C’est pathétique ! Après avoir vendu son âme au diable pour mille fois rien, puisque cette marocanité du Sahara promise par Trump, n’est revendiqué ni par Biden ni même par Israël, ouvert les portes de son armée aux officiers sionistes, fait du ciel de la terre du Maroc, un nid d’espions sionistes , quitte à faire le lit de la stratégie de déstabilisation du Maroc, depuis si longtemps suivie par l’axe US/Israël, Rabat envoie son MAE devant AIPAC, lobbies sioniste le plus criminel du monde, insulter l’Iran, l’accuser de tous les maux et plaider dans le même temps la cause de la normalisation avec Israël.
Et il le fait alors même que l’intifada à Qods est entrée dans son seconde semaine, que l’entité totalement prise de court, a lancé vendredi au soir une offensive en règle contre les fidèles palestiniens à al-Aqsa que a cour marocaine est censé défendre et soutenir, suivant ses engagements. En Iran on voyait parfaitement venir ce coup qui comme celui de 2019, crée de toute pièce par Israël et réemployé par Rabat a provoqué une rupture des relations Maroc Iran. A l’époque, soit deux ans avant que les USA ne poussent la cour à envahir Guergerate, à rompre l’accord de paix avec le Front Polisario, le royaume chérifien a accusé un beau matin l’Iran et le Hezbollah d’avoir formé et armé les sahraouies par ambassade algérienne interposée.
L’accusation a prêté à sourire tant elle est saugrenue. C’était un coup du Mossad et le royaume, cherchant visiblement à aplanir l’opinion foncièrement anti sioniste du Maroc, à la normalisation, s’y est soumis sans aucune forme de procès.
Mais cette fois ce n’est même pas cela ! l’œuvre de sape et d’instabilité dont Rabat accuse l’Iran et qui à le croire, est en train d’être menée en Afrique du nord et en Afrique, a pour tireur de ficelle pas le Mossad mais un certain Ilan Bergman, un gourou du Conseil des relations extérieurs US qui signant un article dans The National Interest, dit que l’Iran « cherche à venger » le sang de son grand commandant Soleimani en Afrique. Citant un « haut responsable marocain » rencontré au cours d’une visite au Maroc, l’intéressé le cite « : ce n’est plus juste de dire que l’Iran est présent en Afrique de l’Ouest mais il est désormais partout en Afrique ». … et il en accuse les Libanais « bien sympathiques » qui serviraient de « relais » à l’Iran.
Et puis Bergman se met à trembler à l’idée qu’en Afrique, « l’Iran ne fasse le même coup qu’en Amérique latine », continent, ligoté, réprimé, écrasé par les USA et leur doctrine Monerao qu’un beau mois de mais 2020, le CGRI a fait basculer dans les rangs de la Résistance en envoyant cinq pétroliers bourrés d’essence se décharger au Venezuela. Et puis l’auteur toujours citant ces « responsables marocains qui n’ont ni nom ni identité cite trois raison à cet excès d’activité iranien en Afrique : l’opportunisme stratégique, la volonté de fuir les sanctions et la vengeance de Soleimani, soit « trois objectifs qui inquièterait au plus haut point Rabat et qui le ferait penser que l’Iran chiite veut "chiiser" l’Afrique.
Et l’article de conclure : "Amérique, pour l’amour de Dieu ne signe plus aucun accord avec l’Iran ! "
Or, le hasard veut que ce monument de bêtise signée le lobbiste sioniste Berman dont les ruminations semblent hélas piloter la politique "iranienne" de Rabat tombe un certain dernier vendredi de ramadan, jour de soutien international à Qods et que ce soutien vienne, en grande partie de l’Iran et la Résistance « chiite » à Gaza, à Qods, à la Cisjordanie soit la Résistance sunnite.
A vrai dire, Berman joue là une carte « brûlée » car ici au Moyen Orient, cela fait 4 ans que la stratégie de division sunnite-chiite par où Américains et Israéliens avait fait naitre Daech, a échoué et ce, grâce au sang du martyr Soleimani et d’autres commandants de la Résistance. Ces jeunes palestiniens de Qods qui défendent ces heure-ci, au prix de leur vie, la mosquée d’al-Aqsa, leurs quartiers, leurs maisons face aux hordes sionistes, qui s’attaquent, au péril de leu vie, aux militaires israéliens dans les zones les mieux protégées du sud d’Israël, et bien ces jeunes s’en fichent que l’Iran, que le Hezbollah, qu’Ansarallah, que les Hachd d’Irak, soient « chiites ou sunnites» .
Ce qui les séduit, les convainc, c’est cette "main haute dronesque" que l’axe de la Résistance a désormais sur l’US Air Force, main haute qui a poussé le chef du CentCom aux aveux ; ce sont ces missiles dont l’étau se resserre chaque jour plus sur Israël et dont un seul,, celui de Dimona a suffi pour faire éclater en mille morceau le mythe d'invincibilité d'Israël et qui changé toute l’équation des forces au Moyen Orient. Et quelque chose nous dit que l'affolement de Berman et les charabia de Bourita viennent de ce que des millions de Maghrébins et d’Africains, harassés par des décennies de colonialisme et de ses avatars, tendent à se laisser eux aussi convaincre comme des palestiniens. : Au Sahel, en Afrique subsaharienne, en Afrique centrale, en Afrique du nord, comme l'a dit jeudi le commandant en chef du CGRI, l'Iran est synonyme d'une idée et c'est cette idée qui semble gagner du terrain et terrifier l'Empire : « mieux vaut mourir début, que vivre à genou »
Pour le reste, le porte-parole de la diplomatie iranienne qui vient de réagir aux propos de Bourita a tout résumé : « Il est bien regrettable que le gouvernement marocain, qui dirige actuellement le Comité de Qods, fait détourner l’attention du monde musulman des réalités telles que l’agression contre la noble Qods et la nécessité de la défense des droits de la nation palestinienne, au moment où le monde musulman a besoin de l’unité et de la solidarité plus que jamais, pour la seule raison de faire réaliser les objectifs des ennemis de l’Ummah musulmane », a déclaré Saïd Khatibzadeh.