Ce samedi 1er mai, à l’occasion de la fête du Travail, divers rassemblements se sont tenus à travers la France sous la forte présence des forces de sécurité.
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans toute la France samedi pour marquer la Journée internationale des travailleurs, malgré les restrictions de Covid, et ont exprimé leur opposition aux projets du gouvernement.
Environ 300 rassemblements ont eu lieu à Paris, capitale française, et dans d’autres villes, dont Lyon, Nantes, Lille et Toulouse. Dans la capitale française, des membres du mouvement Gilets jaunes qui a déclenché une vague de manifestations antigouvernementales il y a trois ans, se sont joints aux syndicalistes pour protester.
Les manifestants, pour la plupart masqués, portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Nous voulons vivre, pas survivre ».
« Beaucoup d’argent va à ceux qui ont beaucoup de capital », a déclaré Philip Martinez, président de la CGT.
La police lyonnaise affirme avoir dispersé 200 personnes en lançant des matériaux incendiaires. La police parisienne a également déclaré avoir arrêté 17 personnes. Pendant ce temps, 5 000 policiers ont été déployés dans la ville. Plusieurs manifestants se sont également affrontés avec la police. La police a déclaré plus tard qu’ils appartenaient à un groupe d’anarchistes.
L’agence de presse russe Sputnik a rapporté que les forces policières ont recouru à l’usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Le chef du parti d’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, et la dirigeante d’extrême droite, Marine Le Pen, qui défient tous deux le président français Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine, ont pris part aux manifestations.
Macron a remporté la présidence en 2017 avec une promesse, mais une grande partie de son programme de réforme a été contrecarré par une guerre avec les syndicats jusqu’à ce que l’épidémie de Covid-19 a mis fin à ses projets de réforme du système de retraite.
