C'est curieux ! En 2016, l'ex-présidente sud-coréenne s'est rendu' en Iran pour débattre d'un élargissement des coopérations avec Téhéran avant d'être renversée quelques mois plus tard par une révolution colorée faite au nom de la lutte contre la corruption et elle purge à présent une peine de 22 ans de prison. Idem le désormais ex-PM sud-coréen qui en visite la semaine dernière à Téhéran avait promis le déblocage de 7 milliard de dollars des avoirs iraniens gelés dans les banques sud sud-coréennes et qui vient lui aussi de tomber faute, dit Séoul, de majorité aux législatives. C'est bien beau pour être une simple coïncidence. Les USA empêchent un dégel Corée/Iran?
Le Premier ministre sud-coréen a été évincé après s'être engagé la semaine dernière à Téhéran à libérer les fonds iraniens bloqués en Corée du Sud.
Dans un radical remaniement ministériel, le président sud-coréen a radié vendredi son Premier ministre et six autres membres du cabinet dans le but de relancer son parti après ses élections locales et son programme politique durement disputés.
Il n'est pas facile de ne pas lier la destitution du Premier ministre sud-coréen à sa visite en Iran la semaine dernière et à ses promesses de libérer les ressources en devises de l’Iran bloquées dans son pays.
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Une analyse pessimiste suggère que les Coréens, probablement conscients de la destitution imminente du Premier ministre, Chung Sye-kyun, ont accepté sa visite soudaine à Téhéran avec pour objectif de faire libérer le pétrolier sud-coréen, Chung, sachant mieux que quiconque qu'il n'allait pas tenir ses promesses; il a subi à lui seul les reproches des responsables iraniens.
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Le président sud-coréen Moon Jae-in a nommé l'ancien ministre de l'Intérieur Kim Bo-kyum et législateur pour quatre mandats pour remplacer Chang Xie-kyun au poste de Premier ministre. Les responsables du ministère iranien des Affaires étrangères n'ont pas encore réagi aux développements en Corée du Sud.
Au bout de trois mois d'obstination, la Corée du Sud s'est apprêtée à débloquer près de 7 milliards de dollars d'avoirs iraniens retenus dans ses banques. Séoul et la Nouvelle Delhi restent les deux alliés des États-Unis qui ont le plus souffert des sanctions US contre l'Iran.