Une délégation mandatée par la maire de Paris en visite à Qamichli où la Russie dispose d'une importante base aérienne, à cheval entre le Sud de la Turquie et le Nord de l'Irak, base où sont déployées les S-400 qui détectent au quart de tour, le moindre mouvement hostile des avions US/OTAN/Israël avant d'en transmettre les données à la Résistance irakienne ( en Irak) et au Hezbollah ( dans le nord de la Syrie), cela n'est évidemment pas sans rapport avec les toutes récentes retrouvailles du chef de MI6 avec les terroristes d'Al-Nosra, d'une part ou encore avec les manœuvres navales d'envergure qui se déroulent dans le nord de la Méditerranée orientale.
En effet, à défaut d'une Amérique dont les troupes commencent à s'enliser en Syrie orientale rien qu'à voir la tournure qui est entrain de prendre l'intifada anti-US de Manbij, troupes déjà littéralement ligotées en Irak à la faveur des roquettes et des drones irakiens, c'est le couple Sa Majesté-Jupiter qui semble avoir pour mission de la remplacer ou de simuler une succession. Aussi quatre Force aériennes US/british/française/sioniste font voler à l'heure qu'il est tout ce qu'elles ont de mieux dans leur arsenal "aérien", façon de dire qu'eux aussi savent "synchroniser", "coordonner" leurs opérations contre "l'ennemi". Au fait, plus de 20 jours après la fin de la bataille balistique Israël/Gaza, les stratèges US/OTAN n'en reviennent toujours pas comment une "enclave" sous blocus a fait une démonstration de force qui portait à la fois la signature d'Ansarallah quand les drones et missiles frappaient les bases aériennes, les sites gaziers et les pipelines, celle du Hezbollah quand les commandos pulvérisaient à coup de Kornet les blindés sionistes, ou celle des Hachd irakiens, quand les drones et les roquettes de "pacotille" perçaient la DCA dite multicouche d'Israël.
La synchronisation devient donc une obsession surtout qu'en Méditerranée orientale, le duo GB/France auquel certains analystes prêtent à tort l'ambition de vouloir raviver leur Empire d'antan, n'a qu'une mission à remplir, celle de "viser la présence russe". Évidemment ni Londres ni Paris n'iraient jusqu'au bout d'où le recours de MIG à Al- Nosra et de la DSGE française aux Kurdes de Qamichli ; n'empêche que cette tension permanente en Méditerranée orientale tape sur les nerfs d'une Russie qui voit les front anti-OTAN se multiplier un peu partout.
Selon SouthFront, le couple Charles de Gaulle-Queen Elizabeth se seraient même dirigé dès les premières heures de Falcon Strike vers les deux bases stratégiques de Hmeimim et de Tartous, prenant une position clairement menaçante, selon Avia.pro qui relève le mouvement des flottes aériennes et la flotte navale adverses.
Avia.pro qui tente de s'expliquer le pourquoi de cette tentative d'assaut n'hésite pas à renvoyer à une manœuvre d'envergure parallèle, celle baptisée "Defender Europe 2021" impliquant elle 30000 soldats otaniens à travers toute l'Europe et prenant de "manière inattendue un caractère amphibie. La Russie soupçonne-t-elle l'axe pro-US de s’apprêter à un débarquement sur la côte ouest syrienne? visiblement.
Déjà en mai, cet même axe avait surpris Moscou en lançant des frappes par Israël interposé contre Lattaquié et ce, au mépris de la bulle de DCA que la Russie a fait instaurer en Syrie occidentale et ce fut là que Moscou a bien compris que l'ère de l'Amérique de Trump est bel et bien révolue et que le duo Biden-Austin est prêt à aller jusqu'au bout à savoir déloger, s'il en est capable la Russie de Tartous et de Hmeimim. C'est à peu près de cette logique que sont d'ailleurs partis les Yankees quand ils ont poussé la junte de Khartoum à expulser la Russie de sa base au Port Soudan et ce en dépit des accords militaires de longue date passés. À partir de là, quelle pourrait être la réponse syro-russe?
Le 7 juin, le ministère russe de la Défense a publié des images d'un très récent exercice conjoint avec l'armée syrienne qui s'est déroulé sur sur la côte syrienne. Au cours de l'exercice, les militaires russes et syriens ont repoussé effectivement une attaque simulée depuis la mer, genre un débarquement US/OTAN à Tartous. Des mitrailleuses légères et lourdes ont été utilisées tout comme des troupes blindées russes BTR-82A.
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Comment donc arrêter l'OTAN? il semblerait que la Syrie en a déjà la réponse et qu'il va falloir que la Russie l'ait aussi. En 11 jours de bataille balistique à Gaza, la Résistance a fait dévoiler une partie de ses capacités navales insoupçonnés quitte à susciter même l'admiration des Russes. certes le coup des missiles anti-navire contre les pipelines israéliens, des drones sous-marins contre le site offshore Tamar ou encore ces drones qui perforaient les réservoirs, une superbe force marine comme celle de la Russie en sait faire. Ce qui risque de faire échec à la Russie dans le cadre d'un face-à-face contre l'OTAN est ailleurs : la dispersion.
Avec tous les arts du monde la Russie ne saurait faire face à l'OTAN dans une guerre multifront comme celle que l’Amérique de Biden est sur le point de façonner un peu partout contre la Russie. A Moscou, il faut plus que des partenaires; c'est à dire des alliés navals, ceux qui puissent merveilleusement "synchroniser". L'idée d'une coalition maritime Syrie-Russie-Résistance a déjà pris forme au QG des Russes sauf que cette coalition devrait se fixer des taches autres que celle de protéger uniquement des cargaisons pétrolières iraniennes. Cette coalition devrait avoir un aspect militaire et c'est le pressentiment d'en avoir un de ces quatre à y faire face qui fait peur déjà à l'Amérique. McKenzie le reconnait tout à l'heure : "Tout comme la Chine, la Russie joue au Moyen Orient un rôle perturbateur et opportuniste. Elle est entrée d'abord en proposant sa médiation dans les conflits régionaux puis en vendant des armes et ou offrant son aide militaire ou même en prenant part à des organisation régionale et internationale ... et tout ceci pour se présenter comme une alternative aux Etats-Unis"....