Alors que le Pentagone prévoit avec son allié britannique de déployer des missiles à portée intermédiaire, le ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde contre un éventuel recours à l’option militaire pour contrer le déploiement des missiles sol-air à courte et moyenne portée.
“Les projets du Royaume-Uni et des États-Unis de déployer des missiles terrestres à courte et moyenne portée rendent plus compliquée la prévention d'éventuelles escalades sérieuses”, a déclaré le lundi 5 avril, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Cité par Sputnik, le ministère russe n'a pas non plus exclu le recours à des mesures militaires en réponse aux menaces de missiles provenant de l’Occident.
Au cours des dernières semaines, le Pentagone a fait plusieurs déclarations sur les étapes à suivre pour le déploiement de missiles précédemment interdits par le FNI: Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire désormais au point mort. L’armée britannique a, quant à elle, rejoint les déclarations et actions ouvertement hostiles et déstabilisantes, selon Zakharova.
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"La mise en œuvre de tels programmes militaires prend de l'ampleur, ce qui conduit évidemment à un rétrécissement de l'espace pour parvenir à une solution politique et diplomatique au problème post-FNI et pour empêcher une grave escalade dans la sphère des fusées", a-t-elle noté.
Ces développements se déroulent, a-t-elle poursuivi, en l'absence de signes clairs de la part de la nouvelle administration américaine et de l'écrasante majorité des alliés de Washington au sein de l’OTAN.
"Nous ne fermons certainement pas la porte au dialogue, mais compte tenu de la situation, nous n'excluons pas que la Russie soit de plus en plus obligée de se concentrer sur une réponse militaire et technique aux menaces émergentes de missiles", a averti Zakharova.
En 2019, les États-Unis se sont retirés du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, signé avec la Russie, et ont procédé au test d'une nouvelle génération de missiles balistiques et de croisière à moyenne portée basés au sol.
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Les médias sont nombreux à rapporter que le département américain à la Défense cherche à renforcer sa présence indo-pacifique avec un réseau de missiles au sol dans les installations militaires de la région.
Par ailleurs, Londres a annoncé, le mois dernier, son intention de développer son arsenal nucléaire en augmentant le nombre de ses ogives déployées de 180 à 260 d'ici 2030, affirmant qu'un déploiement plus restreint n'était plus possible en raison d'une “gamme croissante de menaces technologiques et doctrinales".
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Signé en 1987 par le dirigeant soviétique Mikhail Gorbatchev et le président américain Ronald Reagan, le traité FNI interdisait le développement, la construction ou le déploiement de missiles d’une portée entre 500 et 5 500 km. Alors que Donald Trump y a mis fin en 2019, son successeur à la Maison Blanche a accepté de prolonger New Start jusqu'en février 2026, et ce après des mois de pression de la part de la Russie.