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Pour la première fois depuis la disparition de Kabila de la scène politique, et sur fond des scénarios successifs de l’axe US-OTAN, un nouvel élément apparaît : le concept de congolité. Mais à quoi rime ce projet de loi ?
Actualité en Afrique :
-Le Ghana se prépare à un recensement 100 % numérique de sa population ;
-Sénégal : Conférence des ministres africains de l’Environnement - la présidence au Sénégal à partir de 2022 ;
-Le Burkina Faso table sur 5 991 394 tonnes de céréales pour la campagne agricole 2021-2022 ;
-Gambie : le gouvernement promet une fourniture ininterrompue d’électricité après octobre.
Analyses de la rédaction :
RDC : remake du scénario ivoirien ?
Cela ressemble fort au pré intervention française en Côte d’Ivoire quand les médias mainstream se focalisaient maladivement sur le concept d’ivoirité.
À l’époque Gbagbo était ivoirien et Ouattara le non ivoirien qui voulait se faire passer en tant que tel.
Le résultat ; une guerre civile exogène qui a permis d’abord la frappe aérienne contre l’armée de l’air ivoirienne et ensuite une descente scandaleuse dans le palais présidentiel ivoirien, l’arrestation du président élu, la mise en place d’une transition parfaitement illégale et la suite, l’établissement d’un gouvernement Ouattara qui vient de commencer son nouveau mandat.
Certes, Ouattara a montré par la suite qu’il savait faire preuve de souverainisme de temps à autre.
Ce qui pourrait ne pas être le cas de Tshisekedi.
Pour la première fois depuis la disparition de Kabila de la scène politique, et sur fond des scénarios successifs de l’axe US-OTAN, un nouvel élément apparaît : le concept de congolité. Mais à quoi rime ce projet de loi ?
Par un pure hasard sans doute le député Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018, un anti-kabiliste disait il y a quelque temps : « Le problème de Joseph Kabila est de faire de la RDC sa propriété ».
Le député qui dépose le concept de congolité est un ex-sénior de Morgane Chase, grand établissement financier américain qui impose un bon nombre de règle de jeu en domaine politique aux USA, mais encore en Afrique, via cette dynamique d’endettement qui a été introduite sur le continent par néo-libéralisme interposé.
Un peu comme en Côte d’ivoire, où le concept d’ivoirité se cristallise autour d’Ouattara un ex-président du FMI.
Que se passe-t-i au juste ? Et bien tout simplement on est en train de faire glisser la RDC sur la pente de guerre civile.
Un prélude à une intervention étrangère comme celle qui a eu lieu en Côte d’ivoire dès 2010 et qui fait basculer le grand pays de Gbagbo dans l’escarcelle des institutions vampire financière que pilote le système américain.
Ce n’est pas sans raison si une information faisait état de déploiement de centaines de force spéciales US en Ituri et au Nord-Kivu il y a de cela quelque semaines.
La présence des Yankess, ça apprend des choses surtout quand on est un ex-Morgane Chase !
Dès lors la question n’est pas de savoir si Katumbi pourrait oui ou non, se présenter en 2023, l’intéressé étant un pion déjà brûlé, mais de faire introduire les germes d’une division à base ethnique, tribales voir confessionnelles au sein de la société congolaise et répandre les graines de la guerre civile.
Mali : l’Occident élit son président
Pour qui RFI prend-il ses lecteurs ?
La manchette du site colonialiste évoque la participation pour la première fois du putschiste Assimi Goïta au Cédéao
Mais dès le titre, la volonté d’imposer ce pantin de Barkhane comme étant le président légitime du Mali saute aux yeux et ce, que ce soit sur sa participation à la réunion d’une communauté où participe des présidents africains tous élus au suffrage universel ou encore quand il cherche par une acrobatie linguistique parfaitement scandaleuse à imposer au début de son texte la charte de transition en lieu et place de la constitution :
« Au lendemain de la déclaration de la Cour constitutionnelle du Mali selon laquelle le Colonel Assimi Goïta occupe désormais les fonctions de président de la transition, ce dernier a quitté ce samedi Bamako pour Accra au Ghana. Il participe à une partie du sommet extraordinaire des chefs d’État de l’institution sous-régionale. »
Pour finir sur ses quelques phrases parfaitement significatives qui insinue la dichotomie colonialiste, manière de faire croire qu’au Mali il y a des gens qui réclament le changement de la constitution.
Mais prenons les choses par le début : en 2013 la France a fabriqué des terroristes presqu’au même moment que l’axe US-Israël en faisait autant en Syrie avant de les jeter à l’assaut du Mali pour démembrer l’État.
Première semaine ayant débouché sur l’occupation militaire du nord et la marche de Bamako, l’axe colonialiste a inventé un accord dit accord d’Alger, puisque l’armée française s’est très rapidement aperçue qu’il est impossible de faire imploser le Mali heurté qu’il était à la résistance de la population.
Barkhane a mis 8 ans pour comprendre que l’accord d’Alger qui prévoyait perfidement l’amputation du Nord touareg, l’implantation dans le centre voir le sud des bases et des postes commandement US-OTAN et de créer par là un foyer d’extension de crise dans tout le Sahel pour aller vers la côte, n’était pas viable.
D’où son coup d’État d’août 2020, la mise à l’écart avec la complicité directe de Barkhane, IBK qui s’était payé le luxe de s’opposer aux décisions françaises, de faire ramener l’armée nationale à expulser les forces d’occupation du nord et à reprendre du poil de la bête.
Mais le coup d’État de Goïta téléguidé par US-France n’a pas marché non plus, quand la Résistance malienne a saisi l’occasion pour faire du processus de réconciliation faite dans l’objectif d’une extension des foyers terroriste vers le Maghreb et vers la côte, une aubaine pour consolider la paix et la cohésion sociale
Goïta est là pour colmater toutes ces brèches et récompenser les revers successifs de la force d’occupation qui entre autres s’est mise à massacrer publiquement les Maliens au nom de la lutte contre le terrorisme.
La Russophobie que tente de répandre la presse française autour des manifestations des forces pro-russe à Bamako et ailleurs au Mali s’inscrit dans le même sens :
Selon RFI, qui fait usage d’un art de sournoise et de traîtrise illégale, Goïta part pour Accra, ayant une double mission ; RFI dit :
« Pour lui, en voulant l’exclure de la gestion des affaires de l’État, le Président Ba Ndaw a violé la charte de la transition. »
Ici, le texte place la constitution malienne au-dessus de la charte de la transition, car rappelons qu’un coup d’État est un coup d’État et qu’il est par principe anticonstitutionnel.
Goïta n’a pas été élu au suffrage universel et il ne le sera pas si la présidentielle venait d'avoir lieu aujourd’hui même.
Seconde mission selon RFI,
« Autre problème : des textes adoptés par la Cédéao interdisent aux militaires auteurs de coup forcé de s’asseoir dans le fauteuil présidentiel. Là encore le colonel Assimi Goïta a sa ligne de défense.
Il s’agit d’une seconde attaque du RFI contre la constitution malienne, car aucun des présidents militaires au Mali, ne l'a pas été grâce à un coup d’État, un militaire devient un président quand il se soumet au suffrage universel.
Que fait donc le RFI ? En publiant un reportage pareil et au terme d’un second coup d’État anti- constitutionnel fomenté par Barkhane, il est en train de faire douter les Maliens de leurs lois fondamentales de façon à pouvoir par la suite faire passer l’idée d’un référendum sur la constitution.
Une constitution qui si Goïta parvient à avoir l’approbation de ses pairs à Accra, inclurait sans doute la clause dite de fédéralisme ou de régionalisme.
Reste à savoir si la rue malienne alerte et intelligente laissera la force d’occupation faire.
Sénégal : les Allemands à la porte du pays ?
Cela vous a étonné de voir Heiko Mass de reconnaître comme M. Macron pour le cas rwandais le génocide contre la Namibie pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Pourtant il ne le faudrait pas.
Car quand un gouvernement colonialiste comme celui de l’Allemagne en Afrique ou celui de la France ou de la GB se met à repentir c’est qu’il y a quelque chose derrière.
Un certain think thank allemand vient de publier un rapport qui prétend que la donne sécuritaire se dégrade rapidement.
Le centre de recherches Timbuktu Institute en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer a présenté jeudi 27 mai son rapport sur la situation sécuritaire dans la région de Kédougou, au sud-est du Sénégal, une zone frontalière du Mali et de la Guinée.
Est-ce par hasard que ce think thank s’intéresse à cette région connue pour ses gisements aurifères et ses minerais précieux de Bauxite ?
Bien sûr que non : il y a peu d’informations faisant état d’une pénurie d’eau en Guinée pour cause de l’industrie automobile allemande qui épuise les nappes d’eau dans ce pays africain pour cause d’exploitation outrancière des mines de bauxite guinéenne, et ce au service de l’industrie automobile allemande.
Ainsi on apprend : « L’industrie automobile allemande dépend largement de la production d’aluminium et donc de l’importation de bauxite guinéenne. Aussi le gouvernement fédéral a-t-il accordé, au cours des cinq dernières années, 293 millions de dollars de garanties aux entreprises d’extraction en Guinée. »
Eh bien le lien de cause à effet s’établit automatiquement : si le think thank allemand s’inquiète de l’insécurité dans cette région riche en bauxite c’est plutôt parce que l’Allemagne est en quête de bauxite bon marché et que cette région du Sénégal pourrait le lui offrir.
Dans ce contexte, ce mea culpa hypocrite de Heiko Mass prépare le terrain à une présence plus élargie de l’Allemagne en Afrique, une présence qui pourrait après celle en Guinée toucher plus directement le Sénégal.
D’ailleurs il y a quelques semaines les bons et gentils Allemands ont signé des accords avec l’État sénégalais dit de nature énergétique.
Mais rassurez vous ce n’est ni du gaz ni du pétrole, mais des énergies renouvelables, cet “éternel dada” des puissances colonialistes qui, au nom des considérations écologiques se permettent de piller les richesses africaines.
D’ici quelque temps, il se pourrait qu’en lieu et place des forces françaises et américaines qui ont déjà une large présence au Sénégal, les Sénégalais aient aussi à faire face aux forces allemandes venues généreusement répandre la sécurité sur les frontières sénégalaise avec le Mali et la Guinée.
Takuba n’est pas encore installé dans l’ouest du Sénégal, mais il pourrait le faire parce que l’Allemagne en a besoin.