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Le canal de Bosphore remplacé par le canal d’Istanbul

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pont du Bosphore à Istanbul.

« À partir de juin, nous ferons le premier pas pour le canal de Suez », a déclaré le président turc.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assisté samedi à l’inauguration de la nouvelle tour centrale de télévision et de radio de Camlica, à Istanbul.

Evoquant les efforts déployés pour la construction de cette tour, il a déclaré : « Nous avons beaucoup travaillé avec Binali (ancien Premier ministre turc Yildirim). Nous nous sommes concentrés sérieusement sur cette question. »

« Avec une hauteur de 587 mètres par rapport au niveau du Bosphore, la Tour de Çamlica a acquis le statut de construction la plus haute d’Istanbul. Elle a une vue imprenable sur le Bosphore », a-t-il indiqué.

Dans une autre partie de son discours, il s’est penché sur le projet du canal d’Istanbul, et il a déclaré : « Fin juin, nous entamerons le lancement des travaux pour la construction du Canal d’Istanbul. »

Ce projet, en proposant une nouvelle voie de navigation alternative, vise à sécuriser le Bosphore, ce canal naturel qui relie la mer Marmara à la mer Noire, et qui divise en deux Istanbul avec les parties européenne et asiatique.

Pour Erdogan, avec le Canal, le statut géographique et stratégique d’Istanbul sera renforcé.

Il a souligné que « deux nouvelles villes » vont être construites autour de ce futur canal.

« Quand le canal d’Istanbul entrera en service, la beauté géographique, stratégique et naturelle d’Istanbul augmentera encore plus », a-t-il affirmé.

Le canal vise à réduire le trafic de transport dans le Bosphore.

De nombreux opposants au gouvernement, dont le maire d’Istanbul, se sont opposés au projet.

En effet, la Turquie envisage de construire le Canal d’Istanbul pour réduire le mouvement des navires dans le Bosphore. La mer de Marmara à l’intérieur de la Turquie est reliée à la mer Noire et à la mer Méditerranée par le Bosphore et les Dardanelles.

Le Bosphore est régi par le droit international des détroits et la Turquie n’est autorisée à contrôler que le transit par le Bosphore et les Dardanelles.

En ce qui concerne le Canal d’Istanbul, il sera entièrement sous le contrôle de la Turquie. Ce canal jouera un rôle très important dans le passage des navires et réduira le trafic lourd des navires à travers le Bosphore d’Istanbul. La construction de ce canal a pour but de réduire le volume de trafic sur le Bosphore et de réduire le temps d’attente.

Erdogan estime que ce projet est conforme à l’indépendance et à la puissance économique de la Turquie.

En vertu de la Convention de Montreux (Suisse), signé le 20 juillet 1936 par la Bulgarie, la France, la Grande-Bretagne, l’Australie, l’Union soviétique, la Yougoslavie, la Turquie et la Grèce, les navires de guerre d’un pays qui n’a pas accès à la mer Noire n’ont pas le droit de traverser le Bosphore et les Dardanelles jusqu’à la mer Noire.

La Convention de Montreux a été rédigée pour permettre le passage des navires en temps de paix et de guerre et en temps de menace de guerre.

En janvier 2020, Erdogan a déclaré que les règles de la Convention de Montreux ne s’appliqueraient pas au canal d’Istanbul et que ce canal serait complètement en dehors de la Convention de Montreux.

Les petits cargos continueront d’utiliser le détroit d’Istanbul, mais les pétroliers, les camions-citernes en GNL et les navires de guerre devront emprunter le canal d’Istanbul.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV