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Pashinyan poussé vers la porte

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan. (Archives)

Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a annoncé son intention de démissionner le mois prochain, au seuil des élections parlementaires qui auront lieu le 20 juin et sous pression depuis la défaite de son pays face à l’Azerbaïdjan, dans le Haut-Karabakh.

Pashinyan a déclaré qu'il n'avait aucune intention de se retirer de la scène politique mais prévoyait de rester Premier ministre par intérim jusqu’au déroulement des législatives.

La défaite de l’Arménie dans le conflit du Haut-Karabagh a été humiliante pour Pashinyan, qui a subi la pression des opposants politiques et des commandants militaires. Il avait en février annoncé des élections anticipées pour mettre court à la crise politique.

La seconde guerre du Haut-Karabakh a opposé l'Arménie à l'Azerbaïdjan du 27 septembre au 10 novembre 2020 : 44 jours de conflit qui ont permis à l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, de reprendre le contrôle de territoires perdus en 1994 lors de la première guerre du Karabakh. Les opposants à Pashinyan l’ont accusé de trahison et du massacre des forces arméniennes. Finalement, un accord tripartite entre Erevan, Bakou et Moscou a abouti à un cessez-le-feu. L’initiative a enclenché la grogne populaire en Arménie.

La crise politique s’est aussitôt aggravée. Dans une « déclaration du siège général des forces armées » publiée jeudi 25 février sur le compte Facebook de son porte-parole, c’est tout l’état-major arménien qui est entré en scène. « Les forces armées de la République d’Arménie exigent la démission du Premier ministre et du gouvernement », proclame le document, qui dénonce la « gouvernance inefficace des autorités de tutelle » et de « graves erreurs de politique étrangère qui ont conduit le pays au bord de l’effondrement ».

Pour en savoir plus : Initiative iranienne pour faire cesser les hostilités au Haut-Karabakh

La réaction du Premier ministre, Nikol Pashinyan, a été immédiate. Tout en qualifiant cette déclaration de « coup d’État » et en limogeant sur-le-champ le général Gasparian, il a appelé ses partisans à descendre dans la rue.

L'Arménie était armée de chasseurs Su-30SM durant le conflit du Haut-Karabakh. Mais Pashinyan avait déclaré que le principal obstacle à leur utilisation était le manque de missiles. Mais il s'est avéré que cette information est totalement fausse. Ainsi, une photographie est apparue sur Internet, prise avant le début du conflit armé, dans laquelle on peut voir un chasseur Su-30SM de l'armée de l'air arménienne équipé de missiles.

Il s’agit de missiles R-27 et R-73 qui suffit amplement pour combattre les drones Bayraktar, les chasseurs F-16 de l'armée de l'air turque et le Su-25, avion d'attaque de l'armée de l'air azerbaïdjanaise, note Avia-pro.

Pashinyan a donc menti, imputant le manque de matériel aux anciens dirigeants du pays. « Nikol Pashinyan se trompe une fois de plus. Au départ, le Premier ministre arménien a déclaré que le conflit était presque gagné, mais lorsque le conflit a été perdu, Pashinyan s’en est pris aux armes russes et maintenant il trompe les combattants. Est-il possible de faire confiance à un tel allié russe ? », note le spécialiste d’Avia-pro.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV