34 roquettes Arash-4 dont 24 ayant été tirés contre Harir à Erbil et 10, contre Ain al-Asad... À ceci s'ajoutent ces centaines d'attaques à la bombe ciblant quotidiennement les convois logistiques US sur la totalité des voies de communication irakiennes, même celle par où transitent les Américains depuis le Koweït voisin. Et tout ceci sur fond d'une démonstration de force des Hachd qui en dépit d'un couloir aérien pour le trafic des daechistes depuis la Syrie voisine se traduit par l'élimination des dizaines de terroristes par semaine. L'Amérique peut-elle tenir longtemps en Irak dans ce contexte ? Même le Pentagone n'y croit pas, lui qui vient de « louer » la Jordanie son air, son sol et son ciel moyennant 457 millions de dollar par an. Pas étonnant que ces aides logistiques de pacotille, les USA demandent à ce qu'elles ne tombent pas entre les mains des Hachd.
La coalition américaine a exigé que les Hachd al-Chaabi n'utilisent pas leur équipement offert à l'armée irakienne. Selon Middle East News, un responsable militaire irakien du Commandement de l’opération conjointe a déclaré que la coalition américaine avait appelé l’armée irakienne à ne pas mettre à la disposition des Hachd al-Chaabi les aides militaires accordées par la coalition à l’armée.
Dans une interview accordée à Al-Arabi Al-Jadeed, il a déclaré : « Selon les conditions posées par la coalition internationale, si la demande est violée, il y a une possibilité que l'aide militaire US aux forces irakiennes soit suspendue. »
Selon le responsable irakien, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont rejeté à plusieurs reprises les déclarations des commandants irakiens selon lesquelles les Hachd al-Chaabi font partie des forces de sécurité irakiennes et que la loi sur la formation de cette organisation populaire a été votée par le Parlement irakien.
« La coalition internationale ne soutiendra pas l'opération militaire des forces irakiennes, si les Hachd al-Chaabi y participent, c’est la raison pour laquelle le commandement de l'opération conjointe irakienne soutient exclusivement par hélicoptères et chasseurs de l’armée irakienne, les opérations auxquelles participent les Hachd al-Chaabi », a-t-il indiqué.
Le Commandement des opérations conjointes irakiennes a déjà annoncé qu'il avait reçu pour une valeur de 5 millions de dollars de véhicules et de matériel militaire de la coalition internationale.
Dans un message sur Facebook, le général de brigade Tahseen al-Khafaji, porte-parole du quartier général des opérations conjointes irakiennes, a écrit que la Coalition internationale avait remis plus de 5 millions de dollars d’équipement militaire, notamment des véhicules, des armes et des munitions, aux forces de sécurité et à l’armée irakiennes.
Cela intervient alors que les forces américaines et leurs convois militaires sont constamment la cible d'attaques et d'explosions à travers l'Irak. Le nombre des attaques anti-US arrive parfois à six frappes par jour, perturbant ainsi les routes de transit américaines dans ce pays. D'autre part, les Hachd al-Chaabi ont sérieusement résisté à l'entrée de terroristes de Daech par les Américains en Irak depuis la Syrie, et dans diverses provinces irakiennes, l'opération contre les résidus de Daech se poursuit, dont une opération récente lors de laquelle la 27e brigade des Hachd a trouvé un grand nombre d'armes appartenant à Daech dans l'est d'al-Anbar.
Selon les Hachd al-Chaabi, cet entrepôt est l'un des plus grands dépôts d'armes de Daech en Irak. C'est donc dans une telle conjoncture que les États-Unis, dont les bases dans les pays de la région ne servent plus à rien, réfléchissent à des solutions alternatives, et envisagent apparemment d’utiliser l'ensemble d’un pays, soit la Jordanie, dans le sens de ses objectifs.
À cet égard, Al-Arabiya a annoncé un nouvel accord entre les États-Unis et la Jordanie pour la libre entrée des troupes et équipements américains dans ce pays.
La Jordanie a rendu public dimanche un accord de défense avec les États-Unis qui favorise la liberté de mouvement des forces américaines, de leurs avions et de leurs véhicules sur le territoire du royaume.
Intervenant dimanche au Parlement, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi a annoncé que cet « accord de défense avec les États-Unis avait été le fruit de longues négociations ». « Il comprend 19 articles et une annexe contenant le statut juridique des forces américaines et des employés civils du département américain de la Défense et réglemente les relations entre les forces armées jordaniennes et américaines », a-t-il dit.
Sans avoir été soumis au Parlement, ce qui est exceptionnel, l'accord a été signé le 31 janvier et le gouvernement jordanien l'a approuvé le 17 février. Le décret royal a été publié le 16 mars au Journal officiel.
Selon lui, les États-Unis fournissent une aide militaire annuelle de 425 millions de dollars au royaume. Les termes de l'accord publiés sur le site d'information jordanien Ammon, stipulent que « les forces américaines peuvent posséder et circuler avec des armes sur le territoire jordanien dans l'exercice de leurs fonctions ».