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L’Iran pourra infliger des coûts prohibitifs aux USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile iranien Chahab. (Photo d'archives)

Évoquant les remarquables capacités défensives de la République islamique d’Iran, le National Interest réaffirme que Téhéran sera en mesure d’infliger des coûts prohibitifs à l’armée américaine en cas d’une intervention militaire des États-Unis. 
Dans un article, rédigé par Zachary Keck et publié samedi 13 mars sur l’édition électronique du National Interest, l’analyste américain a recommandé à Washington d’éviter sérieusement toute confrontation militaire avec l’Iran
« La capacité de l’Iran à se défendre contre une invasion américaine commence par sa formidable géographie. Comme l’a expliqué Stratfor, une société de renseignement privée, l’Iran est une forteresse qui est extrêmement difficile à conquérir et il sera en mesure d’infliger des coûts prohibitifs à l’armée américaine », indique l’article du magazine américain. 

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Dans une autre partie de l’article, l’auteur écrit : « L’Iran s’est concentré sur l’acquisition des capacités nécessaires pour exécuter une stratégie A2/AD (déni d'accès et interdiction de zone) contre les États-Unis, en utilisant un grand nombre de missiles à guidage de précision et non-intelligents, d’essaims de drones, de sous-marins et de mines ». 

Le National Interest s’est ensuite référé à un rapport, publié en 2012, par le Centre des évaluations stratégiques et budgétaires (CSBA), qui a étudié comment l’Iran utiliserait A2/AD contre les États-Unis :
« L’Iran développe une stratégie asymétrique pour contrer les opérations américaines dans le golfe Persique. Cette stratégie peut mélanger des tactiques irrégulières et des armes improvisées avec des capacités technologiquement avancées pour refuser ou limiter l’accès de l’armée américaine aux bases rapprochées et restreindre sa liberté de manœuvre à travers le détroit d’Hormuz. La stratégie A2/AD “hybride” de l’Iran pourrait exploiter les caractéristiques géographiques et politiques de la région du golfe Persique pour réduire l’efficacité des opérations militaires américaines. »

Le National Interest continue : « Une fois de plus, la géographie jouerait à l’avantage de l’Iran, car presque toutes les grandes villes iraniennes sont situées dans le nord du pays, et les atteindre serait un défi herculéen dans les meilleures circonstances. Plus important encore, l’Iran est énorme. Comme le note Stratfor, “l’Iran est le 17e plus grand pays du monde. Il mesure 1 684 000 kilomètres carrés. Cela signifie que son territoire est plus vaste que les territoires combinés de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Espagne et du Portugal - Europe de l’Ouest”. Bien entendu, les forces américaines n’opéreraient pas dans les meilleures circonstances. En fait, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a depuis longtemps prévu de contrecarrer une force d’invasion qui tente d’atteindre les villes du nord de l’Iran depuis ses côtes. »

La revue américaine s’est ensuite attardée sur une méthode de défense du CGRI, appelée « défense en mosaïque », qui se résume en une doctrine de défense tous azimuts ; c’est-à-dire la sécurité de chaque région de l’Iran est assurée par le Bassij de cette région. 
« Qualifié par le CGRI de “défense en mosaïque”, le plan intégrerait les efforts conjoints du CGRI, du Bassij et des forces armées régulières. À ce propos, Michael Connell, directeur du programme d’études iraniennes de CNA décrit ainsi la méthode : “Le plan de défense en mosaïque permet à l’Iran de profiter de sa profondeur stratégique et de sa formidable géographie pour contrecarrer les forces d’invasion.” »

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La partie finale de l’article fait allusion à une coopération et coordination qui existent entre le CGRI, le Bassij et l’armée pour défendre les frontières de l’Iran : « En Irak et en Afghanistan, les États-Unis ont constaté que la conquête d’un pays était la partie la plus facile. C’est l’occupation qui s’avère coûteuse. Alors que même envahir l’Iran s’avérerait extrêmement difficile. Par conséquent, il est peu probable que Washington tente de le faire de sitôt. C’est pourquoi l’Amérique ne devrait même jamais penser à envahir l’Iran. Ce serait une catastrophe. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV