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Le PM indien ira-t-il pour la seconde fois tomber dans le piège US/Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien, Rohani et le PM indien, Moody.( Archives)

Entre BRICS, l'aventure de créer une force multilatérialiste propre à contrer l'empire, est loin d'être terminée même si les quatre années de Trump, marquées par d'infinis agissements visant à mettre face à face, l'Inde et la Chine, ont laissé des séquelles. En effet il y a un vecteur qui pourrait provoquer un dégel et rapprocher les deux géants émergents, quitte à donner corps à un ordre nouveau. Ce vecteur stratégique s'appelle l'Iran d'où cette nouvelle affaire sortie droit de la boite à outil de l'Empire qu'est le régime sioniste.

Il y a deux jours un engin explosif a pété non loin de l'ambassade sioniste à la Nouvelle Delhi, peu de temps après que le gouvernement de Moody eurent annoncé dans un geste de bonne volonté à l'adresse de l'Iran la mis en liberté e 15 pêcheurs iraniens détenus en Inde pour cause de pêche illégale mais en réalité pour plaire à l'Amérique de Trump.

Le PM Moody dont la politique a connu un virage de 180 degrés sous Trump avait aussi renoncé à l'achat du pétrole iranien, à investir dans le méga projet eurasiatique du port de Chabahar au sud de l'Iran, là encore pour les beaux yeux d'une Amérique Trumpiste et évidement au détriment de ses propres intérêts. Sont entrés également en ligne de mire de ces tentatives de séduction pro Israël pro US de l'Inde l'annulation de l'autonomie de Kashmir et le mauvais traitement réservé à sa population chiite.

Or Ce fut avec affliction que la Nouvelle Delhi a appris en juin 2020 que l'Iran l'a tout bonnement remplacé par l'empire du milieu, qui lui, n'avait pas à demander des permissions de qui que ce soit pour venir investir dans le plus grand champ gazier du monde à savoir Pars Sud, ou encore dans le port stratégique de Chabahar et ce en complémentarité avec ses projets a Gwadar au Pakistan et à aider à la mise au point de la liaison ferroviaire Iran-Afghanistan. Ces couleuvres l'Inde les a avalées sans sourciller par crainte de froisser Trump. Mais à la minute où la couleur à changé à la Maison Blanche, Moody s'est précipité pour annoncer qu'il espère "reprendre ses achats de pétrole iranien". Car ces années sans pétrole iranien ont été loin d'être faciles à vivre pour la Nouvelle Delhi. 

The Print en parle dans un récent article où il évoque l'impact des sanctions anti-iraniennes sur l'Inde : " l'économie indienne s'est rétrécit de 7.7 pourcent, à l'opposé de celle de la Chine et les Indiens y voient l'impact d'une réduction de leurs sources d'alimentation en énergie au nombre desquels figurent l'Iran. Puis cette histoire de Chabahr qui leu est resté à travers la gorge. Ce hut stratégique qu'ils voulaient ériger en rival de Gwadar mais qu'ils ont été contraint de laisser tomber et que la Chine a récupéré.  Or es les capacités économiques et géopolitiques de l'Iran et de l'Inde sont telles que les économies des deux pays dans les domaines du transit, de l'énergie et du commerce se complètent potentiellement. La connexion de Chabahar à l'Afghanistan aidera à la fois  l'Inde à sécuriser une route commerciale avec Kaboul et à l'Afghanistan à diversifier ses liens commerciaux extérieures.

 L’adhésion récente de l'Ouzbékistan aux pourparlers sur le développement du port de Chabahar et la nouvelle selon laquelle le Kazakhstan a également annoncé sa volonté de rejoindre le projet ont doublé l'importance stratégique de Chabahar. En fait, cette route "iranienne" sera non seulement un lien entre l'Inde et l'Afghanistan, mais aussi un lien sûr et stable entre l'Inde et tous les pays d'Asie centrale. C'est une vision que les experts prédisent depuis longtemps. De ce point de vue, on peut dire qu'aujourd'hui Chabahar n'est plus seulement Chabahar; C'est plutôt une porte d'entrée vers la coopération économique, commerciale et géopolitique au niveau régional. Grâce à Chabahar et avec l'achèvement du corridor commercial Sud-Nord, l'Iran tirerait l'Inde de l'isolement géographique et le connecterait au Caucase, à la Russie et, bien sûr, à l'espace économique eurasien." Et The Print d'ajouter : L'Inde compte désormais jouer le rôle de médiateur et convaincre les États-Unis de lever les sanctions contre l'Iran. Il y va de ses intérêts de géant économique émergent"

Et c'est à peu près dans une ambiance pareil qu'un colis piégé explose vendredi à la Nouvelle Delhi non loin de l'ambassade d'Israël dont un journal pro Israël comme India Today dit : " ’une lettre mentionnant le nom du général iranien Qasem Soleimani et le scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh a été retrouvée sur le site de l’explosion près de l'ambassade d'Israël à New Delhi."

A quoi rime ce concours de circonstance? Terrorisé à avoir à perdre un Inde qui irait droit normaliser avec l'Iran et qui servirait de médiateur à une levée de sanction anti Iran, le Mossad s'active. Selon  la chaîne en hébreu « Kan », Israël vient a annoncé samedi que le Mossad serait impliqué dans l'enquête sur la récente explosion devant l'ambassade d'Israël à New Delhi et qu'a revendiqué un obscure groupe, le dénommé "Jaish al-Hind". Certes L'explosion n'a fait aucune victime, mais cela est suffisant pour que Tel-Aviv en fasse un élément de preuve contre l'Iran, l'accusant d'avoir riposté à la mort de ses deux grandes figures militaire et politique, sur le dos des représentations diplomatiques. Reste à savoir si l'Inde irait oui ou non tomber encore dans le piège. Pour l'heure, la police indienne qui enquête sur l'incident dit n'avoir aucune preuve liant l'Iran à l'explosion près de l'ambassade d'Israël à New Delhi. Une chose est sûr : l'accord stratégique Chine/Iran se trouve à un stade trop avancé pour que l'Inde ait une seconde chance à l'erreur... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV