Le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, a souligné la détermination du pays à progresser vers ses objectifs dans des domaines tels que la défense et la puissance des missiles.
S’exprimant lors d’une réunion des hauts responsables du ministère de la Défense le jeudi 18 mars, le général de brigade Hatami a déclaré que l’Iran avait réussi à atteindre ses objectifs dans tous les domaines au cours de l’année iranienne qui se termine le 21 mars, en dépit des inimitiés de ses adversaires.
« Cette année, l’administration américaine dirigée par Trump a fait de son mieux pour exercer une pression maximale sur l’Iran islamique, mais à la fin, il a été évincé du pouvoir », a-t-il noté.
Déclarant que les évolutions dans la région sont centrées sur l’objectif de vaincre la République islamique, M. Hatami a annoncé la poursuite de la politique régionale de l’Iran, mais aussi des efforts visant à renforcer la capacité défensive du pays et atteindre de grands objectifs dans le domaine de missile.
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Selon lui, le changement du gouvernement en Irak, l’assassinat du général Qassem Soleimani et du scientifique nucléaire Dr Fakhrizadeh, les hostilités contre la Résistance libanaise, l’intervention étrangère en Syrie, la guerre de la coalition saoudienne contre le peuple opprimé du Yémen, la guerre au Karabakh, les animosités contre l’Iran en Afghanistan, la révélation de la normalisation des relations entre les pays arabes et le régime sioniste et finalement l’insistance des États-Unis sur le maintien de l’embargo sur les armes contre l’Iran, font tous partie d’une série d’efforts visant à nuire aux intérêts de la République islamique.
Mais en fin de compte, souligne-t-il, les conspirations des ennemis ont non seulement échoué, mais se sont aussi retournées contre eux ; la donne change dans la région au détriment des États-Unis et de leurs alliés.
Le général de brigade affirme que l’une des principales raisons du succès de l’industrie de la défense iranienne est la mise en œuvre des mesures et des instructions du Leader de la Révolution islamique qui se poursuivra avec diligence et rapidité au sein de son ministère.
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Plus loin dans son discours, il s’est félicité des efforts de coopération et de l’interaction constructive avec les forces armées, l’état-major et les organisations liées aux missions du ministère de la Défense dans les secteurs militaire et civil.
Évoquant le niveau élevé des attentes par rapport au ministère iranien de la Défense compte tenue de ses capacités, le général de bigarade Hatami a rappelé l’efficacité des connaissances et de l’expertise des scientifiques du ministère de la Défense dans les domaines civils.
Plutôt, le 16 mars, le ministre iranien de la Défense, a déclaré que le pays devait se préparer aux attaques nucléaires, biologiques et chimiques : « Nous devons être prêts à défendre notre nation contre toutes les menaces et tout ce que l’ennemi peut un jour utiliser comme moyen d’attaque, y compris les armes chimiques, nucléaires et biologiques. »
« Le ministère iranien de la Défense a adopté toutes les mesures nécessaires pour contrecarrer toutes les menaces », a-t-il lancé.
Les déclarations du ministre iranien interviennent alors que les tensions montent dans la région ; les États-Unis et l’Iran soupçonnés de se préparer à négocier sur la sauvegarde de l’accord nucléaire. Cependant, les dirigeants iraniens ont déclaré qu’aucune négociation ne pourrait avoir lieu tant que les États-Unis n’avaient pas pris des mesures concrètes.
Les déclarations du haut responsable militaire coïncident également avec l’anniversaire de l’attaque chimique de Saddam Hussein contre le peuple iranien en 1988.
De plus, le 28 juin 1987, des avions irakiens ont largué des bombes au gaz moutarde sur la ville de Sardasht, dans le nord-ouest de l’Iran, avec 20 000 habitants. 95 % de la population ont été exposés au gaz toxique dont 25 % souffrent aujourd’hui encore de maladies graves. 130 habitants ont perdu la vie.
Des dizaines de milliers d’Iraniens ont été tués et blessés dans les attaques chimiques pendant la guerre Irak-Iran (1980-1988). Depuis, environ 100 000 Iraniens ont des problèmes respiratoires, oculaires et cutanés ainsi que des troubles du système immunitaire, psychologiques, génétiques. Certains sont atteints du cancer.
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Les matières chimiques ont été fournies au régime irakien de Saddam par des sociétés allemandes, françaises et hollandaises. D’où la légitimité des préoccupations de l’Iran par rapport à l’approche de l’Occident en cas de conflit ouvert contre Israël et ses alliés.