Télécharger 📥 Podcast 🎧
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Mali : le non de l’armée à Barkhane
Décidément l’armée malienne, l’armée soutenue et appréciée par le peuple, ne veut pas jouer au jeu occidental.
Cet accord de Niono, selon lequel la France ne cesse de faire pression sur l’armée malienne pour que celle-ci se retire de la localité de Farabougou, est désormais un nouvel échec pour Barkhane et cie.
« … Mais l’accord contient une condition suspensive : les jihadistes avaient exigé que les militaires maliens stationnés à Farabougou quittent les lieux, le 15 avril au plus tard. Aujourd’hui, les soldats sont toujours là, selon les informations de RFI, ils ne partiront pas, mais le cessez-le-feu reste en vigueur », écrit RFI à ce sujet.
« Les jihadistes ne peuvent pas fixer d’ultimatum à l’armée. Et nous n’allons pas quitter Farabougou parce qu’ils nous le demandent. » Ce haut cadre du ministère de la Réconciliation nationale, très proche collaborateur du ministre, le colonel Ismaël Wagué, ne peut pas être plus clair : s’il qualifie de « salutaire » l’accord de Niono, pas question pour l’État de se plier à la dernière demande des jihadistes. Les soldats maliens restent à Farabougou.
L’armée malienne a lancé le ton : pas question de jouer le jeu occidental à savoir faire retirer l’armée de cette région stratégique pour pouvoir avancer ses pions et mieux contrôler la situation afin d’atteindre son objectif tant souhaité qu’est le démembrement du grand Mali. D’ailleurs les premières pierres de relance de ce plan ont été posées avec l’assassinat de Sidi Brahimi Ould Sidati, l’un des responsables de l’ex-rébellion et signataire de l’accord d’Alger.
Il y a plus d’un an, l’armée malienne a réussi grâce au soutien du peuple à faire son retour à Kidal et a repris le contrôle de la région, ce n’est pas suite à un accord Niono ou les pressions occidentales que celle-ci va se plier et vider le terrain au profit des forces d’occupations.
La haine anti-occupation ne cesse de monter en crescendo et l’armée malienne bénéficie du soutien de son peuple, et ce n’est pas en assassinant des personnages clés ou en mettant des pressions sur l’armée que cette force d’occupation réussira à mettre en œuvre son plan de démembrement.
Barkhane ne sait plus comment habiller de manière présentable son aveu d’échec. Et cette tâche devient de plus en plus difficile pour les autorités françaises. Mais le Mali se bat pour préserver sa souveraineté et son intégrité, et il ne s’arrêtera pas tant que le pays ne sera pas à l’abri des néo-colons.
2. Nigeria : une armée qui fait peur
Malgré les tentatives de déstabilisations et les complots occidentaux contre l’armée nigériane, cette armée qui ne cesse d’accumuler les victoires, les médias mainstream à la solde des services occidentaux continuent de ternir l’image de cette armée.
Alors qu’il y a moins de deux semaines, l’armée nigériane a affirmé avoir empêché l’incursion des terroristes du groupe Boko Haram à Damasak, dans l’État de Borno, RFI fait état de la fuite des milliers de personnes pour tenter d’échapper aux attaques répétées de Boko Haram – selon les ONG.
« Les 85 000 habitants de Damasak dépendaient largement de l’aide humanitaire. Mais les ONG ont dû quitter la ville dans la semaine qui vient de s’écouler, abandonnant derrière elles leurs locaux, qui ont été minutieusement mis à sac par les insurgés. La première attaque menée contre cette ville limitrophe du lac Tchad a eu lieu samedi 10 avril et elle visait directement les locaux de l’ONU et d’autres ONG présentes sur place. Les assaillants ont également dévalisé un hôpital et volé une ambulance », écrit RFI sur le sujet.
Le directeur général d’Action contre la faim a estimé que « la dégradation de la situation sécuritaire vient d’atteindre un sommet » - et les ONG appellent le gouvernement nigérian à prendre ses responsabilités pour « protéger les civils » et leur donner accès à l’aide humanitaire.
Cette hostilité contre le gouvernement et l’armée nigériane s’explique par cette montée en puissance de l’armée nigériane, mais également par le fait que le Nigeria, suivant l’exemple de ses voisins burkinabés et nigériens a plaidé pour la création d’une force populaire.
La crainte est vive chez les Occidentaux et c’est par le biais de ravitaillement des terroristes Boko Haram qu’ils tentent de freiner les avancées de l’armée nigériane, tout comme ils le font dans d’autres pays africains.
Les aveux d’échec occidentaux se multiplient et les bavures sont de plus en plus mises en avant sur la toile. Les visages du néo-colon sont maintenant affichés au grand jour, et c’est ce qui pousse les États africains à se souder contre l’Occident.
3. Que veut la France au Tchad ?
Une semaine après le début de l’offensive des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) dans le Nord, ces derniers assurent contrôler un périmètre qui comprend la localité de Gouri, point névralgique à 200 km de Faya-Largeau.
« Contrairement à ce qui s’était passé il y a deux ans, aucune intervention directe française n’est envisagée pour le moment », lit-on sur RFI.
La France a-t-elle réellement tourné le dos au Tchad ou est-ce une nouvelle tentative de faire chanter le président tchadien ?