Premier exercice militaire russe tout près des forces alliées des États-Unis à Qamichli, dans la province de Hassaké où les forces russes rapportent des cas de violation des accords de désescalade côté américain.
Des sources bien informées font part d’un exercice militaire à Qamichli en Syrie près de la frontière turque.
Citant des sources locales, le journal Asharq al-Awsat a écrit qu’un bruit de tirs et d’explosions était entendu samedi soir depuis la base russe près de l’aéroport de Qamichli.
Dans le même temps, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, organe médiatique londonien des insurgés syriens, a annoncé que pour la première fois depuis leur déploiement à Qamichli près de la frontière de la Turquie, les forces russes menaient des exercices militaires en utilisant leurs hélicoptères d’assaut.
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Les forces russes en Syrie ont l’habitude d’organiser leurs exercices militaires dans la base de Hmeimim. Cette fois-ci, elles ont choisi la ville de Qamichli où sont déployées les forces de sécurité affiliées à l’administration semi-autonome de Kurdistan soutenues par les Américains.
Qamichli est la capitale des territoires à la population kurde et également le chef-lieu administratif du district du même nom, dans la province de Hassaké dans le nord-est de la Syrie.
Cette province est souvent le théâtre de tensions entre les forces russes et américaines.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que ses unités de police avaient fait arrêter un convoi militaire américain ayant violé les accords de désescalade.
Devant la presse, le directeur adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en guerre en Syrie, Alexandre Karpov, a affirmé que ses collègues avaient constaté « un nouveau cas de violation des accords de désescalade de la part des forces américaines qui se trouvent “de façon illégitime” en Syrie, dans la province de Hassaké dans le Nord-Est syrien ».
« Sans préavis et coordination, un convoi militaire américain composé de 6 véhicules blindés avançait vers l’ouest en traversant la route internationale M4 », a-t-il ajouté.
Le journal Anglophone russe, The Moscow Times, a écrit jeudi 14 novembre 2019 que le ministère russe de la Défense avait créé une base militaire dans une zone sous contrôle des forces américaines dans la ville de Qamichli dans la province de Hassaké en Syrie.
« Cette base recèle particulièrement des hélicoptères d’assaut et de reconnaissance de l’armée, censés assurer, à travers de vols consécutifs, la sécurité des citoyens syriens et celle des forces militaires déployées dans cette zone jusqu’à la frontière de la Turquie », a alors annoncé le commandant de la base russe de Qamichli.
Le commandant Khodjaev a également affirmé que cette base disposait des systèmes de défense antiaérienne, des salles de contrôle de vol précis et des équipements d’entraînement et médicaux. « La Russie a pourtant déployé sur la base de Qamichli sa police militaire et des équipements particuliers, y compris des véhicules militaires et des camions de transport du combustible, permettant aux forces russes de procéder sans difficulté aux opérations défensives ou offensives dès qu’elles le trouvent nécessaire », a-t-il ajouté.