Première attaque à l'EMP aux portes de l'Iran? Il faut reconnaître que Biden le démocrate qui malmène sans hésiter les accords signés Trump/Taliban à Doha en multipliant des frappes contre les Taliban à travers tout Afghanistan, digère mal, trop mal que l'Iran coupe si royalement l'herbe sous les pieds des Yankees, invitant les Talibans à Téhéran, concluant en coordination avec Kaboul, des accords avec, et tout ceci en faussant le jeu US/OTAN lequel consiste à "implanter" Daech" sur les frontières est de l'Iran, longues de quelque 936 kilomètres, de manière à la déstabiliser comme au bon vieux temps d'Obama. D'ailleurs ce jeu, Biden, s'efforce de le mener sur les frontières ouest iraniennes, en Irak, sans grand succès car à Diayala, ce sont les "Hachd al-Chaabi qui font superbement capoter les attaques du duo US Army/Daech. Samedi 13 février, une méga déflagration a frappé le douane Iran-Afghanistan, dans la ville afghane de Herat.
Video of the massive fuel tanker explosion today on the #Iran-#Afghanistan border. pic.twitter.com/1iMo4taaF7
— Jason Brodsky (@JasonMBrodsky) February 13, 2021
Les images de cette méga explosion qui avait l'air un peu de ce qui s'est passé le 4 août ont vite fait le tour des médias iraniens, qui ont rapporté dans la foulée, de très vastes incendies à Islam Qala, à la frontière Dugharoun, limitrophe de la province iranienne du Khorassan Razavi. La ville de Herat qui vient d'accueillir une liaison ferroviaire stratégique en provenance de la ville iranienne Khaf, inauguré il y a à peine quelques semaines, se pose en effet comme étant la porte d'entrée de l'Iran en Asie centrale et une Amérique dont le CentCom a déjà du mal à se tenir face à l'Iran dans le golfe Persique ne devrait en principe rester les bras croisés.
D'autant plus que l'incendie du samedi a ravagé quelque 500 camions-citernes chargé du gaz naturel et de carburant iranien à destination de l'Afghanistan, soit un "pipeline à roue" qui alimente l'ouest afghan en énergie iranienne. C'est partant de tout cela que des sources occidentales ont prétendu dans la soirée que les Taliban circulent librement dans cette région, façon de les en accuser. Or l'étendu de l'explosion puis de l'incendie renforce l'hypothèse d'un ciblage aérien. D'ailleurs très cyniquement, l'Associated Press, citant la NASA, a annoncé que «deux explosions au passage de la frontière étaient suffisamment puissantes pour être repérées depuis l'espace par les satellites de la NASA. Une explosion a éclaté vers 13 h 10. Heure afghane (8 h 40 GMT), la suivante environ une demi-heure plus tard à 13 h 42. local (9 h 12 GMT). »
Mais que s'est il passé dans la foulée des explosions et de l'incendie? Qu'en déplaise à l'axe US/OTAN, le gouverneur de Herat a lancé un appel d'aide aux autorités iraniennes, appel aussitôt exaucé : des dizaines de sapeurs-pompiers et d'hélicoptères d'extinction du feu iranien se sont dirigés vers Herat tandis que les points de passage frontalier est resté ouverts. Samedi soir, le porte-parole du préfet de la ville, Jilani Farhad, a déclaré au correspondant d’IRNA à Kaboul que « l'incendie avait été maîtrisé, bien que l'ampleur des dégâts soit très important."' Selon un bilan provisoire, l'incendie a infligé environ 50 millions de dollars de dégâts. »
Warning ‼️
— rasoul mousavi (@rasmou) February 13, 2021
Fire in the neighbor's house, fire in our house. Widespread fire in #IslamQal . We must go to the aid of Afghanistan with all our might. I did everything that was in my area of responsibility, now I am waiting to see what will happen in practice? pic.twitter.com/S8ZQHv31et
Alors que l'axe US/OTAN cherche un prétexte pour prolonger sa présence en Afghanistan, et que les Taliban l'ont averti de toute prise de décision qui mettrait en péril les intérêts des Afghans, ce méga coup pourrait s'avérer particulièrement contre productif dans la mesure où l'Iran ne laisserait ni la ville de Herat ni aucune autre ville afghane sans gaz ni pétrole et que cet incident servirait de motifs à davantage de coopérations énergétiques et évidemment sécuritaire de part et d'autre.
Les médias iraniens ont affirmé que le nouveau porte-satellite, à trois étages et triphasé, est capable de transporter et de mettre en orbite à 500 km au-dessus de la surface terrestre soit un satellite de 220 kilogrammes (485 livres), et qu'il utilise du combustible solide dans les premier et deuxième étages et du carburant fluide dans le troisième. Puis le porte-parole spatial du ministère iranien de la Défense a annoncé : " Pour la première fois dans le domaine des sciences spatiales, le premier test de lancement du porte-satellite Zoljenah a été réalisé après avoir réalisé la technologie de moteur à combustible solide la plus puissante dans le but de mener des tests suborbitaux».
Le plus puissant, cela veut dire qu'en 70 secondes d'activités en moyenne, le propulseur Zoljenah a pu atteindre 15 kilomètres d'altitude, ce qui est énorme quand on sait que l'Iran n'est entré dans le club des puissance aérospatiales qu'il y a à peu près dix ans et qu'entre son premier porte-satellite Safir et le second Simorgh qui ont raté leur teste et le troisième Nour 1 qui l'a réussi, il n'y a eu pour tout et en tout que trois ans d'écart. Les deux premières phases de Zoljenah ont une puissance de 74 tonnes, amplifiables jusqu'à 100 tonnes, ce qui veut dire que l'engin est à même de tirer 10 satellites identiques au premier satellite militaire iranien Nour-1, lancé, rappelons-le, en avril 2020.
Malgré ses petites dimensions, le moteur à propergol solide "Salman" semble bien performant dans la construction des lanceurs spatiaux. Mais à bien des égards, il sert de démonstrateur pour les technologies cruciales pour le développement de missiles modernes à longue portée, y compris les ICBM (Missiles intercontinentaux) ou encore des armes orbitales. ... L'utilisation de cette technologie marque un développement significatif dans le programme spatial régulier de l'Iran, qui reposait jusqu'ici sur une technologie de combustible liquide relativement ancienne.»
Au bon entendeur, le salut.