Les États-Unis ont, officiellement, annoncé le retrait de leurs troupes d'Afghanistan, suivie de celles de l'OTAN. Est-ce la crainte d'une « irakisation » de leur situation après la rupture du dialogue avec les talibans qui leur fait peur ?
Le président américain a annoncé le retrait officiel des troupes américaines d’Afghanistan en déclarant : « Si les talibans nous attaquent, nous répondrons par tous les moyens disponibles ».
Mercredi soir, le président américain a officiellement annoncé que les troupes américaines quitteraient l’Afghanistan. « Nous ne pouvons pas continuer le cycle d'expansion de la présence américaine en Afghanistan. Le retrait débutera le 1er mai en coordination avec l'OTAN. »
Il a ajouté qu’il était le quatrième président américain à être en charge des troupes américaines en Afghanistan, mais qu'il ne céderait pas cette responsabilité au cinquième président des Etats-Unis. « Notre premier objectif était de nous assurer que l'Afghanistan ne sera pas utilisé comme base pour attaquer les États-Unis, et nous y sommes parvenus », a affirmé le locataire démocrate de la Maison Blanche.
Il a précisé que les États-Unis devraient se concentrer sur les menaces terroristes qui ont émergé d'ailleurs, ainsi que de la Chine.
Auparavant, un haut responsable américain avait annoncé la nouvelle du retrait, en mois de mai, des troupes américaines d'Afghanistan, l'objectif étant d"évacuer toutes les troupes d'ici le 11 septembre, marquant le 20e anniversaire de l'invasion américaine en Afghanistan.
Et pourtant l'Afghanistan pourrait ne pas être ce lieu sûr dont Biden prétend, si les talibans se mettaient à agir autrement.
Le 20 janvier 2020, le groupe avait provoqué le crash d'un E-11 A US à Ghazni, un coup dont la CIA a eu du mal à s'en remettre. Alors qu’une panne de moteur et une erreur humaine sont annoncées comme étant à l’origine de l’accident, les talibans continuent à revendiquer l'attaque qui a été fatal à ce superbe appareil qui accomplissait sa dix millième mission avant de s'écraser à Ghazni à l'est de l'Afghanistan, avec à son bord des agents de la CIA dont le chef du projet Iran Mike D'Andrea.
L'incident s'est produit une vingtaine de jour après l'assassinant par les USA du haut général iranien Soleimani à l'aéroport de Bagdad. Un an après, les USA ont bouclé l'enquête qui conclut à une avanie technique mais peu de spécialistes la croient. L'appareil aurait été la cible d'une attaque qui visait D'Andea. Or au train où vont les événements, l'Afghanistan pourrait devenir un Irak bis, avec des convois et des bases régulièrement frappés. Autant faire semblant de se retirer tout en continuant à agir dans l'ombre.