Selon l’agence de presse Fars News, le 3 mars, l’ambassadeur d’Iran en République d’Azerbaïdjan, en annonçant la volonté de Téhéran de participer à la reconstruction de la région du Haut-Karabakh, a souligné que dans un proche avenir, les relations entre les deux pays se transforment en un partenariat stratégique.
Dans une interview exclusive à l’agence de presse azerbaïdjanaise Trend, Seyyed Abbas Moussavi, ambassadeur de la République islamique d’Iran à Bakou, a évoqué les relations entre les deux pays, notamment après le cessez-le-feu dans la région montagneuse du Haut-Karabakh, et a déclaré : « La République islamique d’Iran, en tant que voisine de l’Azerbaïdjan, a des capacités économiques, commerciales et de service pour aider le gouvernement et le peuple azerbaïdjanais dans la reconstruction du Haut-Karabakh. De hauts responsables azerbaïdjanais, en particulier le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, ont invité des pays amis, dont l’Iran, à participer à la reconstruction des territoires libérés. À cet égard, en attendant que le gouvernement azerbaïdjanais annonce ses grands projets pour les territoires libérés, Téhéran a annoncé qu’il était prêt à reconstruire des zones libérées du Haut-Karabakh. Il est également important que ces zones soient débarrassées des mines et des munitions non explosées avant le début des travaux de reconstruction. Le ministère iranien de la Défense ainsi que ses sociétés affiliées sont prêts à participer au déminage de ces zones ».
Quant au développement de la relation entre l’Azerbaïdjan et l’Iran dans divers domaines, Seyyed Abbas Moussavi a poursuivi : « Les relations irano-azerbaïdjanaises sont entrées dans une nouvelle phase. Les deux pays peuvent accroître la coopération dans tous les domaines politiques, économiques, commerciaux, culturels et militaires. À l’heure actuelle, la priorité est de participer à la reconstruction des zones libérées et de renforcer les relations économiques entre les deux pays. À mon avis, dans un proche avenir, les relations entre les deux pays se transformeront en un partenariat stratégique. »
Récemment, le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné l’importance de relier les chemins de fer iraniens et azerbaïdjanais. Quant aux mesures qui ont été prises à cet égard, Seyyed Abbas Moussavi a affirmé : « À l’heure actuelle, il y a des liaisons routières, ferroviaires et maritimes entre l’Iran et l’Azerbaïdjan et afin d’augmenter le chiffre d’affaires entre les deux pays ces itinéraires doivent être diversifiés. Le chemin de fer d’Azerbaïdjan est relié au terminal ferroviaire de la ville iranienne d’Astara. Le terminal d’Astara est en cours de développement et les travaux se sont récemment accélérés. L’un des projets les plus importants pour l’Iran relève de la construction du chemin de fer Rasht-Astara. Avec le lancement de cette ligne, les marchandises seront transportées du golfe Persique vers la Russie et l’Europe de l’Est et vice versa. L’Iran a rapidement soutenu la proposition du président Ilham Aliev. Le lancement de ce chemin de fer aura un impact positif sur le développement économique de la région, et ceux-ci créeront les conditions nécessaires à la stabilité et à la sécurité durable dans la région. L’Iran est prêt à organiser une réunion à Téhéran avec la participation de responsables à tous les niveaux afin de consulter sur les différents points de vue des deux pays et les résoudre ».
Seyyed Abbas Moussavi a ajouté : « Pour l’Iran, l’exploitation des voies de transport maritime, terrestre et ferroviaire entre les pays voisins est très importante. Par conséquent, l’Iran recherche à un développement maximal des relations entre les cinq pays côtière la mer Caspienne. Actuellement, le transport de marchandises se fait à travers les ports d’Alat et d’Hovsan en Azerbaïdjan et les ports en Iran ».
