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Zoom Afrique du 29 janvier 2021

Niger/Algérie: le cap anti-colonialisme est maintenu...

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Un axe maghrebo-sahélien qui fait craindre le pire à Barkhane et Cie. 

Actualité en Afrique :

Kenya Airways : ni Paris ni Amsterdam en février;

Zambie : les mines de First Quantum ont livré près de 500 000 tonnes de cuivre en 2020;

Botswana : Giyani Metals construira une centrale solaire de 14 à 60 MW pour alimenter sa mine de manganèse;

Côte d’Ivoire : Leadway Vie et la SFI s’accordent pour améliorer la pénétration de l’assurance vie

Analyses de la rédaction :

Niger/Algérie: qui cherche à semer la Zizanie ?

Mondafrique ne passe pas pour un media neutre loin de là, sinon comment comprendre cet article daté de 27 janvier et intitulé « Plongée au cœur des relations mouvementées entre le Niger et l’Algérie » ou l'auteur prétendre que les liens Algérie Niger sont mouvementés !

« Les rumeurs sur une tentative de corruption de Mohamed Bazoum, qui a toutes les chances de devenir président du Niger en février, ne doivent pas masquer les relations difficiles du Niger avec son puissant voisin algérien. À la plus petite critique sur les abus commis contre ses citoyens, comme l’adoption récente par le Parlement européen, par 669 voix contre 3, le 26 novembre 2020, d’une résolution d’urgence condamnant le régime pour ses pratiques liberticides et la répression continue des droits de l’Homme, l’Algérie réagit instantanément par le rejet, au prétexte qu’il s’agirait là d’ingérence extérieure dans ses affaires intérieures souveraines », lit-on dans cet article.

Depuis la pseudo guerre libo-libyenne de 2020 dont l'objectif consistait à transférer les terroristes daechistes made in US/OTAN/Israel du Moyen-Orient vers le Sahel par Turquie/Émirats interposés et les rajouter à ces autres agents appelés par ces mêmes occidentaux « djihadistes », l'Algerie et le Niger n'ont cessé d'affermir leurs liens justement pour faire face à cet assaut, le Sahel et le Maghreb étant depuis 2017 la cible des complots de tout genre.

Décembre 2020 le dernier d'entre eux a voulu faire infiltrer Israël, ses services secrets et ses officiers, à la fois au Sahel et au Maghreb. Le plan s'appelle la normalisation et le Maroc y est tombé tout comme le Mali post-coup d'État où Barkhane  continue à croire possible le démembrement malien. Et bien le Niger et l'Algérie ont fait front commun au grand dam des puissances colonialistes qui comptaient à l'aide du Mossad mieux organiser les « djihadistes » . Le double non Algérie-Niger à Israël a prouvé une chose : il y a un front anti sioniste et anti Empire, Maghrebo-sahélien qui s'est créé tout au long des années où Barkhane, les USA et l'OTAN travaillaient à raffermissement de leur presence. Royale défaite pour l'empire. Le bilan des pertes de Barkhane en ce début de janvier aura été un avertissement. Que les néocolonialistes cessent leurs agissements et se replient, sinon ils le feraient dans le sang. Les Nigériens ont réélu le camp Issoufou, les burkinabé, Kaboré... Le cap anti-colonialisme est maintenu.

RCA: royale défaite occidentale: 

S’il y a une chose qui terrorise les puissances colonialistes occidentales c’est l’alliance inter-africaine. En 2011 l’ex-dirigeant africain Kadhafi a payé de son sang son objectif de créer les États-Unis d'Afrique. RFI en tant que vrai média colonialiste ne cesse de refléter de temps à autre cette crainte, surtout et récemment dans le dossier centrafricain, où l'État est présidé par le président Touadéra que le peuple a réélu pour son succès à réunir à nouveau chrétiens et musulmans sous le drapeau national et contre la force d’occupation française...

Pourquoi Touadéra cherche un dégel avec le président Deby? Voilà une question qui ne devrait pas trop tarauder l’esprit des journalistes de RFI vu que la politique française en RCA a d’ailleurs consisté à casser les retrouvailles inter-centrafricaines, puis après l'échec de cette politique, à pousser les pays voisins comme le Rwanda et le Tchad à créer des pseudo-rébellions et à les lancer a l’assaut de la capitale. Force est de constater que dans l’un et l’autre cas, l’échec français est total, et ceci se fait clairement sentir dans les infos publiés par RFI au sujet des rencontres des autorités tchadiennes et centrafricaines durant ces derniers jours...

« Il y a d’abord eu cette visite lundi dernier du président de l’Assemblée nationale de la Centrafrique à Idriss Deby, suivie le lendemain d’un communiqué du gouvernement. Avec chaque fois le message même : Bangui dément avoir accusé son voisin d’être responsable de la présence de mercenaires « d’origine tchadienne » au sein de la rébellion qui agite le pays.Tout cela n’est que « rumeurs » et « manipulations » pour ternir la relation entre deux pays « frères », explique-t-on à Bangui. Ce souci d’afficher soudain une parfaite entente, tranche avec la méfiance réciproque souvent exprimée en coulisses par les autorités de ces deux pays, mais cela s’explique par le « contexte », selon des sources diplomatiques », lit-on sur les médias mainstream.

