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Au Mali, depuis le rapport de l’Organisation des Nations unies incriminant la France et la montée du sentiment anti-français, les nouvelles tentatives visant à justifier et à prolonger cette présence tant contestée prennent une nouvelle tournure. En effet, au Sahel, le sentiment que la France tente de se préserver un maximum en utilisant les forces africaines comme bouclier humain est grandissant.
Actualité en Afrique :
Botswana : succès de l’étude d’impact environnemental sur le méthane de houille de Boomslang ;
Zimbabwe : les investisseurs de Hwange auront accès à 25 MW supplémentaires d’ici deux mois ;
Tchad : Idriss Deby met en garde ceux qui tentent d’empêcher le vote ;
Burkina Faso : bientôt un chemin de fer vers le Ghana
Analyses de la rédaction :
Mali : le sauve-qui-peut français :
Au Mali, depuis le rapport de l’Organisation des Nations unies incriminant la France et la montée du sentiment anti-français, les nouvelles tentatives visant à justifier et à prolonger cette présence tant contestée prennent une nouvelle tournure.
Ce samedi 3 avril, les médias font état de deux attaques terroristes qui ont visé d’une part l’armée malienne, dans le centre du pays, et d’autre part la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), dans l’extrême nord.
« Le combat entre les Casques bleus (du contingent tchadien) et les terroristes a duré près de trois heures, avant que l’intervention des avions de la force française Barkhane n’oblige les assaillants à s’enfuir. Un bilan de source onusienne fait état de quatre soldats de la paix tués, d’une vingtaine blessés ; en face, une vingtaine de jihadistes tués », lit-on sur RFI à ce sujet.
En effet au Mali et malgré le coup d’État militaire du 18 août dernier et les pressions exercées par les ONG occidentales sur l’armée, le dernier rapport de l’ONU a fortement mis en question la position française au Mali, d’où la visite précipitée de la ministre française de la Défense, Florence Parly dans le pays juste après la publication du rapport.
La présence de la Minusma a également été mise en question. Solution ? Utiliser les forces armées africaines comme bouclier afin d’empêcher que leurs bases soient visées par ces mêmes forces africaines.
D’ailleurs, lors du dernier sommet du G5 Sahel et suite aux pressions françaises sur le Tchad, celui-ci a envoyé plus de 1200 soldats dans la zone des trois frontières, le résultat ? Ce sont des Casques bleus du contingent tchadien qui ont été tués lors des deux dernières attaques perpétrées contre la Minusma.
La guerre directe du peuple malien a officiellement commencé contre la France, et cette dernière ne se prive de rien pour sauver sa peau.
Que ce soit le massacre des civils (comme celui de Bounti) ou le déploiement des forces africaines dans le cadre de la Minusma pour ensuite les utiliser comme bouclier, la France fait tout ce qu’elle peut, puisque tous ces plans sont en train de tomber à l’eau, les uns après les autres.
D’ailleurs en décembre dernier, Israël Aerospace Industries avait remporté un projet visant à « assurer la sécurité des bases des Nations unies au Mali, en Afrique », ou plutôt « à sillonner le ciel malien », mais ce plan a également échoué grâce à la résistance et l’intelligence du peuple malien.
La résistance malienne ne laisse pas Barkhane faire comme bon lui semble ; elle continue de pousser Barkhane et compagnie vers la sortie !
RCA : la France menacée de partout, accuse la Russie :
Juste après la publication du rapport de l’ONU sur le massacre de Bounti au Mali, la France procède à des accusations contre les Russes, et ce, dans le cadre de justifier sa présence en Afrique et surtout dans une RCA où elle a perdu pied depuis longtemps.
« Mercredi 31 mars, un groupe d’experts des Nations unies dénonçait les « graves violations des droits de l’homme » commises de paramilitaires russes qui combattraient aux côtés des forces progouvernementales en butte à une nouvelle rébellion depuis décembre », lit-on sur RFI.
Mais le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, réfute l’utilisation de militaires privés. Le porte-parole du gouvernement assure qu’une réponse officielle sera donnée « dans les prochains jours ».
