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Irak: 24 "missiles de précision" contre Erbil et l'Amérique de Biden qui tremble...

Tir de missile iranien contre la concentration des terroristes du PEJAK en Irak, 2018/(Archives)

Ces 24 "roquettes" que le groupe de la Résistance irakienne Saraya  Awliya Al Dam, a fait tirer en plein milieu de la base US à l'aéroport d'Erbil, soit cette base Harir que les États-Unis de Trump avaient commencé en 2020 à hâtivement réaménager parce qu'une fois Soleimani et Abou Mohandes assassinés, puis Aïn al-Asad frappée, ils avaient compris que dans tout face-à-face avec la Résistance irakienne, ils ne seraient capables que de compter les cercueils de leurs soldats liquidés et que ni leur armée de l'air, ni leurs drones ni leurs satellites ne pourraient venir à bout des missiles "irakiens", cette base  que les États-Unis de Biden tenaient jusqu'à ce 15 février pour un Havre de paix, une arrière- cour "invulnérable" d'où piloter sans accroc des "opérations de conquête de l'est syrien de l'Euphrate puis le pétrolifère Kirkuk irakien, et ce, par FDS et Turquie interposés, et bien ces 24 "roquettes" ont créé un électrochoc!  À preuve, ces récits "contrastés" qu'en font tour à tour le porte-parole de la coalition US en Irak et le Pentagone, lui-même,  en à peine quelques heures d'intervalle et que les médias à la sole, tout autant confus que les Américains par l'ampleur du choc, diffusent largement  : 

 « Selon les premiers rapports, des tirs indirects ont atterri sur les forces de la coalition à Erbil ce soir. Un entrepreneur civil a été tué, 5 autres blessés et un seul membre des services américains a été également blessé », avait déclaré le colonel Wayne Marotto, porte-parole de la coalition, sur Twitter peu avant que le Pentagone, cité par Defense News, mette en avant effectivement un bilan de "cinq blessés  militaires américains".

Hébété, Marotto a semé davantage de confusion en confirmant que le "contractant tué" n'était pas "un Irakien, ni "apparemment un Américain non plus", signe qu'entre la filiale irakienne du Centcom d'une part et le bureau du nouveau chef du Pentagone Liyod Austin de l'autre, on a trop mal synchronisé. Autant mal qu' un certain 8 janvier 2020, quand une flopée de 13 missiles Qiam et Fateh 313 se sont abattus sur la base US à Aïn al-Asad, avec une "terrifiante" précision et provoquant, dans la foulée, un bilan de " quelques commotionnés cérébraux" que l'US Army s'est mise à revoir régulièrement en hausse jusqu' à 115, un bilan-écran fumé, comme l'a dit par la suite une source militaire US en Allemagne, " pour cacher des morts". 

Pour le reste, les "roquettes" de  Saraya  Awliya Al Dam dont "4 ont atterri à l’intérieur de la base américaine" et "10 autres, sur une zone adjacente à la base américaine", et dont les photos ont été précipitamment publiées par les autorités d'Erbil dans un effort visiblement censé limiter la casse et  éviter que la panique gagne les rangs US/OTAN avec en toile de fond une " révision des plans pro-séparatisme kurde irako-syrien de Biden", ne l'ont pas fait dans la dentelle : Les roquettes de 107 mm, suivant les photos, ont pulvérisé, selon la version du Pentagone, "un  avion "Super Keynesia 350" d'une part et un drone MQ 1C de l'US Air Force. Saberin News, le canal Telegram de la Résistance dont les relais partout présents à l'intérieur des bases US en Irak, ne trompe que très rarement, affirme que "l'avion appartenait à la CIA" tout comme "le drone", d'une valeur de plusieurs millions de dollars et capable, comme on sait, d'emporter une charge de 1 280 kg composée des missiles air-sol AGM-114 Hellfire ou des bombes guidées GBU-44/B Viper Strike. C'est le genre d'engins que cette même armée américaine a utilisé entre 2019 et 2020 pour assassiner les commandants et les combattants de la Résistance ou frapper leurs bases et stocks de munitions avant de commettre le crime suprême du 3 janvier à l'aéroport de Bagdad. 

