Selon l’agence de presse Fars, au cours de ces dernières années les relations militaires, politiques et médiatiques entre la France et l’Arabie saoudite se sont considérablement intensifiées, de sorte que selon le site d’information Noonpost, le gouvernement français aide les Saoudiens à améliorer leur image en Occident.
Dans son rapport, le site d’information Noonpost évoque les caricatures offensantes de l’année dernière de Charlie Hebdo et par la suite le soutien d’Emmanuel Macron à cet acte. Le site a écrit comment le monde musulman a protesté unanimement contre le président français et que dans de nombreux pays, les produits français ont été boycottés, ce qui a créé une crise économique pour la France. Mais le gouvernement saoudien n’a pas rejoint les protestations contre la France. En outre, Riyad a annoncé qu’il accorderait une plus grande attention à la sécurité des pèlerins français pendant la cérémonie annuelle du Hajj pour ainsi répondre aux préoccupations et aux inquiétudes de Macron.
Mohammed ben Salmane a essayé d’exploiter la crise en France liée à la réédition par Charlie Hebdo des caricatures injurieuses du Prophète en tant qu’opportunité de manifester son allégeance à Paris afin de restaurer son image auprès de l’Occident.
Selon le site d’information français Mediapart, le prince héritier saoudien a signé en 2016 un contrat avec l’agence de presse SPA (Agence de presse officielle saoudienne) visant à promouvoir son image auprès de l’opinion publique occidentale. Avant de rejoindre les médias, Mayada Boulos, actuelle conseillère du Premier ministre français pour la communication a mené la campagne de propagande de Mohammed ben Salmane auprès de l’opinion publique française et européenne.
La Fondation prétendument caritative Misk, dirigée par Mohammed ben Salmane est chargée de conclure des contrats médiatiques et publicitaires pour le prince héritier saoudien. Mohammed ben Salmane a créé cette fondation en 2011, mais après 2016, le champ de ses activités s’est considérablement élargi dans le cadre de la promotion de l’image de ben Salmane auprès de l’opinion publique internationale.
La société de communication française Publicis a également signé plusieurs contrats avec le gouvernement saoudien pour promouvoir l’image des personnalités politiques saoudiennes, dont la tenue de plusieurs conférences de presse avec Adel al-Jubeir, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, et Ahmed al-Asiri, l’ancien porte-parole de la coalition saoudienne au Yémen. En échange de grosses sommes d’argent, cette société s’est chargée de promouvoir l’image de l’Arabie saoudite non seulement en France, mais aussi dans d’autres pays occidentaux.
En outre, le gouvernement de Riyad a sollicité l’aide de plusieurs personnalités politiques françaises pour défendre l’Arabie saoudite au Parlement européen, notamment Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie qui sont considérées parmi les personnalités proches du régime saoudien. Les deux se sont jusqu’à présent opposées à toutes les résolutions et déclarations du Parlement européen appelant à la fin de ventes d’armes à l’Arabie saoudite.
Les sociétés françaises Steele & Holt et IMAGE 7 comptent parmi d’autres sociétés qui en recevant de l’argent de Riyad se sont engagées à promouvoir l’image du royaume et à y attirer les touristes étrangères.
Tous ces efforts visent à restaurer l’image de l’Arabie saoudite que Mohammed ben Salmane a ternie en raison de ses mesures et de ses politiques de répression de l’opposition, l’assassinat de Jamal Khashoggi et la guerre au Yémen.