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De quoi se compose cet arsenal stratégique de Gaza intacte" à quoi fait allusion Nasrallah?

Les missiles de la Résistance ont poussé Blinken à se rendre en Israël et le Pentagone à se demande comment les F-35 Adir ont été interceptés à Gaza?! (Illustration)

Il a dû se passer quelques chose d'infiniment grave pour que les deux derniers secrétaires d'Etat US, Pompeo et Blinken débarquent en même temps et dans un même avion à Tel-Aviv. Certains diraient que l'architecte du désormais défunt Deal du siècle, le terroriste iranophobe Pompeo se sent déjà en campagne électorale en vue de la future présidentielle et c'est en quête de ses sources sionistes qu'il aurait choisi d'accompagner son rival démocrate en Israël, mais il aurait pu choisir n'importe quel autre moment  pour se déplacer dans les territoires occupés.

Alors qu'est-ce qui am-ne le duo Blinken-Pompeo connu pour leur servité à la cause sioniste? La réponse, c'est paradoxalement le secrétaire général du Hezbollah qui l'a donné dans son discours du 25 mai, quand il s'est livré à une analyse approfondie de ce qu'il a qualifié de  deuxième victoire historique de la Résistance après celle de l'an 2000 quand l'entité s'est vu dans l'obligation de prendre les poudres d'escampettes et quitter pour de bon le sud Liban, en croyant naïvement pouvoir annexer Cheeba et Qajar ne sachant pas que ces deux localités ne tarderaient pas à se transformer en arrière base pour toute opération future contre le nord d’Israël. Le 25 mai au soir Nasrallah a dit :" La Résistance palestinienne n'a pas encore puisé dans son arsenal balistique stratégique. Le pire est devant Israël"

A quoi rime cette révélation? Cela veut dire en langage très simple que près des 1000 raids ariens menés par les F-16, les F-15 voire les F-35 israéliens équipés dès le 12 mai, soit deux jours après le début de la guerre par des centaines voire des milliers de missiles JDAM ou de haut précision n'ont pas atteint les stocks de missiles de la Résistance palestinienne et que des tonnes d'explosifs largués depuis le ciel sur une zone d'a peine quelques dizaines de kilomètres n'ont servi qu'à tuer femmes et enfants palestiniens, laissant totalement intacte " la puissance de nuisance balistique de Gaza". L'échec est d'autant plus sévère que ces bombes au nombre desquelles figuraient aussi des GBU soit des engins anti bunkers, propres à pénétrer les profondeurs de la terre, ne l'ont pas pu, signe que le camp d'en face avait tout prévu quand il a décidé à passer à l'acte. Pire, ces bombes et missiles dont la précision laisse franchement à désirer afce aux missiles rudimentaires de Gaza, peu esthétiques mais capable en 11 jours à raser six bases aériennes, dix bases terrestres, un terminal offshore aussi grand que Tamar, un navire de guerre, le pipeline "transisralien", à bloquer les aéroports de Ben Gourion, de Ramon, des ports Eilat, Ashkelon avant de commencer à lorgner du coté de Haïfa , et bien ces bombes ont surtout et paradoxalement écrasé Deal du siècle, accord d'Abraham, judaïsation de Qods, judaïsation du Golan, soit tous ces atouts de pacotilles qui ont valu à Trump et à sa bande de criminel les faveurs des lobbies sionistes.

D'où la réapparition du gourou Pompeo et puis cette promesse d'aide particulièrement "calculée" et "intéressée" de Blinken qui affirme vouloir " reconstruire Gaza" certes mais sans "Hamas". Au fait l'axe US/Israël, militairement défait, recourt à la ruse croyant pouvoir moyennant des millions de dollars d'aide promise séparer la Résistance palestinienne de sa base, lui voler sa victoire militaire voire la tourner de façon à ce qu'elle soit surtout une source de division. 

Le reste c'est l'AP et ses espions qui devront s'en charger à l'aide de Riyad et d'Abou Dhabi et Dahlan et autres qui comme l'a souligné Nasrallah n'ont fait en ces 11 jours de bataille que chanter les louanges d'une armée sioniste totalement déchue sur les ruines d'un Gaza militairement ultra-active au point de donner du vertige. Le dirigeant de Gaza, Moussa Abu Marzouk a raison quand il a dit ce mercredi qu'un règlement politique de la guerre à Gaza n'était pas la priorité des États-Unis,  « Ce qui a poussé le secrétaire d'État américain Antony Blinken à visiter les territoires occupés, ce sont les missiles de la Résistance ».

Évoquant la visite imminente de Haniyeh en Égypte, le vice-président du bureau politique du Hamas a déclaré cette visite effectuait en réponse à l'invitation de l'Égypte pour discuter de la reconstruction de Gaza. Mais au fait, on n'est pas dupe : car le malheur US/Israël a voulu que toute au long de cette historique bataille balistique de la Résistance, l'Egypte tout comme la Jordanie n'ont pas suivi l'axe Tel-Aviv-Amman et que en dépit des apparences Israël a été diablement isolé. Lors de sa visite à Ramallah, Blinken a donc annoncé une aide conditionnelle de 75 millions de dollars pour la reconstruction de la Palestine, si le Congrès y donne sa faveur ou ce qui revient au même si les Palestiniens lâchent la Résistance, ne la réélisent pas, ou aillent comme Dahlan fourrer leur nez pour dénoncer où se trouvent les stocks d'armes de missiles palestiniens.  aider les Palestiniens.

Evidemment des sommes pareilles seront aussi proposées aux Égyptiens pour qu'ils aident l'entité comme en 2008 à localiser et à détruire ses stocks d'armes sous terrains, ces réseaux de tunnels qui constituent eux mêmes à la fois une stratégie de combat et une redoutable arme. Bref, Le couple Blinken-Pompeo essaiera de couper "le bras palestinien" de l'axe de la Résistance qui l'a si royalement pris de court un certain 10 mai, en tirant y une première salve de 230 missiles et roquettes en l'espace de 20 minutes, en interceptant comme le reconnait, Daily Star, citant des sources israéliennes le F-35 Adir.

«Les Forces de défense israéliennes ont lancé une offensive majeure contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza après que des centaines d'obus ont été tirés depuis la zone contre des villes israéliennes. Selon le porte-parole de Tsahal Hidai Zilberman, environ 80 combattants ont pris part à l'opération, y compris des F-35 améliorés. L'Adir israélien, une version fortement modifiée du chasseur furtif F-35, a prouvé sa résistance contre le Hamas. ", - rapporte la publication "Daily Star" reconnaissant l'imposture qu'est la "furtivité aérienne d'Israël. Les Russes se raffolent pour le reste d'une si grosse bourde quand ils affirment sur Avia.pro ceci : "Israël a confirmé que le chasseur F-35 Adir adopté a su résister avec succès à la défense aérienne du mouvement palestinien Hamas, ce qui confirme les informations précédemment publiées par la ressource Avia.pro selon lesquelles des missiles antiaériens guidés ont été tirés sur cet avion de combat israélien ( vraisemblablement, nous parlons du complexe "Guêpe" ou "Flèche" - ndlr.), et bien que ce dernier n'ait pas atteint la cible, il est évident que les chasseurs de Tsahal ont été détectés par des stations radar."

face à cette débâcle, les USA ont-ils d'autres choix que de dépêcher à la fois Blinken, et Pompeo au chevet d’Israël et de tenter d'inverser la donne à la fois aérienne, terrestre et maritime en nette défaveur d'Israël? Bien sûr que non. Sauf que toute guerre asymétrique qui se gagne par du principe de surprise et toute victoire militaire qui se garde, part du même principe. 

En octobre 2020, Forbes commentait l'exercice balistique Grand Prophète 14 en ces termes : " 

Cet exercice a été marqué par l'usage exclusif des missiles de courte portée et il semblerait que les USA en auraient compris le message : au deuxième jour de la manœuvre « Grand Prophète 14 », beaucoup d'inattendus se sont produits. Un nombre impressionnant de tir de missiles balistiques de haute précision, tactiques, et de courte portée, soit des missiles très précis, équipés d’une tête à caractère hautement explosif. Ces engins ont été tous de la famille Fateh (Fateh-110  Hormuz, Khalij-e-Fars (sol-mer) ou encore le Fateh 313 dont la marge d'erreur est de trois mètres°. Il s'agit de missiles qui n'ont coûté à l’Iran qu'en moyenne 150 000 $ alors que le missile balistique russe, Iskander, avec les mêmes caractéristiques, coûte à peu près 3 millions $ et que le Tomahawk américain, 1.5 millions $. Mais en termes de surprises, les Iraniens n'en sont pas restés là : Un  concept tout a fait nouveau a surgi , celui de champ à missile qui consiste à faire tirer des engins comme Fateh-110 à partir des cartouches enterrés sous terre, ce qui fait l'économie du personnel et des lance-missiles. Il y va évidemment de principe de surprise, propre à la doctrine de guerre symétrique dans la mesure où tout mouvement sur la terre peut être détecté par des drones de reconnaissance ou bien des satellites, mais qu'avec cette tactique, tout reste secret jusqu'à la dernière minute"

Et la revue de faire le constat suivant :" on croyait savoir tout sur l'Iran, mais il n'en est rien. vu sa vaste étendue et ses dizaines de villes balistiques souterrains et ces centaines de silos à missiles, l'iran semble être truffé de ces champs", Mais l'auteur s'était bien gardé d'aller plus loin et pourtant il aurait du se poser la question suivante : " et si ces champs arrivaient un jour en Syrie, en Irak ou ... à Gaza? Une chose est sûre:  Blinken et Pompeo n'en sont pas au bout de leur surprise. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV