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Le F-35 saura-t-il briser le siège balistique qui se resserre sur Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le F-35 Adir; (Archives)

Les médias sionistes ont rapporté que le département américain de la Défense équipait Israël de nouveaux avions de chasse F-35. Ces chasseurs étaient stationnés dimanche sur une base aérienne en Palestine occupée. Ainsi le régime sioniste dispose de 27 appareils de ce type qu'il a reçus dès la fin 2016. Ce triple F-35 arrivent à Nevatim, base aérienne située au Néguev alors même que cette zone stratégique est en ébullition depuis qu'un missiles "syrien" balistique et tactique de conception iranienne s'y est abattu, basculant du coup une équation de force qui a longtemps profité à Israël.

En effet, tout porte à croire que cette présence militaire iranienne que l'armée de l'air sioniste a cru combattre pendant 7 ans via des centaines de raids aériens qu'elle disait être mortelle pour l'Iran et pour le Hezbollah, a débouché non pas sur des bases iraniennes au Levant, mais sur des capacités militaires syriennes parfaitement souveraines et indépendantes des alliés, ce qui reste largement plus dangereux pour Israël que des batteries de Bavar 373 ou encore des S-300 et S-400 russes. 

Avouons que ce coup est largement plus mortel pour un Israël qui a déjà sur les bras un front Nord en constante évolution, un front Sud  et un front intérieur en ébullition depuis que Qods manifeste et que  Gaza le soutient. Y a-t-il pour Israël la possibilité de se venger d'un Iran et d'un axe de la Résistance qui l'encercle comme jamais? 

La livraison des trois derniers F-35 US à Israël semble le laisser supposer. Mais l'Iran est-il démuni face aux avions furtifs de 5e génération pour lesquels un rapport de sénat a catalogué pas moins de 800 défauts? 

Il y a peu, le numéro deux du centre de commandement de la DCA intégrée iranienne, le général de brigade Agha Mohammadi évoquait le sujet au micro des journalistes. Le sujet est parfaitement d'actualité dans la mesure où les agences de presse occidentales parlent régulièrement des "F-35 israéliens" qui "auraient fait irruption dans le ciel de l'Iran soit pour frapper Natanz, soit pour commettre d'autres actes de sabotage". Mais le ciel iranien est-il perméable aux avions de 5e génération? Le général Agha Mohamadi répond non et catégoriquement. Et comment? 

Le général répond : " En effet, les avions furtifs tels que le F-22 et le F-35 ont la surface équivalente radar (SER ou RCS) la plus basse et sous d'autres angles, ils ont plus de section transversale radar, due à l’optimisation RCS pour faire face aux chasseurs et aux avions d’interception (intercepteurs) ennemis.  

En conséquence, face aux radars de différentes directions, en particulier les radars OTH qui regardent ces avions d'en haut, ils ont une surface transversale plus élevée. En outre, en cas d'ondes radar frappant une longue longueur d'onde ou dans la zone de résonance, ces cibles n'ont pratiquement pas de furtivité radar et sont facilement détectables, bien sûr avec une erreur spatiale proportionnelle à la longueur d'onde radar. Pour vaincre la furtivité, la défense aérienne de l'Iran a mis en réseau divers radars, allant des bandes basses telles que les bandes HF / VHF / UHF aux bandes S / L mais aussi des radars Haute Fréquence (RHF)."

Et de poursuivre : " Le système radar de la DCA iranienne est composé à la fois des radars de fabrication nationale et étrangère. Or aussi les radars étrangers que les radars de fabrication iranienne, ils partagent des informations sous forme de « réseau » et, recherchent et se concentrent simultanément sur des cibles dans chaque zone déterminée. cette interconnexion réduit sensiblement le caractère furtif d'un objet volant dans un espace aérien iranien large et sous une inspection sans relache 24h sur 24. "

"Autre particularité, les techniciens iraniens, inspirés des besoins géographiques du pays, ont fabriqué des modèles nationaux de radars similaires aux modèles étrangers pour étrendre la bulle de DCA à différentes régions du pays. Mais il y également des radars originaux, faits Iran qui ne diffèrent de leur version étrangère où failles et manques ont été corrigées via un processus de retro ingénierie dont l'Iran est passé maître. Au fait, les radars iraniens sont largement inconnues de l'ennemi, en particulier celles avec une conception locale, ce qui est une caution de sécurité qui empêche le piratage, entre autre". 

