Le ministre sioniste de la Guerre prétend que la « mission d'Israël » est l'endiguement de l'Iran ! Soit. Mais comment expliquer cette omniprésence iranienne dans le quatrième scrutin législatif d'une entité sioniste qui n'est que l'ombre d'elle-même ?
Préoccupé par les connaissances et l'expérience acquises par l'Iran dans le domaine du savoir-faire nucléaire, le ministre israélien de la Guerre, Benny Gantz, a affirmé que l'arrêt du programme nucléaire iranien était non seulement la mission de ce régime et mais une obligation internationale.
Gantz a déclaré : « C'est pourquoi nous devons travailler avec nos partenaires, avec les États-Unis et les pays européens, nous devons construire un nouveau partenariat au Moyen-Orient. Certaines des mesures [réduction des engagements dans le cadre du PGAC] prises par l'Iran sont irréversibles parce que grâce à elles, ils [les Iraniens] ont acquis des connaissances et une expérience qui ne peuvent pas leur être enlevées, même si un autre accord est signé. »
« Cette campagne n'est pas l'affaire d'un individu ou d'une organisation, mais notre mission interne », a-t-il poursuivi en ajoutant que tout prochain accord avec Téhéran devrait conduire à des inspections à long terme mais aussi mettre fin au programme nucléaire de l’Iran et à sa présence en Syrie et au Yémen.
« Dans le même temps, l'armée israélienne se renforce et se prépare à toute situation pour mettre en œuvre des plans opérationnels qui empêcheraient l'Iran d'acquérir des armes nucléaires », a-t-il dit en écho avec les menaces proférées par d’autres responsables du régime sioniste.
Et pourtant, cette réaction, Israël peine à l’avoir : à mesure que les élections s’approchent dans les territoires occupés, la fréquence des attaques verbales des responsables israéliens contre l'Iran augmente : la menace de la République islamique contre l'existence de l’entité sioniste est au cœur de la campagne électorale israélienne.
Sur fond de l’entrée en fonction de Joe Biden à la Maison Blanche et ses différends avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, les adversaires de ce dernier n’hésitent pas à se servir de la menace du nucléaire iranien pour atterrer leur rival d'extrême-droite.
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Auparavant, les campagnes électorales dans les territoires occupés étaient concentrées sur une composante du concept de puissance connu sous le nom de Qassem Soleimani, remplacé actuellement par les slogans tels que le nucléaire iranien et la puissance balistique de l’Iran dans la région. D’où les propos de Benny Gantz ayant d’ores et déjà subi pas mal de coup de la part de Netanyahu.
Brûlant dans les flammes de l’espoir d’obtenir le poste de Premier ministre rotatif, Gantz espère convaincre les colons résidant en Palestine occupée de voter pour lui et ses nouveaux plans, plutôt que pour un Netanyahu qu’il considère incapable de faire face au nucléaire iranien.
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Vu les sondages et le rang des candidats, il est improbable que Gantz ait la chance de sortir gagnant de l’élection. Cherchant à se montrer plus docile et efficace que Netanyahu par rapport à la question iranienne, Gantz concentre ses slogans sur l’Iran pour attirer l'attention de l’Occident ou empêcher au moins Netanyahu de briguer un autre mandat. D’autant plus que la vaccination anti-Covid est venue au secours de Netanyahu dont les procès pour corruption financière ont été reportés après les élections.
Quiconque se montre le plus hostile à l’encontre de l’Iran est plus susceptible de se présenter comme Premier ministre d’Israël où règne en ce moment une ambiance hautement sécuritaire.
