TV

MO : la « suprématie militaire US » sévèrement défiée par l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le tir d’un missile iranien lors des exercices militaires du « Grand Prophète ». (Archives)

Alors que le secrétaire américain à la Défense se vante de l’engagement tenu par Washington pour faire maintenir la prétendue « supériorité militaire israélienne », le commandant du CentCom affirme que leur propre « supériorité » dans la région est sévèrement défiée par l’Iran.

Selon le Washington Post, Lloyd Austin a déclaré à Benny Gantz lors de la réunion que Washington serait attaché à la « supériorité militaire et la puissance militaire d’Israël » face à ce qu’il a appelé la « menace iranienne ».

Les déclarations du secrétaire américain à la Défense interviennent quelques jours seulement après la bataille de 12 jours entre l’armée israélienne et les groupes de Résistance palestiniens ; bataille lors de laquelle, le Hamas et le Jihad islamique ont utilisé pour la première fois des roquettes avec une portée, une précision et une puissance destructrice plus grandes que par le passé, ce qui a sévèrement défié le Dôme de fer israélien.

Lire aussi :

-Dôme de fer : le piège américain ?

-Comment la Résistance a « neutralisé » à Gaza les atouts stratégiques adverses : le F-35, ICBM, bombe nucléaire ?

L’engagement américain à maintenir la prétendue « supériorité militaire du régime sioniste » semble être accompagné de certains doutes. Ces remarques interviennent deux mois après que le commandant du CentCom, Frank Mckenzie, a reconnu que l’Amérique avait perdu sa « suprématie aérienne » dans la région de l’Asie occidentale face aux drones iraniens.

En février 2019, l’ex-président américain Donald Trump avait reconnu avoir gaspillé 7 000 milliards de dollars dans la région. Ce dernier avait déclaré à cet égard : « Nous avons dépensé plus de 7 000 milliards de dollars au Moyen-Orient, nous l’avons en effet gaspillé. Plus important encore c’est ce que de nombreuses personnes ont perdu la vie. »

Lire aussi : Irak : le Pentagone osera frapper la Résistance ?

D’autre part, les États-Unis ont accéléré le retrait de leurs troupes de la région et, après environ 20 ans d’invasion et d’occupation de l’Afghanistan, ils sont maintenant contraints de quitter l’Afghanistan. Cela intervient alors que de grandes parties de l’Afghanistan sont toujours sous le contrôle des talibans.

Il y a quelques jours, suite à l’attaque contre une base de la CIA à Erbil, en Irak, un responsable américain a déclaré que la menace croissante des drones était la plus grande préoccupation opérationnelle de l’armée américaine en Irak.

Le dernier soutien américain aux sionistes dans la région remonte à la guerre du Kippour en 1973. Au cours de cette bataille, l’aide en armements des États-Unis au régime sioniste a empêché la Syrie et l’Égypte d’atteindre tous leurs objectifs et, par conséquent, les sionistes ont réussi à occuper certaines parties du territoire syrien dans les hauteurs du Golan et le désert du Sinaï.

Un avion de C-5 Galaxy de l’armée américaine décharge des chars à l’aéroport de Tel-Aviv lors d’un transfert d’équipement pendant la guerre de 1973.

Depuis 2006, après la défaite de l’armée israélienne lors de la guerre des 33 jours, la puissance militaire du régime a considérablement diminué. C’était au cours de cette guerre que le régime sioniste a connu une nouvelle défaite après s’être retiré du sud du Liban en 2000. Et par la suite il n’a pas réussi à atteindre ses objectifs lors de ses prochaines agressions contre la bande de Gaza.

Évacuation des blessés de l’armée israélienne pendant la guerre des 33 jours.

Lors des récents affrontements dans les territoires occupés, l’armée sioniste n’a pas réussi à intercepter les roquettes du Hamas et du Jihad islamique, s’abstenant même de se risquer à affrontements terrestres avec les groupes de la Résistance palestinienne.

Parallèlement à ces événements, et surtout ces dernières années, le Front de la Résistance, en s’équipant de diverses armes, notamment de drones, accroît sa puissance militaire et sa supériorité dans la région. 

L’Arabie saoudite, alliée des États-Unis dans la région, n’a pas été en mesure de réussir sur le front yéménite malgré un large soutien américain et tente actuellement de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible.

Image aérienne montrant les effets des frappes de drones d’Ansarallah contre les installations pétrolières saoudiennes Aramco

Les frappes généralisées et précises de drones d’Ansarallah contre des cibles critiques en Arabie saoudite telles que l’installation pétrolière Aramco et les bases militaires saoudiennes et l’incapacité de ce régime d’y faire face sont aujourd’hui un grand défi pour l’Arabie saoudite. Ainsi, dans les affrontements terrestres, l’Arabie saoudite n’a pas pu réussir face aux combattants yéménites, malgré ses importantes dépenses en armements.

La République islamique d’Iran a joué un rôle important dans l’augmentation de la puissance du Front de la Résistance et la remise en cause de la supériorité militaire des États-Unis et de leurs alliés dans la région ; les responsables américains reconnaissent cette question et la grande influence iranienne dans la région.

Les messages de remerciement des commandants du Jihad islamique et du Hamas au cours de la bataille Épée de Qods peuvent être considérés comme des preuves du soutien de l’Iran aux groupes de la Résistance.

Un examen des développements en cours dans la région montre que les États-Unis sont confrontés à un sérieux défi pour maintenir leur prétendue « supériorité militaire » et celle de leurs alliés dans la région, et que le processus d’augmentation de la puissance américaine dans la région est en déclin. Maintenant, la question doit être à nouveau posée de savoir si les États-Unis seront en mesure de maintenir leur prétendue « supériorité militaire » et celle de leurs alliés dans la région ?

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV