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E-Press du 7 avril 2021

Des soldats réservistes montent la garde près du palais royal de Stockholm lors d'un exercice militaire. ©RT

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Le gouvernement suédois exclut une adhésion à l’OTAN

 

Au sommaire :

1- PGAC : aucune approche « pas à pas » acceptée ?

Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré dans une interview à Press TV que les États-Unis doivent revenir au respect de l'accord nucléaire de 2015 en levant d'un seul coup leurs sanctions anti-iraniennes, affirmant que la République islamique n'accepte aucune approche « pas à pas » à cet égard.

Il a déclaré que les discussions tenues jusqu'à présent se sont concentrées sur la manière dont les parties présentes à la Commission « pourraient s'assurer que les États-Unis reviendront à la pleine conformité et supprimeront effectivement toutes les sanctions imposées, réimposées ou réétiquetées après avoir cessé de participer au PGAC. »

Le porte-parole a déclaré que la première réunion de la Commission avait convenu de poursuivre les pourparlers lors de « deux réunions d’experts parallèles ». Une première réunion se concentrera sur la levée des sanctions que les États-Unis ont renvoyées contre l'Iran après avoir quitté le PGAC en 2018, a-t-il déclaré. Une deuxième aborderait l’aspect nucléaire et les mesures correctives que la République islamique a prises pour riposter au non-respect de l’accord nucléaire par Washington et d’autres, a noté le responsable. Les réunions rendraient compte des résultats de leurs discussions techniques à la Commission, qui se réunirait à nouveau plus tard.

Khatibzadeh a répété l’affirmation de la République islamique selon laquelle le pays serait prêt à arrêter ses mesures nucléaires de représailles si les États-Unis revenaient au respect de l’accord d’une manière qui pourrait être vérifiée par Téhéran.

Il a également rejeté les rumeurs selon lesquelles les États-Unis avaient accepté de dégeler certains fonds iraniens en échange de l'arrêt de l'enrichissement d'uranium par Téhéran à un niveau de pureté de 20% et de son application de centrifugeuses avancées.

 

2- Moscou et Washington recalculent leurs arsenaux nucléaires

Pour la première fois depuis la prorogation du traité New Start en février, la Russie et les États-Unis se sont échangé des données sur le nombre de têtes nucléaires et de porteurs dont ils disposent.

D’après le rapport mis en ligne le 1er avril par le département d’État américain dans le cadre du traité New Start, les États-Unis comptent actuellement 651 missiles nucléaires déployés, dont des missiles balistiques intercontinentaux, des missiles balistiques stratégiques mer-sol ainsi que des missiles portés par des bombardiers lourds, contre 517 pour la Russie.

Comme le précise le rapport, ce sont les données en date du 1er mars 2021. Au 1er septembre dernier, ces chiffres faisaient état de 675 missiles américains déployés, contre 510 russes.

Dans le même temps, le nombre total de têtes nucléaires portées par ces missiles s’élève à ce jour à 1.357 pour les États-Unis, et 1.456 pour la Russie, et respectivement 1.457 et 1.447 au 1er septembre. Washington a ainsi diminué son arsenal de 100 têtes nucléaires quand Moscou l’a augmenté de neuf.

Enfin, comparé à septembre, Washington possède toujours 800 lanceurs déployés et non déployés alors qu’en six mois, leur nombre a augmenté de trois en Russie, pour atteindre 767.

Le traité New Start est entré en vigueur le 5 février 2011. Il prévoit que chacun des signataires réduise ses arsenaux nucléaires de manière à ce que sept ans plus tard et à l’avenir, les quantités totales d’armements ne dépassent pas 700 missiles balistiques intercontinentaux à bord de sous-marins et de bombardiers lourds, ainsi que 1.550 têtes nucléaires et 800 lanceurs déployés et non déployés.

Ce traité devait expirer le 5 février 2021, mais suite à un échange entre Vladimir Poutine et Joe Biden en début d’année, les deux pays ont décidé de le proroger sans modification ni complément, jusqu'au 5 février 2026.

Source : Sputnik

 

3- La France contre l'Iran

Joe Biden l’avait annoncé dans son programme électoral : « Alors que le président Trump a abandonné les alliés et partenaires, et abdiqué le leadership américain, comme président je ferais immédiatement des avancées pour rénover les alliances des États-Unis, afin que l’Amérique, une fois de plus, conduise le monde ». Promesse tenue.

Le porte-avions Dwight D. Eisenhower et son groupe de bataille, composé de 5 unités lance-missiles, ont « attaqué depuis la Méditerranée orientale des positions de l’État islamique en Syrie et Irak » parce que ce dernier « a revendiqué une attaque à Palma au Mozambique ».

4C’est ce que communique officiellement l’U.S. Navy le 31 mars, sans expliquer comment l’Isis, battue en Syrie et ailleurs surtout à la suite de l’intervention russe, réapparait maintenant menaçant avec une surprenante ponctualité.

Après avoir lancé l’attaque de Méditerranée orientale – aire des Forces navales du Commandement européen des États-Unis, avec quartier-général à Naples-Capodichino – le porte-avions Eisenhower a traversé le 2 avril le tout juste ré-ouvert Canal de Suez, entrant dans l’aire du Commandement central USA qui comprend le golfe Persique. Il s’est alors joint au porte-avions français Charles de Gaulle qui, sur requête de Washington, a pris le 31 mars le commandement de la Task Force 50 du Commandement central USA, déployé non pas contre l’Isis, mais en réalité contre l’Iran. Le fait que Washington ait demandé à Paris de conduire avec son navire amiral une force navale étasunienne entre dans la politique de la présidence Biden, qui conserve de toute façon le contrôle de la chaîne de commandement puisque la Task Force 50 dépend du Commandement central USA.

Source : Réseau international

 

4- La Suède dit non à l'OTAN 

Ces derniers, la Suède a renforcé ses coopérations militaires avec ses voisins nordiques et scandinaves [en particulier avec la Finlande] tout en se rapprochant des États-Unis et du Royaume-Uni, via la Force expéditionnaire commune [Joint Expeditionary Force, JEF] créée par Londres et le programme d’avion de combat de 6e génération « Tempest ».

En décembre 2020, le Riksdag [Parlement] a adopté une « option OTAN », ouvrant ainsi la voie à une éventuelle adhésion à l’Alliance. Seuls les partis de la gauche suédoise [sociaux-démocrates et écologistes], actuellement au pouvoir, s’y sont opposés.

Pour les promoteurs de cette « option OTAN », il s’agirait de permettre à la Suède de rejoindre l’Alliance dans le cas où le contexte sécuritaire viendrait à se dégrader davantage. Et de bénéficier ainsi de la clause de défense collective définie par l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord.

Pourtant, l’article 42-7 du Traité de l’Union européenne [dont la Suède est membre], prévoit un mécanisme de défense collective… mais qui n’est pas contraignant… tout en étant flou sur les moyens à mettre en œuvre en cas d’agression contre l’un des pays membres. En 2018, le président Macron avait proposé de le modifier pour qu’il y ait une « solidarité renforcée quasi-automatique ». Sans succès. « Notre volonté est clairement que l’Europe assume son autonomie stratégique et renforce sa solidarité en matière de défense », avait-il plaidé à l’époque.

Quoiqu’il en soit, et alors que selon une enquête du Pew Research Center, 65% des Suédois disent avoir un regard positif sur l’Alliance atlantique, il n’est pas question pour leur gouvernement d’aller vers une adhésion à l’OTAN. Tel est le message qu’ont fait passer Ann Linde et Peter Hultqvist, respectivement ministres des Affaires étrangères et de la Défense, dans une tribune publiée ce 6 avril par le quotidien Dagens Nyheter.

Ainsi, écrivent-ils, il n’est pas question pour le gouvernement suédois – minoritaire – d’abandonner « sa politique de non-alignement » en rejoignant une alliance militaire comme l’OTAN.

« Nous vivons à une époque où nos choix sont très importants. Ils peuvent déterminer notre propre destin et celui des autres à court et à long terme. Le monde qui nous entoure a changé et nous voyons davantage le nationalisme, la croyance en des systèmes autoritaires ainsi que les divisions entre les nations et au sein des nations. Les valeurs démocratiques sont remises en question d’une manière qui aurait été inimaginable il y a à peine quelques années. Ce sont de sérieux défis », ont commencé par expliquer les deux ministres.

Aussi, « à cette époque pleine d’incertitudes, nous avons besoin de stabilité, de perspectives à long terme et de prévisibilité dans la politique de sécurité. Le fait de ne pas conclure d’alliances militaires donne à la Suède la liberté d’agir dans n’importe quelle situation, de la manière qui contribue le mieux à la détente et à une issue pacifique. Et cela garantit à la Suède son indépendance en matière de politique étrangère. Par conséquent, la doctrine de la politique de sécurité du gouvernement reste inchangée », ont ensuite fait valoir Mme Linde et M. Hultqvist.

Source : Opex.360

 

5- Bruits de bottes en Ukraine

La situation en Ukraine s’aggrave très rapidement et de nombreux signes indiquent que tout le monde se prépare à une sorte de crise. J’attire votre attention sur le blog d’Andrei Martyanov et, plus particulièrement, sur son article. Je vous renvoie également à cet article récent sur Zero Hedge.

Jusqu’à présent, voici les évènements clés :

1. Premièrement, les Ukrainiens ont déplacé une importante force (infanterie, blindés, artillerie, MLRS, etc.) près de la ligne de contact.

2. Les forces ukrainiennes ont également pénétré dans la « zone grise » [la zone démilitarisée, NdT] qui était censée rester neutre et séparer les deux parties.

3. Kiev a officiellement approuvé une doctrine qui désigne la Russie comme étant l’ennemi.

4. Le chef d’État-major ukrainien a admis que les forces ukrainiennes sont déployées sur le front, dans l’état de préparation le plus élevé.

5. Les dingos de la diversité qui dirigent désormais la « diplomatie » américaine ont fait de nombreuses déclarations en faveur de l’Ukraine.

6. L’OTAN n’est pas parvenue à un quelconque consensus (l’Allemagne semble en être la principale raison).

7. Les Polonais provoquent maintenant ouvertement la Russie en envoyant des navires militaires (de surface et un sous-marin) et des avions à proximité directe des navires russes posant les pipelines [du Nordstream 2, NdT] dans la Baltique.

8.Dans un cas, un navire de pêche polonais a même éperonné un navire en invoquant des « problèmes de moteur ».

9. L’AFP rapporte que le général Mark Milley s’est entretenu avec le général Valery Gerasimov, chef d’État-major des forces armées russes, et le général Ruslan Khomchak, chef d’État-major général des forces armées.

10. La Russie n’a cessé de renforcer sa frontière occidentale et, en particulier, la Crimée.

11. La République populaire de Donetsk a déclaré la mobilisation de toutes ses réservistes.

12.La situation interne du Banderastan occupé par les Urkonazi se dégrade rapidement en raison de la pandémie, des luttes intestines entre les différentes factions et de la chute libre de l’économie. Que fait le gouvernement pour contrer ces problèmes ? Il répète « La Russie ! Russie ! Russie ! » comme un mantra.

13.Des rapports fiables indiquent que l’OTAN est déjà en état d’alerte ou le sera bientôt.

 Source : thesaker.is via respectivement lesakerf.fr et Réseau international

 

 

 

 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV