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Lorsqu’on se penche sur les pays qui veulent participer à ce contingent, on se demande si le Mali ne serait pas devenu un terrain d’entraînement pour faire face à la Russie...
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Mozambique : l’armée nationale reprend Palma ; un goût amer pour l’Occident !
Au Mozambique, l’inattendu pour les médias mainstream, était prévisible pour les autres. Près de deux semaines après l’attaque de la ville portuaire de Palma par le groupe armé qui se fait appeler al-Chebab ou Daech, les autorités mozambicaines affirment ce lundi 5 avril reprendre progressivement le contrôle de la situation.
« Ce n’est pas encore terminé (...), mais un nombre important de terroristes ont été abattus », a déclaré devant des journalistes le commandant des opérations militaires à Palma, 11 jours après l’attaque de cette ville portuaire de 75 000 habitants par des terroristes de Daech.
Le gouverneur de la province du Cabo Delgado, Valige Tauabo se montrait lui ce lundi plus triomphaliste : « Notre présence ici à Palma est le résultat du dévouement de nos forces de défense et de sécurité à la cause patriotique. Ainsi ce qu’elles rapportent et que le gouvernement a rendu public, c’est que le travail a été accompli et l’ennemi, renversé ».
Une avancée entièrement mozambicaine sans présence, ni aide ou appui de la part des militaires occidentaux qui se sont récemment introduits dans le pays.
Une avancée qui n’est visiblement pas du goût des médias occidentaux, qui reflètent la pensée des États voulant, par-dessus tout, prendre possession du Mozambique et en faire un deuxième Mali.
Selon certains experts, dont les propos sont relayés par le média RFI, quelle que soit la réalité de cette reprise de Palma par les forces mozambicaines, la situation peut être renversée à tout moment par des insurgés qui ont montré leur capacité à surprendre et déjouer les plans des autorités.
Mais également, voici les propos du patron d’une ONG, qui prétend également que depuis le début du conflit, les informations qui remontent du terrain sont en contradiction avec le discours officiel : « Le gouvernement du Mozambique essaie toujours de faire passer l’image d’une situation sous contrôle. Le fait que des officiers ou des détenteurs de l’autorité publique, comme le gouverneur, affirment que les habitants pourront revenir. C’est plutôt un discours de propagande, ça ne fera pas rentrer les déplacés chez eux. »
Des propos qui montrent particulièrement que la pilule est très mal passée.
Visiblement, l’axe occidental ne s’attendait pas à ce que l’armée mozambicaine parvienne à reprendre Palma. Est-ce que le géant français va reprendre ses activités, car la sécurité est pratiquement revenue dans la ville ou faut-il impérativement qu’il y ait une présence massive des militaires occidentaux dans le pays ?
Comme avec le Mali, la prochaine étape quant à une invasion de Daech dans le pays, c’est qu’une colonne de pick-up armé descende en partant du Nord du Mozambique pour descendre et montrer au monde que l’intention est de descendre jusqu’à Maputo, pour exercer une pression énorme sur le président mozambicain et l’obliger donc à formuler une demande écrite d’aide militaire, et que les pays occidentaux se voient servir le Mozambique sur un plateau d’argent.
Si l’armée mozambicaine a réussi à reprendre Palma, cela montre également que les prétendues formations de l’armée par les officiers américains n’ont aucune utilité. En effet, dans ce cas précis, il serait donc intéressant d’émettre le fait que ce sont donc les officiers américains qui doivent prendre des cours auprès des armées nationales africaines pour savoir comment combattre Daech, et non l’inverse.
Les pays africains qui combattent le terrorisme ont, à eux seuls, apporté beaucoup plus de résultats en menant des opérations de sécurisation sur leur territoire que les troupes occidentales n’en ont apporté avec une présence massive et des moyens techniques et sophistiqués incommensurables.
Une honte pour l’Occident, ou un voile qui se lève sur une vérité connue depuis bien longtemps de tous, à savoir, que c’est l’Occident qui finance, arme et donne les ordres à ses mercenaires, appelés « groupe terroriste » Daech, Al-Qaida ou autres.
De plus en plus d’événements le prouvent en tout cas.
Ce qui est également prouvé, c’est que les armées nationales africaines ne sont pas aussi faibles ni aussi perdues que n’arrêtent pas de le prétendre les médias mainstream ou les personnalités politiques des pays occidentaux.
Une alliance intra-africaine, et intramilitaire sur le continent africain est sans aucun doute beaucoup plus efficace pour la sécurisation d’un territoire qu’une arrivée massive de troupes militaires d’occupation occidentale.
2. Mali : la Takuba ; un entraînement pour une guerre avec la Russie ?
Au Mali, une manœuvre calculée et qui plus est sournoise de la part de l’axe occidental. La presse occidentale fait part de plusieurs points, qui, en les regroupant les uns après les autres, on peut se rendre compte que les manœuvres visent à briser Bamako et les FAMA, mais également Barkhane, afin de tenter d’effacer la haine anti-française du Mali.
