Depuis décembre les Marines US continuent de débarquer à al-Mahra dans l'est yéménite. À Socotra, ils ont même créé un site militaire où les officiers israéliens et "otaniens" maintiennent leur présence à l'effet de "contrôler" le transit maritime de l'Iran à destination de la Syrie notamment. Mais l'axe US/Israël pourrat-il imposer sa loi en mer Rouge? Rien n'est moins sûr...
Les États-Unis ont annoncé mardi qu'un de leurs Marines opérant au Yémen avait été tué et trois autres blessés.
La marine américaine a déclaré dans un communiqué qu'un des Navy Seals, l’élite de la marine américaine avait été tué à la fin de la semaine lors d'une attaque au Yémen.
Le communiqué n’a pas précisé ni le type d’attaque ni les circonstances de l'opération.
Il convient de noter que les États-Unis sont un partenaire majeur dans la guerre menée par la coalition saoudienne contre le Yémen. Des centaines de Marines combattent aux côtés des troupes saoudiennes et émiraties au Yémen ou coopèrent avec la coalition soudienne par le biais de ventes d'armes ou d'un soutien logistique.
Les Marines américains déployés à l'est du Yémen
Les Marines américains sont arrivés à un aéroport de la province d'al-Mahra, à l'est du Yémen.
Selon la chaîne d’information yéménite, al-Masirah, des sources yéménites ont confirmé la nouvelle et annoncé que les Marines étaient entrés dans l'aéroport international d'al-Ghaydah dans la province d'al-Mahra.
Des sources yéménites ont affirmé que les Marines étaient stationnés dans des zones sous le contrôle des agresseurs saoudiens. Cela intervient alors que les troupes américaines et britanniques ont été déployées dans la province d'al-Mahra en janvier dernier.
Pour autant, rien n'est moins sûr quand on sait que désormais des milliers de soldats US se trouvent stationnés dans l'aéroport militaire d'al-Mahra qu'occupe Riyad et ce au mépris d'une population foncièrement hostile à la présence étrangère. D'autant plus qu’al-Mahra est la seconde province yéménite en taille juste après Hadramaout et qu'en ces temps où l'ultra stratégique province pétrolifère de Maarib, le dernier bastion de la coalition anglo-saxonne et Cie dans le centre pourrait tomber, al-Mahra, elle, est considérée par les pétroliers US/GB/OTAN comme une source de substitution.
Puis al-Mahra accueille aussi à ses dépens les 900 Marines US expulsés de Somalie que Trump a décidé juste avant sa disparation de recaser à al-Mahra puisque la balance des rapports de forces se penchait en Somalie en faveur de l'axe sino russe. Et bien c'est là et sous les yeux des milliers de soldats US qu'un navire part en fumée et qu'une enquête s'ouvre sans qu'elle ait évidemment une quelconque chance d'aboutir.
Il faut ajouter que c'est la position géographique de la province d'al-Mahra qui en fait aussi une zone convoitée par la coalition saudienne et les États-Unis.
Al-Mahra est l'une des régions les plus reculées du Yémen; il n'a jusqu'à présent pas été atteint par la guerre, ni infiltré par des groupes terroristes. Cependant, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et les États-Unis, tentent de renforcer et de maintenir leur influence dans ce gouvernorat, comme cela s'est déjà produit dans d'autres régions de l'est du Yémen (Hadhramaout et Socotra). Ces acteurs visent à resserrer le contrôle sur le territoire d’al Mahra pour des raisons géopolitiques et géostratégiques.