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Trump, prison, exil ou Guerre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires américains transportent les mallettes nucléaires à Washington, le 2 décembre 2020. ©AFP via Le Figaro

Pour l’éditorialiste du journal Rai al-Youm, les dix jours restants de la présidence de Trump nous réservent des surprises ; mais une chose est certaine : l’Amérique entrera dans la phase de l’effondrement.

« Il se pourrait que la “femme d’acier” et chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, puisse mener un procès parlementaire en faveur de la destitution du président sortant et candidat vaincu, Donald Trump, pour avoir dérogé à la Constitution et incité ses partisans racistes à prendre d’assaut le Congrès, mais le manque de temps pourrait l’empêcher d’atteindre cet objectif.

Quant à la possibilité d’un départ volontaire de Donald Trump, comme certains l’attendent, elle est également improbable, étant donné la personnalité de cet homme et surtout son entêtement. Nous avons donc devant nous dix jours encore de son règne, dix jours qui peuvent être pleins de surprises. »

Selon Abdel Bari Atwan, l’attaque des Trumpistes contre le Capitole était le premier épisode d’une démonstration de force. « Le blocage de son compte sur Facebook, Instagram, et surtout Twitter avec 90 millions de suiveurs, s’est également avéré en sa faveur, d’autant plus que les partisans ont profité de cette campagne anti-Trump afin de dénoncer des mesures contre la liberté d’expression ».

Tout porte à croire, selon le journaliste arabe, « qu’une transition du pouvoir en douceur n’aura pas lieu », « non pas parce que le président Trump est revenu sur ses engagements en regrettant de ne les pas avoir tenus, et non parce que l’élu américain Joe Biden a affirmé que l’adjoint du président sortant, Mike Pence, serait le “bienvenu” à la cérémonie d’investiture. Mais parce que la popularité de Trump n’a pas beaucoup baissé parmi ses partisans au sein du Parti républicain, ni au Sénat ni à la Chambre des représentants. »

« Ce que nous voulons dire c’est que le “cauchemar” qu’est Trump reste toujours en place, et que ce dernier compte toujours sur ses partisans », écrit Atwan. « Cette situation reflète l’état de division qui caractérise la société américaine, ce qui signifie que la destitution de Trump, voire sa démission, peut être le fusible qui déclenchera la guerre civile et des affrontements sanglants ».

L’article ajoute : « Cet homme ne disparaîtra pas de l’arène politique, même s'il est arrêté ; et nous devons nous rappeler que toutes les demandes, de la part des dirigeants militaires et politiques, pour lui retirer le “bouton nucléaire” se sont jusqu’ici avérées inutiles, tandis qu’une équipe militaire est toujours chargée de porter ces “codes” dans des “valises nucléaires”, et ces “mallettes nucléaires” resteront toujours avec Trump jusqu’au dernier jour de son mandat, tant qu’il ne sera pas destitué, ou tant qu’il n’aura pas démissionné. »

« C’est vrai que Trump sort d’une crise pour entrer dans une autre, et que ses ministres et hauts fonctionnaires le quittent l’un après l’autre pour échapper aux conséquences de continuer à ses côtés ou pour s’opposer à son arrogance, son insouciance, ses incitations racistes et ses violations de la Constitution ; mais nous ne pouvons toujours pas complètement exclure la menace d’une guerre au Moyen-Orient, bien que cette hypothèse soit plus ou moins affaiblie du fait de la progression des crises internes aux États-Unis. »

Selon l’analyste arabe des questions internationales, les États-Unis d’Amérique font face aujourd’hui à une lutte entre deux présidents, « le premier est vaincu, téméraire, imprudent, raciste, et refuse de quitter le théâtre présidentiel sauf avec violence », et « le second est un “vieux” vainqueur qui n’a pas un minimum de charisme, et est entouré de médecins, ce qui fait penser à ses homologues au sein du monde arabe [allusion aux vieux dirigeants du royaume saoudien…]. »

Pour terminer, Atwan ajoute : « quelles que soient les surprises que nous réservent les dix prochains jours, l’Amérique entrera dans une phase qu’on pourrait qualifier de “début de l'effondrement et de la faiblesse”, et perdra chaque jour un peu plus de son soi-disant prestige de superpuissance mondiale. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV