Les mercenaires d’Erdogan accéléreront la chute de Maarib

Des sources militaires yéménites ont fait état de nouvelles victoires d’Ansarallah sur le front de Maarib, de manière qu’il s’approche de la base militaire stratégique de Sahn al-Jinn.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, les forces de l’armée yéménite et des Comités populaires (Ansarallah) ont fait des progrès significatifs à Maarib.

Des sources militaires yéménites soulignent que les forces de Sanaa sont sur le point de prendre le contrôle de la base stratégique de Sahn al-Jinn.

Grâce aux combats menés par les forces yéménites, les affrontements ont pris de l’ampleur et se sont étendus jusqu’à Jabal al-Akhshar, la forteresse la plus importante de la base de Sahn al-Jinn.

Cela intervient alors que l’armée yéménite et les Comités populaires avaient déjà libéré de nouvelles bases militaires dans la région de Sirwah à l’ouest de Maarib.

Suite à la récente avancée de l’armée yéménite et d’Ansarallah dans l’ouest et le nord-ouest de la province de Maarib, un cheikh réputé de la province, proche de la coalition saoudienne a déclaré que la ville de Maarib tomberait dans quelques jours.

Située à 173 km au nord-est de la capitale yéménite Sanaa, la province de Maarib fait actuellement l’objet d’affrontements entre les forces populaires et l’armée yéménite d’une part, et les forces affiliées au président démissionnaire Mansour Hadi et à la coalition pro-Riyad de l’autre.

La province de Maarib revêt une grande importance stratégique, notamment en raison de sa proximité avec Sanaa, la capitale du Yémen, et de sa richesse en ressources pétrolières. De plus, la composition tribale y est la plus grande dans tout le Yémen tandis que l’existence du barrage historique de Maarib lui a donné une importance particulière sur le plan culturel.  

Par ailleurs, le quotidien libanais Al-Akhbar a levé un coin de voile sur l’ingérence croissante de la Turquie dans les affaires du Yémen.

Al-Akhbar a fait allusion au soutien croissant de la Turquie au parti al-Islah au Yémen avant d’ajouter : « Ankara est entré au Yémen il y a trois ans sous le couvert de l’action humanitaire - uniquement dans les zones contrôlées par le parti al-Islah, à savoir les provinces de Taëz, Maarib et Shabwa – et a fourni indirectement un soutien logistique solide aux miliciens du parti. »

Selon le rapport, ce rôle s’est intensifié avec le soutien financier du Qatar dans la partie occidentale de la province de Taëz, il y a environ un an.

Al-Akhbar évoque également la formation des dirigeants d’al-Islah dans des bases militaires turques en dehors du Yémen et le rôle important du renseignement turc dans la province de Shabwa au Yémen.

Le rôle de la Turquie s’est intensifié, en particulier après l’amélioration des relations entre Ankara et Riyad le mois dernier et après que des terroristes soutenus par la Turquie en Syrie se sont dits prêts à participer à la bataille de Maarib.

Al-Akhbar a révélé qu’al-Qaïda avait été chargé d’assurer la sécurité des terroristes qui arrivent au Yémen depuis la Syrie en coordination avec l’Arabie saoudite.

Le quotidien libanais a aussi fait état des agissements d’al-Qaïda soutenus par l’Arabie saoudite dans les zones proches de la province côtière d’Abyan.

La coalition saoudo-émiratie a également chargé al-Qaïda d’assurer la sécurité des navires non identifiés transportant des terroristes armés de Syrie et d’autres pays pour sécuriser la route côtière entre les provinces de Shabwa et Abyan ; les terroristes étant ensuite transférés vers le front de Maarib.

Le nouveau plan, dirigé par Salem al-Shinaa, est mis en œuvre dans la province d’Abyan depuis environ deux semaines.