Depuis quelques heures déjà, le duo Maison Blanch Pentagon a bien compris que le Kurdistan irakien n'est pas un havre de paix d'où amasser les troupes régulières ou daechistes et d'où projeter une guerre d'usure contre l'armée syrienne et ses alliés en Syrie ou contre les Hachd en Irak. Le duo a également compris que ce jeu de cache -cache auquel s'est livré encore une fois le Sultan d'Erdogan, grand ami et acolyte de l'OTAN avec les Kurdes de Syrie ou d'Irak pour s'emparer de Sinjar et en faire une base arrière pour les terroristes pro-Turquie et ce en prévision de la prise de Kirkuk ne fonctionne pas, un autre groupe de Résistance, Ashab al Kahf ayant frappé juste avant l'attaque contre Erbil une base turque à Mossoul.  

Se croyant trop maligne, l'Amérique de Biden a annoncé lundi avoir créé en effet  une nouvelle base militaire, à Hassaké, dans le triangle situé entre l’Irak, la Syrie et la Turquie. Amour de triangle toujours, la base faisant visiblement pendant à cet autre triangle, al-Tanf, qui  placé un peu plus au sud, abrite une autre base illégale US et dont la fonction consiste à apporter de l'appui à une entité sioniste assiégée par la Résistance et en totale défaite en Syrie. Et bien la frappe contre la base US a Erbil que Saraya promet d'écrire dans la durée a bien prouvé à Biden  que des bases militaires sont loin d'être une caution de présence, surtout qu'on est, comme l'est l'Amérique une force d'occupation.  Alors cette nouvelle base US érigée sur les ruines d'un ancien aéroport agricole, dans la périphérie de la ville d’al-Yaarubiyah dans la région d’al-Malikiyah, au nord-est de Hassaké, et que le pentagone a fortifiée avec des murs en béton, des monticules de terre et un héliport ne pèse pas grand-chose, tant que l'État, l'armée et la population syriennes n'en voudront pas. Tout comme cette base de Harir que les USA et leurs affidés ont cru être "imbattable" avant que les "roquettes irakiennes" ne les détrompent pas.

Pour la petite histoire, il y a deux jours le CGRI organisait non loin d'Erbil, soit sur les frontières sud ouest du pays, à Kermanchah, cette province limitrophe de Diayala un exercice d'artillerie: les roquettes Fajr, Nazeat, Zelzal d'un calibre moyen de 240 mm, de 5.2 mètres de long et avec une charge moyenne de 90 kg ont bel et bien brillé. le Fajr 3, doté d'une ogive de 90 kg et une charge de 45 kg a bien réussi, lors de cet exercice baptisé Grand Prophète 16 de détruire les centres de commandement, les lieux de rassemblements, les fortifications héliportées et aéroportées de l'ennemi. Les experts ont remarqué des "antennes de télécommunication" embarquées à bord des lanceurs de roquettes qui procurent à cette artillerie mobile la possibilité d'agir en réseau. Et puis la roquette Nazeat n'avait l'air si bête: le CGRI a affirmé que ces engins avaient été dotés de kid  "Labayk-1" soit un kit composé de 4 ailerons aérodynamiques en forme de triangle qui rend toute roquette bête "intelligente".  Sayara  Awliya Al Dam y a eu accès? On ignore. Toujours est-il que ses "roquettes de 170 mm" ont visé, au grand dam de C-RAM américain pourtant super-actif, les hangars de drones et d'avion-espion de la CIA à Harir... Un échec militaire et de renseignement US de plus ... Quant aux Patritot supposément déployés à Harir, personne n'en a parlé ...

Alors « Harir » au Kurdistan irakien, un abri sûr ? Pas vraiment quand on sait que  24 roquettes suffisent à en percer la DCA « ultrasophistiqué » auquel travaille depuis le 8 janvier 2020 le Pentagone, à y liquider, en faisant le tri, drones et avion-espion, et surtout à ne rien rater. Une certaine idée pour une Russie qui à quelques kilomètres du Kurdistan maintient une base aérienne, celle-ci légale, à Qamichli et qui vient d’entrer dans un bras de fer anti US anti OTAN qui dépasse largement les frontières de la seule Syrie. Le secrétaire d’État Blinken vient de faire part de la « colère de Washington » après la frappe à Erbil et dit vouloir « demander des comptes aux auteurs », et bien des comptes, ce sont visiblement les Américains qui sont en train d’en rendre et de la plus humiliante des façons. Ce compte à rendre, une deuxième après celui d'Aïn al-Assad, la Russie, ses bases légales à Hmeimim et à Qamischl et surtout leurs S-400 et S-300 devront tenir compte... un avion "Super Keynesia 350 US, c'est la Résistance irakienne qui l'a abattu au sol, la Russie pourrait en faire autant dans le ciel. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV