Les sources d'information rapportent que le porte-avions américain USS Nimitz a fini par être rapatrié après un déploiement de dix mois dans la région, au plus fort des tensions entre Téhéran et Washington.
Au milieu de l'escalade de tensions entre l'Iran et les États-Unis suite à l'assassinat du général Qassem Soleimani, le commandant de la Force Qods du CGRI, l'USS Nimitz était stationné dans la mer de Makran, les forces américaines étant en état d'alerte maximale depuis des mois avant l'anniversaire du martyre du général Soleimani par crainte de représailles iraniennes, selon le rapport du quotidien américain Politico publié le 10 décembre dernier.
L’USS Nimitz et sa flotte étaient entrés dans les eaux du golfe Persique à la mi-septembre, l’ex-président américain, Donald Trump ayant annoncé que l’envoi du navire constituait un message d’avertissement à l’adresse de l’Iran.
Pourtant, l’amiral Alireza Tangsiri, commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique n’a pas tardé à annoncer que les drones de fabrication iranienne avaient intercepté et surveillé l’entrée de l’USS Nimitz. Les images publiées le même jour par l'agence de presse iranienne Fars News sur l’interception du porte-avions américain en sont la preuve.
Mais pour Gareth Porter, le journaliste américain et auteur du livre Crise manufacturée, les récentes mesures militaires prises par Washington à l’encontre de Téhéran ne sont rien de plus qu’une guerre de propagande menée par le chef du CentCom, le général Kenneth McKenzie qui cherche à renforcer son influence et son pouvoir au Pentagone.
À la recherche de prestige et de pouvoir au sein de l'armée, McKenzie a exercé une série d’agissements politico-bureaucratiques ayant conduit aux récentes tensions entre les États-Unis et l'Iran, a affirmé Gareth Porter, dans une note publiée le 15 janvier sur le site Web The Gray Zone.
« Au cours des deux derniers mois de l'administration Trump, une série d’agissements militaires provocateurs des États-Unis au Moyen-Orient a fait craindre l'éclosion d'une guerre Iran/USA », a-t-il souligné en expliquant que « l'atmosphère de crise n'est pas le résultat d'une menace posée par Téhéran, mais plutôt le produit d'une campagne menée par le chef du CentCom pour faire avancer ses propres intérêts.