Voici pour commencer, un article de RFI concernant donc la une attaque de la MINUSMA dans la localité malienne de Aguelhok. Un nouveau bilan de l’attaque de vendredi contre le camp de la MINUSMA a été diffusé et visiblement, ce seraient 40 terroristes qui auraient été tués.
Mais un fait qui a particulièrement attiré notre attention, c’est le fait que certains médias font part de la mort d’un « général » ou d’un « lieutenant » qui, dans la nuance, peut montrer que les groupes terroristes sont perçus comme des armées nationales et légitimes.
Mais il y a d’autres faits qui ont également marqué Zoom Afrique.
Le média Le Figaro a également fait part d’une information concernant le fait qu’un intermédiaire aurait affirmé que Bamako a versé 2 millions d’euros de rançon pour l’un des 4 otages en octobre 2020. Étant donné que Paris s’est accaparé du coup d’État militaire du 18 août et que la libération des otages, dont l’Élysée a déboursé la modique somme de quelque dizaine de millions d’euros pour libérer ces otages, pourtant détenus depuis des années, Paris cherche a effacé le fait qu’il a déboursé une somme astronomique en plus de la libération des plus de 200 terroristes. Il faut également savoir que c’est un ancien Touareg Ahmada Ag bibi lui-même ancien membre d’un groupe armé terroriste, mais aussi député à plusieurs reprises qui aurait étayé ses propos.
Le fait que ces otages aient été libérés est une manœuvre purement française destinée à renforcer les groupes terroristes. Un paiement blanchit grâce au prétexte de la libération d’otages ! une pierre, plusieurs coups !
De plus, Zoom Afrique a également pu remarquer un point assez intéressant, c’est que le Mali serait un terrain d’entraînement pour les armées européennes et particulièrement de l’Europe de l’est, pour éventuellement se préparer à une guerre contre la Russie.
La France se cache maintenant derrière la force Takuba pour continuer de préserver sa présence et se faire un peu oublier des Maliens. Mais lorsqu’on se penche sur les pays qui veulent participer à ce contingent, on se demande si le Mali ne serait pas devenu un terrain d’entraînement pour faire face à la Russie. Dans un premier temps, la ministre française des Armées, Florence Parly et son homologue tchèque, Lubomir Metnar, ont fait part non seulement d’un laboratoire pour l’Europe de la défense, mais il a précisé que « la sécurité de l’Europe se joue sur son flanc est, à savoir la menace russe, et sur son flanc sud ». D’ailleurs, participant à ce contingent parmi les pays de l’Europe de l’Est, il y a des danois, slovaques, estoniens, et on peut également retrouver des soldats ukrainiens. Une opération qui a effectivement des allures de préparation de guerre pour faire face à la Russie, mais la présence de ces soldats de l’Est a aussi une autre fonction, à savoir, saper l’image russe qui est très présente au sein de la population malienne. Dans les différentes manifestations anti-France au Mali, les Maliens ont souvent demandé que la Russie remplace la France aux côtés du Mali.
Paris tente absolument de garder sa présence, mais compte bien garder les commandes du Sahel, d’où sa nécessité de garder entièrement sa présence militaire d’occupation pour ne pas perdre pied au milieu de la présence européenne dans le Mali.
Des manœuvres à la chaîne pour dénigrer les Fama, et les institutions maliennes, et de plus, ce sont les populations maliennes qui sont les principales cibles de ces contingents. Les arrivées massives de commandos canadiens, britanniques, allemands, et maintenant des pays de l’Est et européens, avec bien sûr à sa tête la France, n’ont apporté aucun résultat quant à la situation sécuritaire, bien au contraire. On ne peut d’ailleurs trouver aucun article qui montre une opération de sécurisation d’une zone, ou d’une base terroriste, imputer aux Britanniques, Canadiens, ou autres.
Faut-il vraiment que toutes les puissances occidentales envoient des milliers de militaires pour qu’il y ait des dizaines de morts étalés sur plusieurs années. L’Occident projette donc de transformer le Mali en une base grandeur nature pour les armées de Terre, tout comme l’ont déjà fait les États-Unis et la France pour le Niger ?
Les choses ne sont pourtant pas aussi simples que continue de le penser l’Occident. Les populations au Sahel représentent près de 85 millions d’habitants, et elles représenteront 196 millions en 2050 selon certaines estimations. Et le sentiment anti occident est plus que grandissant.
3. Les nouvelles révolutions de couleur le long du golfe de Guinée.
Le golfe de Guinée est l’une des proies principales du gouvernement de Biden. Depuis l’investiture de Joe Biden, la piraterie maritime dans le golfe de Guinée a battu des records. Une analyse du géopoliticien Luc Michel.