« L’enrichissement de l’uranium à 20% pourrait atteindre les 60% suivant les besoins du pays », a affirmé ce lundi 22 février le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, lors d’une audience accordée au président et aux membres de l’Assemblée des experts du Leadership de la RII.
Le Leader a dénoncé la littérature arrogante et infiniment exigeante de ces derniers jours des États-Unis et du trio européen à l’adresse de l’Iran, ajoutant : « La RII ne renoncera pas à ses prises de position logiques concernant l’affaire nucléaire ; l’enrichissement de l’uranium se poursuivra suivant les intérêts et les besoins du pays, pour atteindre le plafond nécessaire voire un plafond de 60%. »
Selon le service de presse du bureau du leadership de la RII, l’Ayatollah Khamenei a également fait allusion, lors de son discours, à la loi adoptée par le Majlis islamique (Parlement iranien), intitulée « la mesure stratégique pour l'annulation des sanctions et la protection des intérêts de la nation iranienne », et d’ajouter que l’État se sent responsable de mettre en application cette « bonne » loi.
Le Leader a qualifié d’« arrogante, trop exigeante, erronée et injuste », la littérature utilisée par les États-Unis et le trio européen à l’égard de l’Iran, ajoutant : « Dès le premier jour et pour une longue durée, la RII s’est acquittée de ses engagements suivant les recommandations de l’islam ; la partie qui n’a pas respecté ses engagements dès le premier jour était précisément composée de ces quatre pays. Par conséquent, ce sont eux qui doivent s’expliquer de leur comportement ; c’est à eux que doivent être destinés tous les reproches. »
Le Leader a ensuite réitéré le bienfondé de la décision du gouvernement iranien de réduire ses engagements aux termes de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, après que les États-Unis se sont unilatéralement retirés de l’accord, et que les autres parties leur ont effectivement emboîté le pas par manquement envers leurs engagements. Cela pourrait être réversible au cas où ils revenaient à leurs responsabilités, a aussi ajouté le Leader.
En allusion au Premier ministre du régime israélien, le Leader a affirmé : « Et l’on voit ce pitre du sionisme international répéter régulièrement : “nous ne laisserons pas l’Iran accéder à l’arme atomique”. Tout d'abord, si nous avions une telle intention, même les plus puissants que lui ne seraient pas en mesure de nous en empêcher. Deuxièmement, nous ne cherchons pas l’arme nucléaire. Ceci est basé sur les principes et les prescriptions islamiques, lesquels interdisent les armes entraînant le massacre des gens ordinaires. Ce sont les États-Unis qui massacrent 220,000 civils avec des armes nucléaires. Notre Parlement a adopté une loi sur la question nucléaire et le gouvernement l'a saluée. Si Dieu le veut, demain une autre partie de cette législation sera mise en œuvre. Cette loi, qui est bonne, doit être exécutée avec précision. »
L’Ayatollah Khamenei a également indiqué que la question de l’arme atomique n’était qu’un prétexte par lequel les Occidentaux se font l’illusion de retirer à la RII les paradigmes du pouvoir.
Le 7 février, le Leader avait affirmé que « les Américains et les Européens n’ont pas le droit de nous imposer des conditions, car ils ont violé leurs engagements envers l’accord nucléaire. Par contre, la partie qui doit poser des conditions est la RII qui a tenu ses engagements au titre du PGAC. L’Iran ne reviendra donc à ses obligations nucléaires que lorsque les États-Unis lèveront toutes les sanctions dans les faits et pas en parole ou sur papier».