En effet depuis que le gouvernement centrafricain, indépendant et souverainiste, a demandé officiellement à l’aviation russe d’intervenir afin de faire face aux survols illégaux des avions de chasse français dans le ciel, l’hostilité de Paris contre le gouvernement de Touadéra et la Russie s’est amplifiée.
Depuis plus de 4 ans, la présence des forces de MINUSMA n’a fait que conduire le pays vers l’insécurité et la déstabilisation ; divers moyens mis en place pour plonger le pays dans le chaos, et ce, en accusant ses forces armées d’exactions, en fomentant des complots contre les élections présidentielles et en soutenant le putschiste Bozizé… Mais tout cela a échoué grâce à l’unité du peuple centrafricain et les bons calculs du mathématicien Touadéra.
Pour rappel, en décembre dernier, la Russie a dépêché 300 instructeurs supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-8 à Bangui à la veille des élections présidentielles et législatives du 27 décembre.
Après les élections, dont les résultats n’ont pas été reconnus par l’opposition et les groupes armés, Bangui a été la cible de plusieurs attaques de rebelles qui sont parvenus à prendre le contrôle de plusieurs localités. Plus tard, les autorités ont annoncé avoir libéré la plupart de ces villes.
Bref, la population et le gouvernement centrafricains sont bien décidés à sécuriser et à mettre dehors les fauteurs de trouble et ceux qui nuisent à la paix et au développement du pays, qu’ils se trouvent dans le pays ou hors du continent.
Nigeria : une armée forte qui fait peur à l’Occident :
Un avion de la Nigerian Air Force (NAF) a été porté disparu, mercredi, après avoir survolé le nord-est du pays, où l’armée se bat contre les combattants de Boko Haram, a annoncé l’armée nigériane mercredi soir.
L’avion, un Alpha Jet, était en mission dans le nord-est du Nigeria vers 17 h quand les opérateurs de la tour de contrôle ont perdu ses traces sur les radars, ont annoncé les médias locaux et l’armée nigériane.
Dans un tweet mercredi soir, le porte-parole de la Nigerian Air Force, Edward Gabkwet, a précisé que « l’Alpha-Jet de la NAF a perdu le contact avec les radars à l’État de Borno alors que l’appareil était en train soutenir des troupes terrestres » lors d’une opération contre Boko Haram.
Cette montée en puissance de l’armée nigériane a visiblement fait sortir les puissances occidentales de leurs gonds, derrière lesquels se cachent sûrement ces mêmes forces colonialistes, qui par crainte de cette montée en puissance nigériane, ont fourni de nouvelles armes de combats aux combattants de Boko Haram afin de faire plier l’armée de ce pays, mais l’axe occidental ignore que cette armée puissante est loin d’être prête à se laisser faire par les pressions occidentales.
Le Nigeria dispose d’une armée indépendante et forte qui accumule ces derniers temps les victoires. En effet, ces derniers jours, des centaines de combattants de Boko Haram ont été capturés par l’armée nigériane.
De plus, six Chinois, trois Indonésiens, un Gabonais, et quatre Nigérians, membres d’équipage d’un navire de pêche capturé début février par des pirates au large des côtes gabonaises, ont été libérés samedi par l’armée nigériane.
Il y a quelques semaines, le Nigeria avait plaidé pour la création d’une force populaire comme ceci est le cas au Moyen-Orient, mais aussi au Tchad et au Burkina Faso.
La crainte est vive chez les Occidentaux et c’est par le biais de ravitaillement des terroristes Boko Haram qu’ils tentent de freiner les avancées de l’armée nigériane, tout comme ils le font dans d’autres pays africains.
Depuis la tentative de révolution de couleur qui a eu lieu en octobre 2020, avec les encouragements de certaines personnalités du parti démocrate américain, le Nigeria et les pays alentours ont compris que cette partie de l’Afrique est devenue un objet de convoitise de Washington. La vigilance et l’intelligence du peuple prennent le dessous, les cauchemars des Occidentaux se réalisent…