C'est la guerre.... totale : les USA de Biden ont juré de mettre à la porte du Moyen-Orient la Russie et même s'ils agonisent, ils feignent tenir leur promesse : Ainsi le deuxième convois militaire US composé de 50 véhicules militaires, de chars, de blindés, bourrés d'armes et de munitions ont franchi en mois de trois jours le point de passage d'Al-Waleed au Kurdistan irakien et au lieu de s'orienter comme d'habitude vers Hassaké ou Deir ez-Zor où le Pentagone de LIyod Austin a mis de toute urgence des bases de fortune, y a déployé 50 officiers des forces spéciales pour former d'abord des prisonniers daechistes, fraîchement relâchés par les agents kurdes avant d'en héliporter des centaines vers l'Irak, ont choisi de s'implanter à Qamichli. La province à peine sortie d'un siège imposé par les FDS et par la Turquie atlantiste, qui refusent à la population eau et nourriture, siège que la Russie a réussi à faire lever à la faveur de peu de contact qui lui reste encore avec les Kurdes, abrite comme chacun sait, la deuxième base aérienne russe dans le nord de la Syrie.
Il s'agit d'une base stratégique où l'armée russe a non seulement déployé ses unités de drones et de ses hélicoptères de combat mais encore ses batteries de S-400, ce qui veut dire que la bulle de DCA russe s'étend à al fois au sud de la Turquie, et au nord de l'Irak soit deux zones opérationnelles pour les USA et l'OTAN. Parallèlement, les sources militaires russes dont Avia.pro rapportent une première tentative d'attaque des unités de drones US contre les militaires russes. Un MQ-9 Reaper a survolé ce samedi 6 février les positions de l'armée russe à Ain Issa où la Turquie tente une percée depuis des semaines mais où elle se heurte de plein fouet à l'armée syrienne et ses alliés. Avia dit :
#Russian Orlan-10 reconnaissance drone crashed near the town of #AinIssa #Raqqa #Syria pic.twitter.com/vNnqeH04Bv
— Islamic World Update (@islamicworldupd) February 6, 2021
Peu avant les FDS, soutenus par les unités radars et de missiles US/OTAN avaient abattu pour la première fois un drone russe à Ain Issa, de type Orlan-10. Jamais auparavant les kurdes ne s'étaient permis des manœuvres pareilles. Il s'agit en effet d'un drone d'une portée opérationnelle de 140 kilomètres avec une multitude d'option comme des capteurs pour effectuer plusieurs missions, dont la reconnaissance, la cartographie 3D, la guerre électronique et le relais de communication. Le fait que l'appareil soit abattu prouve une implication directe des forces US qui dès la première semaine d'investiture de Biden ont passé du stade de menace à celui de confrontation militaire, leur nombre devant par ailleurs dépasser les 2500 dans les semaines à venir.
Autre évolution importante, la France atlantiste, en rade ces deux dernières années est sortie de limbe, pilotant le samedi 6 février, une première opération de débarquement dans le nord-est syrien. Selon SouthFront, un hélicoptère des forces spéciales françaises a été repéré dans le nord-est de la Syrie avec à son bord des "forces spéciales et des agents de renseignement français". Il s'agissait d'un hélicoptère de type H225M, localisé près de la ville d'al-Dashisha dans la campagne du sud-est de Deir ez-Zor. Selon le site d'information Rojava, l'hélicoptère venait d'Irak, escorté par un autre hélicoptère US. Le H225M est un hélicoptère militaire de transport tactique à longue portée qui est capable d'assumer divers rôles de mission, notamment la recherche et le sauvetage au combat, le transport aéro-médical, le soutien logistique et les opérations maritimes à bord. Au moins 18 hélicoptères H225M sont en service dans l'armée de l'air français, faisant des opérations dans le nord-est de la Syrie.
Depuis fin 2019, les forces françaises qui maintiennent une présence illégale en Syrie où elles forment les agents kurdes des Etats n'avaient plus parler d'elles, celles-ci s'étant retiré d'Alep et de Raqqa, les principaux lieux de leur concentration. Le retour de l'un des membres les plus engagés de l'OTAN aux côtés de l'US Army en dit long sur les intentions US/OTAN en Syrie.
Mais quelle est la réponse de la Russie à ce virage US?
Les forces russes se préparent à faire face à des attaques visant leurs bases aérienne et navale en Syrie. La police militaire russe a mené un exercice anti-sabotage dans la base navale de Tartous sur la côte syrienne, a rapporté Zvezda TV le 6 février. Au cours de l'exercice, une unité de police sur un patrouilleur à grande vitesse Raptor a intercepté des saboteurs qui tentaient de s'infiltrer dans les eaux de la base navale à bord d'un petit bateau pneumatique. Les saboteurs ont été rapidement arrêtés.
Le port de Tartous est la principale base de la marine russe sur la mer Méditerranée et la Russie est sur le point de la développer rapidement, ce contre quoi semble être dirigée la nouvelle stratégie US. La Russie peut-elle maintenir le cap en Syrie, y éviter tout clash avec les Américains et leurs alliés et espérer, que l'axe US/OTAN en fassent autant? Plus d'un analystes est tenté de ne plus être d'accord : " Avec Biden à la Maison Blanche, un Biden qui assiste, impuissant à l'effondrement de l'Empire US, le bellicisme est le dernier recours. La Russie devra s'attendre à une montée en puissance des tension et devra s'y préparer. Car les USA veulent son expulsion. L'importance de ce port est si grande qu’un projet de plusieurs centaines de millions de dollars est en cours pour développer à la fois le port et la base.
Que faire?
" L'armée syrienne et la Résistance montrent peut-être la voie. Vendredi 5 février à Ain Issa, une salve de missiles a visé les positions des terroristes d'origine chinoise et à la solde de la Turquie. 15 membres du Parti al-Turkistani ont été liquidés sur coup peu de temps après qu'ils ont tenté une offensive au drone contre les positions de l'armée syrienne et de la Résistance".
La revue spécialisée The Drive écrit :
" La Russie est sur le point d'étendre sa base aérienne à Hmeimim sur la côte ouest syrienne ...La construction en cours ne fait que souligner l'importance continue de Hmeimim pour la Russie, à la fois pour ses efforts en cours en Syrie et au-delà du territoire syrien à savoir à l'échelle de toute la région. L'extension de la piste et tout autre effort ultérieur pour agrandir la base ne feraient que renforcer son importance stratégique globale pour le Kremlin.... Tout compte fait, il est clair depuis longtemps que le Kremlin a bien l'intention de rester à Hmeimim pour les décennies à venir, et d'en faire même une plaque tournante de toute intervention militaire future en Afrique du Nord, dans la corne de l’Afrique ou encore ailleurs au Moyen-Orient. Et ceci inquiète les ennemis de Moscou au sein de l'OTAN". Tout est ou presque ....tout espoir de compromis avec l'axe US/OTAN équivaut à un échec géostratégique. Bref le temps des "approches médianes" est révolu ..
