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Biden part en guerre contre Poutine?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Joe Biden met en place une politique opposée à celle de Trump à l'égard du Kremlin. (Illustration)

Dès le premier jour de son entrée à la Maison-Blanche et bien que les deux pays aient accepté une prolongation de cinq ans du traité de non-prolifération nucléaire, Joe Biden a adapté un ton froid et critique envers la politique de Moscou, complètement à l’opposé de l’approche de son prédécesseur à l’égard du président russe.

Au cours de la première semaine après son entrée en fonction à la Maison-Blanche, Biden a critiqué l’arrestation d’Alexei Navalny, et a appelé Moscou à rendre des comptes sur les allégations de piratage du logiciel SolarWinds et l’ingérence dans l’élection présidentielle américaine, a indiqué Euronews dans une note publiée le 26 janvier.

Biden est allé jusqu’à soulever les questions lors de son premier appel avec son homologue russe Vladimir Poutine, faisant pression sur le président russe pour la présumée implication de Moscou dans une campagne massive de cyberespionnage ; contrairement à Donald Trump qui accusait la Chine de mener une opération de piratage à grande échelle dans les agences gouvernementales américaines.

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À vrai dire, Biden a cherché à établir une rupture nette avec la rhétorique chaleureuse souvent affichée à l’égard de Poutine par son prédécesseur, Donald Trump.

Mais, le nouveau président a également voulu préserver la place de la diplomatie, disant au dirigeant russe que les deux pays devraient finaliser une prolongation de cinq ans d’un traité de contrôle des armements avant son expiration au début du mois prochain, selon les responsables, qui étaient au courant de l’appel.

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Contrairement à ses prédécesseurs immédiats, Biden n’a pas laissé espoir d’une « réinitialisation » des relations avec la Russie, mais a plutôt indiqué qu’il voulait gérer les différends avec l’ancien ennemi de la guerre froide sans nécessairement les résoudre ou améliorer les liens. Établissant à leur tour une comparaison avec l’ère de Trump, les analystes américains estiment que les actions de Biden au cours des deux premières semaines annoncent une politique stricte envers la Russie, restant cependant sceptiques sur un quelconque changement de la politique de Poutine sous l’influence d’un rival de longue date.

À en croire Ian Bremmer, président du « Eurasia group » la relation américano-russe sera probablement la pire depuis l’effondrement de l’Union soviétique. 

Et Bremmer de poursuivre que les services de renseignement américains ont découvert que la Russie s’était ingérée dans les élections présidentielles de 2016 pour soutenir Trump qui ne cessait de nier l’affaire. 

« Malgré l’amitié du milliardaire américain avec Poutine, de nombreux républicains au Congrès, de nombreux médias conservateurs, même des membres de l’administration Trump, se sont opposés à une telle chaleur dans les relations bilatérales », a-t-il ajouté.

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« Trump n’avait aucune capacité d’améliorer réellement la réalité des relations entre les États-Unis et la Russie et cela ne s’est jamais produit », a-t-il affirmé.

« D’ailleurs, Biden a nominé des assistants connus pour leur bellicisme à l’égard de la Russie - notamment Victoria Nuland, la candidate au poste de numéro trois du département d’État, qui en 2014 a rejoint les manifestants en Ukraine lors de l’éviction du président aligné sur Moscou en signe de solidarité », a-t-il noté.

Quant à la position de Moscou, William Pomeranz, directeur adjoint du Kennan Institute au Woodrow Wilson International Center for Scholars, a déclaré que les actions de Poutine, y compris le fait de blâmer les États-Unis pour se mêler de l’affaire Navalny, montraient qu’il ne cherchait pas un terrain d’entente avec les États-Unis.

« Il en faut deux pour améliorer les relations et Vladimir Poutine n’a donné aucune indication qu’il voulait changer la teneur des relations américano-russes », a affirmé Pomeranz.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV