armées, du gouvernement, des alliances intra-africaines, font rempart au néocolonialisme.
3. RDC : Tshisekedi de plus en plus empêtré dans le piège occidental ?
Après avoir résisté pendant des mois et des mois face aux pressions américaines de rompre ses liens avec son prédécesseur Joseph Kabila et de mettre en œuvre l’accord militaire signé avec les USA, les prises de position de Tshisekedi continuent à décevoir.
Le procureur général près la Cour de cassation de la République démocratique du Congo (RDC), Victor Mumba, a saisi le Sénat pour solliciter la levée de l’immunité des sénateurs Alexis Thambwe Mwamba et Éric Rubuye, respectivement Président et questeur de la chambre haute du Parlement congolais.
Le procureur note que les deux caciques de l’ancien gouvernement de Joseph Kabila sont cités dans le détournement des fonds liés principalement au fonctionnement du sénat. Alexis Thambwe Mwamba et Éric Rubuye ont démissionné de leurs fonctions de président et de questeur de la chambre haute du Parlement au mois de février dernier. Ils avaient été élus à ces postes en juillet 2019, au début de la gouvernance de l’actuel président Félix Tshisekedi.
Les deux hommes sont réclamés par la Cour de cassation. La transmission des réquisitoires les concernant ayant été effectuée il y a seulement quelques jours, un délai supplémentaire pour livrer ses conclusions a été accordé à la commission spéciale qui travaille sur les dossiers des sénateurs dont les immunités pourraient être levées pour répondre devant la justice.
La purge contre les proches de Kabila se poursuit…
Tout ceci mène à dire que le président Tshisekedi qui a “décapité” à l’instigation de ses amis américains, français, et belges, le sénat, l’état-major de l’armée et le Premier ministre, tous des proches de l’ex-président Kabila et opposés à l’omnipotence US en RDC, veut tout bonnement en finir avec son prédécesseur.
Le processus de reconquête de l’Afrique est bel et bien en route, mais la population africaine représente un vrai danger pour ce plan néocolonial. Les Congolais ou même les Africains en ont de plus en plus marre de vivre dans des souffrances atroces dans le seul et unique but d’assouvir les intérêts de certaines puissances qui croient encore monopoliser le monde.