Les radars Khalij-e-Fars et Moraqeb ont rejoint le complexe de défense aérienne du pays, en 2020. ©Mehr News

Et le numéro deux de la DCA iranien a ajouté : "Différents radars à deux positions (bioassatiques) et multi-positions (multistatiques) ont été fabriqués en Iran à quoi il faut ajouter des radars nationaux passifs, développés dans l'armée et par le CGRI, dont certains ont une portée de plus de 200 kilomètres. L'an dernier, plusieurs types nouveaux de radars particulièrement avancés dont le  radar « Qadir » avec une portée de 1100 km, et très similaire au radar russe Resonance-NE ont intégré la DCA nationale. L'Iran dispose aussi des radar « Khalij-e-Fars » avec capacité OTH ou visibilité au-delà de l'horizon et d'une portée de 800 km ou encore d'un autre radar Antenne réseau à commande de phase, « Moraqeb ». Tout ceci créé un redoutable obstacle à la furtivité. 

Mais ce n'est pas tout :  "une autre solution indigène développée spécifiquement en Iran pour identifier les cibles furtives est les systèmes de détection optique particulièrement actifs en Iran.  Ces systèmes sont généralement complémentaires et déployés aux côtés de systèmes de défense aérienne antimissile et d'artillerie. Cependant, la construction de prototypes avec une portée beaucoup plus élevée qu'auparavant en a fait, ces dernières années, un point d'appui favorable pour le réseau de défense aérienne du pays.

En Iran, cette catégorie de radars comprend le radar « Sepehr » avec une portée finale de 3000 km ainsi que le radar « Khalij-e-Fars » avec une portée finale de 800 km. En raison du rayonnement de ces radars du haut vers la cible, la baisse de l'altitude d’avions ennemis n'aidera pas à les occulter. Ces radars sont même capables de détecter une cible avant qu'elle ne décolle de la piste et uniquement par son mouvement au sol. Et puis il y a la dispersion. Le radar « Khalij-e-Fars » et sa version précédente appelée « Nazir » ont été installés dans plusieurs points du pays. Quant aux armes Standoff, il est à noter qu’en raison des limitations de l'atrium portant les armes des chasseurs furtifs, la portée de ce type d'armes Standoff est actuellement inférieure à la portée des missiles de défense aérienne à longue portée tels que S-400 et Bavar-373."

Bref, la furtivité cela fait des années que l'Iran l'a résolu et dire que l'entité sioniste continue à tirer des plans sur la comète. 

Ce n'est pas sans raison si l'un des fondateurs de l’US Navy Fighter Weapons School, Dan Pederson disait il y a peu ceci: " Nous vendions notre âme pour la furtivité. La mentalité du Pentagone était que si nous ne trouvions pas une solution au sujet de la furtivité, c’est à l’US Air Force que reviendraient les missions de frappe. Je persistais à dire que, quelque part, dans quelque obscur sous-sol d’Europe de l’Est, un groupe d’individus portant des lunettes aussi épaisses que des bouteilles de Coca étudiaient comment vaincre la furtivité. L’avion avait un tas de problème. Renoncer à ce projet a sauvé la marine elle-même..La furtivité est comme un zombie, un zombie très onéreux. Elle revient à la vie pour nous hanter."

Visiblement des obscures sous-sol anti furtivité ce n'est pas uniquement en Europe de l'Est que l'axe US/Israël devra en craindre. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV