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Echec du lancement du satellite US sur fond du test à succès de Zoljenah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le lancement de la fusée Zoljanah, le 1er février 2021. ©Fars News

Les États-Unis ont exprimé mardi leur inquiétude concernant le lancement par l’Iran d’une fusée porteuse de satellites, affirmant que le test pourrait stimuler le travail des missiles à un moment où les deux pays peuvent revenir à la diplomatie.

« Les États-Unis restent préoccupés par les efforts de l’Iran pour développer des lanceurs spatiaux, étant donné la capacité de ces programmes à faire progresser le développement des missiles balistiques de l’Iran », a déclaré un porte-parole du département d'État.

Le communiqué publié par le département d’État américain a prétendu que les lanceurs de satellites « posent un problème de prolifération important en raison du fait que ces lanceurs incorporent des technologies identiques et interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques, y compris les systèmes à plus longue portée ».

L’Iran a annoncé lundi le premier lancement de la nouvelle fusée Zoljanah pour mettre en orbite une charge utile de 220 kilogrammes et rivaliser avec la technologie des grandes puissances.

L'Iran a réussi à mettre en orbite son premier satellite militaire en avril 2020, chose qui avait été critiquée par le secrétaire d’État de l’époque, Mike Pompeo.

La fusée Zoljanah a été lancée à partir des déserts de Makran (sud-est iranien) là où, il y a peu, les forces armées iraniennes ont mené 20 jours d’affilée et de façon entrecroisée deux méga exercices militaires « Eqtedar 99 » et « Grand Prophète-15 », impliquant des dizaines d’étapes, de tactiques, de concept de guerre et des centaines d’armements. Le nouveau porte-satellite, à trois étages et triphasé lui aussi, est capable de transporter et de mettre en orbite à 500 km au-dessus de la surface terrestre un satellite de 220 kilogrammes, utilisant du combustible solide dans les premier et deuxième étages et du carburant fluide dans le troisième. La fusée était dotée du moteur le plus puissant du pays.

Dans le même temps, des sources d’information font état de l’échec d’un projet spatial des États-Unis : un prototype de fusée SpaceX s’écrase à nouveau à l’atterrissage. Un autre prototype de la future fusée Starship avait déjà connu le même sort en décembre 2020.

Un prototype de fusée de la société aérospatiale américaine SpaceX s’est écrasé à l’atterrissage, mardi 2 février, lors d’un vol d’essai depuis la côte du Texas, selon les images diffusées par l’entreprise. « Nous avons encore eu un excellent vol », a cependant estimé un spécialiste de SpaceX commentant le vol d’essai, diffusé en direct.

« Nous devons juste travailler un peu sur l’atterrissage », a-t-il ajouté. Un autre prototype de la future fusée Starship avait connu le même sort en décembre. Il avait réussi à décoller avant de s’écraser dans une grande boule de feu.

Après un bras de fer avec l’administration fédérale de l’aviation américaine, le prototype Starship SN9 avait été autorisé à voler. L’engin a décollé à 14h30 locales pour atteindre une altitude de 10 kilomètres. Il a ensuite coupé progressivement ses moteurs et effectué une série de manœuvres horizontales. C’est lorsque la fusée a tenté de retrouver une position verticale qu’elle s’est écrasée.

Un prototype de la future fusée Starship s'écrase lors de son atterrissage, mardi 2 février 2021, selon ces images diffusées par la société SpaceX. 

Ces essais se produisent dans une zone quasi-déserte louée par SpaceX, dans l’extrême sud du Texas, près de la frontière avec le Mexique et au bord du golfe du Mexique –une zone suffisamment vide pour qu’un accident ou une explosion ne cause pas de dommages, ni ne fasse de victimes.

La fusée Starship sera composée d’un vaisseau habité et d’un premier étage, appelé Super Heavy, équipé de 37 moteurs au lieu de 9, le tout mesurant 120 mètres de hauteur, et capable d’emporter 100 tonnes en orbite autour de la Terre. Avant un possible voyage sur Mars, cette fusée pourrait s’avérer utile pour des voyages plus proches, notamment pour la Lune, où la Nasa veut rétablir une présence durable à partir de 2024.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV