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Iran : "Toutes les options sont sur la table contre Israël"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le navire militaire iranien en mer Rouge, Saviz. (Archives)

Le 6 avril 2021 à Vienne, alors même que les Yankee cherchaient par trio vassal européen interposé de faire un remake du scénario de 2015 et de tendre un « beau » piège à l’Iran, à caractère cette fois non plus seulement nucléaire mais encore balistique, et ce, sans daigner de jeter le moindre lest, l’USS Eisenhower, jusqu’ici occupé à bomber le torse sous le nez des Russes et de leur flotte de guerre super puissante en Méditerranée orientale, a commis une très grave erreur de calcul stratégique.

En passant à 300 m du navire-logistique iranien Saviz, que l’Académie militaire des États-Unis (USMA) qualifie, sans évidemment fournir de preuve de « centre de commandement du CGRI en mer Rouge », « navire mère qui » sert de station de renseignement flottante au trafic maritime iranien dans les eaux contiguës de la région, infestées, comme chacun le sait, par des « pirates de mer » que le couple CIA-Mossad a créés et qu’elles nourrit, rien que pour s’offrir une nouvelle source de revenus maritimes en temps de paix, L’USS Eisenhower l’a attaqué ou ce qui revient au même, a appuyé la marine israélienne pour qu’elle l’attaque.

Certaines sources officieuses évoquent d’ailleurs la présence d’un sous marin de type Dauphin dans les environs, au moment de l’attaque mais quiconque connaîtrait un tant soit peu les capacités réelles mais non vantées de la marine israélienne, sorties totalement exsangues de la guerre de 2006 contre le Hezbollah à la faveur d’un seul missile antinavire de type Nasr tiré contre l’une de ces corvettes Sha'ar, sait que l’entité factice n’oserait jamais un acte pareil. D’ailleurs en décembre, au plus fort des tensions USA-Iran, quand l’US Navy a expédié en catastrophe un sous marin nucléaire du nom de l’USS Georgia dans le golfe Persique en soutien de l’USS Nimitz dont les 5 000 marines ne dormaient ni ne mangeaient par crainte d’avoir à subir en pleine figure, des vagues de missiles de vedettes rapides, ou encore de drones iraniens, une certaine presse a dit qu’un sous-marin israélien était en route pour le golfe Persique. Des photos publiées un plus tard ont prouvé que l’appareil n’avait jamais osé quitter Eilat pour cause des missiles d’Ansarallah qui ayant visé à l’époque Djeddah sur un trajet de 1400 km depuis Sanaa auraient pu tout bonnement changer un peu de direction pour aller s’abattre Eilat qui abrite le QG naval sioniste, les raffineries, entre autre.

Le Pentagone dont le chef est attendu cette semaine à Tel-Aviv, après l’échec du dernier numéro du cirque « nucléaire » US-OTAN à Vienne, a donc éminemment tort de prendre les Iraniens pour être nés de la dernière pluie, quand il dément, craintif, son implication dans cette affaire, et prétend, ridiculement que son porte-avions ne faisant que passer par là au moment des faits : « Israël n'a informé les États-Unis de son attaque qu'une fois celle-ci a eu lieu. Le premier contact Israël-USA ayant lieu à 7h30 du matin, heure locale. »

Mais le démenti se comprend dans la mesure où l'USS Eisehower fait route en direction du golfe Persique là où le CentCom a déclaré forfait au bout de trois ans de face-à-face permanents avec l’Iran, face-à-face émaillé de clash des pétroliers, de destruction, d’interception de drones et de navires US, et surtout de ce pic de 10 exercices aéronavals bouclés en 20 jours entre décembre et janvier par le CGRI qui ont porté au grand jour non seulement un arsenal de combat naval ad hoc mais encore des techniques et des tactiques de guerre de surface, de subsurface et sous-marines synchrones d’une nouveauté inouïe au point tel que McKenzie, chef du CentCom, a choisi de se replier sur la côte ouest saoudienne, de se servir de l’Arabie saoudite comme d’un bouclier au lieu d’avoir à payer du sang des Marines ses tentatives destinés à saboter le trafic maritime pétro-marchand iranien.

Or le terme « bouclier » convient à merveille au contexte : puisque les USA n’osent pas revendiquer le coup face à un axe de la Résistance aux aguets dans une vaste zone géographique qui s’étend du golfe Persique à la mer d’Oman en passant par la Méditerranée et la mer Rouge, qu’Israël en fasse les frais : il y a quelques minutes l’Iran a reconnu le ciblage du navire militaire Saviz, un deuxième bâtiment iranien a avoir été pris pour cible depuis le 25 février le premier étant "Shar-e Kord Iran", lui, attaqué à coup d’un missile de croisière israéliens Nimrod, le 11 mars à l’hauteur de Haïfa. Le porte-parole de la diplomatie iranienne a très clairement montré de doigt Israël d’avoir « provoqué une explosion mineur en dessous de la ligne de flottaison de Saviz » et a affirmé, suivant une formule désormais bien célèbre que « toutes les options sont sur la table ».

Certes l’Iran en a beaucoup, quand on se rappelle que les deux derniers bâtiments israéliens à avoir été visés, se trouvaient pour le premier "MV Hélios Rayé dans le détroit d’Hormuz et pour le second, Lori, en océan indien, soit à 1000 km de distances des côtes iraniennes. Sauf que si "H"lios Ray" et "Lori" s’en sont tirés avec plus ou moins de chance, cela pourrait ne plus être le cas de la "troisième cible navale israélienne" de l'Iran. Après tout, avant Saviz,le couple US-Israël se plaisait à s'en prendre à des pétroliers et des cargos civils, cherchant d'ailleurs sans succès à remplir ce rôle de bandit et de pirate de mer qu'ils n'ont jamais cessé de jouer, depuis qu'ils se trouvent dans la région. Or en s’attaquant à Saviz que les Saoudiens décrivent comme « étant le centre de commandent flottant » de la Résistance en mer Rouge, ils ont choisi de changer littéralement de registre et d'étendre le champ de bataille à la chose militaire. Cela veut dire très clairement que la flotte de combat israélienne est désormais une proie facile toute comme des bases navales sionistes, que ce soit en Israël ou en mer Rouge. 

Et on sait que « toutes les options sur la table » quand elles viennent de la Résistance n'est pas du bluff. Une pléthore combinée et synchrone de sous-marins habités et de drones sous-marins non habités comme ce fameux projet "Ya Mahdi" qui a provoqué en juin dernier la crainte et l’ébahissement des experts, serait sans doute au menu. 

Surtout que les forces armées iraniennes, multipliant ces derniers temps les exercices navales avec Russes, Indiens, Pakistanais, Chinois … semblent être mues par la volonté d'agrandir à la fois leur arsenal et leur champ d'action. Loin des médias, les "petites" vedettes rapides iraniennes, équipés de mines, de torpilles, de missiles ou de lance-missiles grossissent peu à peu pour devenir des catamarans, et opérant dans des eaux très peu profondes, ce qui permet aux unités navales iraniennes et alliés de se déplacer à grande vitesse dans des zones très proches de la côte et de procéder à des tirs de missiles presque partout. Après Hodaydah n’est pas loin et les opérations navales de la Résistance pourraient allaer au-delà des « bateaux téléguidés et piégés ». En mer Rouge émaillée par de nombreuse  îles naturelles, si convoités par les Emiratis et les Israéliens, ce genre d'engin serait d'un grand recours. Surtout si la flotte de combat asymétrique en mer Rouge dont le Saviz, dit-on, serait « le centre de commandement », compterait dans ses rangs, les sous-marins dit « anti-sous-marin »! Ce sont genre de "saboteurs en profondeur" qui n'en restent pas uniquement à larguer des mines marines ou torpille contre les sous-marins ennemis mais s'en prennent aux câbles sous-marines, aux pipelines sous-marins, voire même aux porte-avions comme ces USS... qui semblent avoir retrouvé, à tort évidemment, le chemin du golfe Persique. Et puis on sait que des câbles sous-marines, à quel point c'est "vital" pour la communication inter-navire alliés.

Quant à Riyad qui a l'air encore de croire les monts et les merveilles US/Israël, et qui est bêtement tombé dans le piège en frappant des deux mains à l'annonce de l'attaque anti-Saviz, l’illusion de « Saviz frappée= Ansarallah paralysé » s’est très rapidement défaite, puisque dans les heures suivant le raid, l’aéroport stratégique de Khamis Mushait au sud du royaume a été visé par les drones d’Ansarallah, signe que la Résistance yéménite, qui a désormais à sa portée de ses missiles, le Yémen, l’Arabie, le golfe Persique et évidemment Israël n’a pas besoin de "Saviz" pour se débrouiller. Le 6 avril a été une très mauvaise journée pour les alliés des USA, c'est le jour où ce face-à-face qui aurait dû éclater dans le golfe Persique, a éclaté en mer Rouge, à la porte d'Arabie, à la porte d'Israël.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV