Un expert américain des stratégies maritimes a reconnu la suprématie de l’Iran sur l’US Navy et ses alliés.
The National Interest a publié, le 27 avril, un article, rédigé par James Holmes, un responsable du département des Stratégies maritimes au Collège de Guerre navale, qui reconnaît la suprématie de la Marine iranienne vis-à-vis de l’US Navy dans le golfe Persique. « Il ne fait aucun doute que Téhéran peut imposer de lourds coûts à Washington », réaffirme James Holmes.
« Les administrations des États-Unis, républicaines et démocrates, continuent d'essayer de réduire la présence militaire américaine au Moyen-Orient, dans la région du golfe Persique en particulier, pour répondre à des priorités plus urgentes (…) au Pacifique, en Eurasie, dans la mer de Chine méridionale ou dans la mer Baltique ».
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Selon The National Interest, l’Iran, par ses calculs stratégiques, est déterminé à expulser les Américains de son « arrière-cour ».
« Les évolutions qui se sont produites dans le golfe Persique montrent que Téhéran, grâce à sa Force navale, a réussi à défier la puissance américaine dans cette région et à contourner les sources dont les États-Unis ont besoin pour poursuivre cette rivalité stratégique ».
James Holmes écrit que même si les États-Unis et leurs alliés ont la haute main dans une guerre navale, l’Iran pourra briser cette suprématie en lançant des opérations à partir de son sol.
L’expert américain a finalement recommandé à la Maison-Blanche d’exclure la région du golfe Persique de sa liste d’interventions étrangères.
S’exprimant mardi 27 avril, la commandant Rebecca Rebarich, porte-parole de la cinquième flotte de la Marine américaine basée au Moyen-Orient, a déclaré à l’Associated Press qu’il y avait eu deux incidents de « manœuvres dangereuses » par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
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Dans une vidéo publiée par la Marine américaine, le navire iranien Harth semble barrer la route au Monomoy de la Garde côtière américaine (USCGC) le 2 avril, provoquant l’arrêt soudain du navire américain.
Rebarich a prétendu que l’USCGC Wrangell était également soumis au même comportement « agressif ».
« Les équipages américains ont émis plusieurs avertissements par radio et donné cinq brefs coups de semonce mais le Harth 55 n’a pas arrêté ses manœuvres dangereuses, » a prétendu la porte-parole.
Elle a ajouté que le navire iranien s’était finalement éloigné des navires américains après environ trois heures d’avertissement.
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Rebarich a décrit la rencontre comme la première « dangereuse et non professionnelle » action impliquant l’Iran depuis le 15 avril 2020.
Au cours des années précédentes, la Marine américaine a enregistré beaucoup plus d’incidents présumés de ce type, notamment 35 en 2016 et 23 en 2015.