En effet, de son côté, le porte-parole du gouvernement centrafricain a annoncé que les Forces armées centrafricaines (FACA) poursuivront leur offensive contre les rebelles.

Des groupes rebelles, alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement, tentent depuis quelques jours de s'emparer de la capitale, Bangui. Les rebelles veulent renverser le président nouvellement élu, Faustin Archange Touadéra.

S'adressant à une station de radio locale, le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, a déclaré que les forces gouvernementales n'arrêteront pas leurs opérations contre les rebelles tant qu'ils n'auront pas déposé les armes.

Le 25 janvier, la FACA et ses alliés, conseillers russes et troupes rwandaises, ont repoussé une grande attaque rebelle sur Bangui. Au moins 44 combattants antigouvernementaux ont été tués. Le gouvernement a déclaré que nombre d'entre eux étaient des mercenaires du Tchad, du Soudan et des Peuls.

Le 27 janvier, les troupes des FACA ont repris les villes du nord de Boyali et Boda aux rebelles. 

RDC : Biden passe à l'acte ?

En République démocratique du Congo (RDC), l’Assemblée nationale a voté, mercredi 27 janvier, à une écrasante majorité une motion de censure contre le Premier ministre proche de l'ex-président Joseph Kabila, consacrant une victoire politique de l'actuel chef de l'État, Félix Tshisekedi.

« La motion de censure a été adoptée à une large majorité : 367 en faveur sur 377 votants. Pour les députés qui défendaient cette motion, le gouvernement du pro-Kabila Sylvestre Ilunga était « incompétent », il n’avait « pas tenu ses promesses », par exemple dans le secteur de la sécurité. Ces députés citaient aussi « les massacres qui continuent dans l’est du pays », la présence d’armées étrangères sur le territoire congolais ou encore l’insécurité grandissante dans les villes », lit-on sur RFI à ce sujet.

Que s’est-il passé au sein de l’Assemblée nationale congolaise alors que la coalition Kabila-Tshisekedi poursuivait ses objectifs et même s’il avait des désaccords les deux parties marchaient dans la voie du développement et la souveraineté du pays ?

La nouvelle administration américaine a-t-elle déjà renforcé les pressions sur le gouvernement de Tshiskedi afin que ce dernier rompe tout ses liens avec Kabila ? Tout laisse à croire que oui.

D’ailleurs, quelque jours après l’investiture de Joe Biden , l'ambassadeur américain en RDC, Mike Hammer parlait des opportunités offertes par les USA à la RDC sous administration Biden :

« Les Congolais dépendent des forêts en bonne santé pour se nourrir, pour s’abriter, pour le carburant et pour leurs moyens de subsistance; les forêts régulent aussi le climat régional et assurent un approvisionnement en eau potable. Le président Tshisekedi et moi avons déjà discuté de la façon dont nos deux pays peuvent travailler ensemble pour protéger la forêt vierge congolaise en faveur des Congolais et du monde entier. Au cours des visites que j’ai effectuées aux parcs nationaux de Virunga, de Kahuzi-Biega et de la Garamba ainsi qu’à la Réserve de faune à okapis, j’ai observé comment ceux qui protègent les trésors naturels et les habitats précieux de la RDC luttent face aux groupes armés brutaux et aux activités économiques illégales dans les domaines des mines, de l’exploitation forestière, de la pêche et les domaines tels que la contrebande et le trafic d’espèces sauvages. Ces activités criminelles privent les populations autochtones et locales des ressources naturelles dont ils dépendent», déclare Mike Hammer.

De plus, Deux hauts responsables du commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM) sont arrivés mercredi 27 janvier 2021 dans la soirée à Kinshasa. Il s’agit de la directrice chargée du renseignement, le contre-amiral Heidi Berg et de l'adjoint au commandant pour l'engagement civilo-militaire, l'ambassadeur Andrew Young. Ils vont séjourner au pays jusqu'au vendredi 29 janvier.

C’est la première visite des officiels américains depuis l’arrivée de Joe Biden au pouvoir. Les deux personnalités vont rencontrer le président congolais Félix Tshisekedi, le ministre de la défense, Aimé Ngoy Mukena, et le chef d’état-major des Forces armées congolaises, le général Célestin Mbala Munsese. Cette visite est la conséquence de la reprise de la coopération militaire entre la RDC et les États-Unis.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Felix Tshisekedi, les accords avec les USA n’avaient rien donné de concret, mais il semblerait que la nouvelle administration US, soit beaucoup plus motivée à pousser le gouvernement congolais marcher sur ses pas et cette décision de l’Assemblée nationale congolaise pourrait être la première concession de Tshisekeid aux Américains.

De son côté, le peuple congolais a toujours plaidé pour une politique indépendante et ne digérera surement pas que son pays se plie devant les diktats des occidentaux.

Reste à savoir si le gouvernement congolais continuera de tenir tête face aux exigences des colonisateurs tout comme ses voisins camerounais et centrafricains, ou va-t-ilc céder à leur pression ?

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV