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Ain al-Asad frappée, armes iraniennes en Irak, Trump Poursuivi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Depuis le lâche assassinat des deux commandants de la Résistance en Irak, le gouvernement de Trump a été à maintes reprises humiliés. (Photo d'illustration)

Un mandat d’arrêt livré par la magistrature irakienne contre Trump concernant le dossier de l’assassinat de Soleimani et d’Al-Mohandes s’ajoute à l’échec d’une tentative US de renouveler l’embargo sur la vente d’armes à l’Iran, sans oublier l’humiliation qu’ont vécue les États-Unis après l’attaque au missile du CGRI contre la base d’Ain al-Asad en Irak, et ce alors que la Résistance irakienne semble être le principal destinataire des armements iraniens.

Depuis le lâche assassinat des deux commandants de la Résistance en Irak, les Américains ont été, à maintes reprises, humiliés tant au niveau militaire que politique sur le plan international. En effet, après l’attaque balistique iranienne visant la base militaire américaine à Aïn al-Asad en Irak, qui a largement discrédité les États-Unis non seulement dans la région, mais dans le monde entier, Washington s’est efforcé de faire prolonger l’embargo sur la vente d’armes à l’Iran et de déclencher le mécanisme de Snapback pour ainsi durcir sa politique de pression maximale, mais toutes les tentatives à ce propos ont échoué et ont été même bloquées par les alliés européens des États-Unis. 
Un autre grand choc infligé aux Américains était la décision de la Justice irakienne de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre de Donald Trump pour l’assassinat des deux commandants de la Résistance, qu’il avait ordonné en janvier 2020
Tous les événements précités constituaient une sorte de résistance face aux mesures illégales et arrogantes des États-Unis et ont prouvé au monde entier que l’époque d’un monde unipolaire était bel et bien révolue. Maintenant, tout le monde sait que les États-Unis, eux aussi, devront revendiquer les conséquences de ce qu’ils font.    

Après que la base militaire américaine a Ain al-Asad a été frappée par 13 missiles balistiques de type Fateh-313 et Qiam en représailles à l’assassinat de Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, les dirigeants américains, même les partisans de la guerre et le président Trump lui-même se sont montrés en position de faiblesse et sont revenus sur leurs menaces.  
Selon les experts militaires, le fait que les États-Unis n’ont pas réagi à l’attaque au missile iranienne contre leur base militaire en Irak est un événement sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui porte sérieusement atteinte à leur hégémonie dans la région. 
Le 15 août 2020, les États-Unis, qui avaient envoyé leurs émissaires en Europe et en Asie de l’Ouest pour convaincre d’autres pays de donner leur feu vert à la prolongation de l’embargo sur la vente d’armes à l’Iran, n’ont pas réussi à obtenir les votes suffisants : la Russie et la Chine ont voté contre, 11 membres du Conseil de sécurité ont opté pour l’abstention et seuls les représentants des États-Unis et de la République dominicaine ont voté pour le renouvellement de l’embargo

Par ailleurs, l’argument déraisonnable de Washington selon lequel il était en mesure de déclencher le mécanisme de Snapback, faisant partie de l’accord nucléaire, bien qu’il se soit retiré de l’accord, a mis les États-Unis au ban des nations alors que les autres pays, voire leurs alliés, ont qualifié cette tentative d’« illégale ». 

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Le coup humiliant le plus récent porté à l’administration Trump est un mandat d’arrêt livré par le Conseil supérieur de la magistrature irakien à l’encontre de Donald Trump concernant le dossier de l’assassinat des deux commandants de la Résistance. 
« Un mandat d’arrêt contre le président sortant des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a été émis conformément aux dispositions de l’article 406 du Code pénal irakien », a déclaré jeudi 7 janvier le Conseil supérieur de la magistrature dans un communiqué.

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Le choix de délivrer le mandat « est survenu après que le juge a enregistré les déclarations de la famille d’Abou Mehdi al-Mohandes », le tribunal déclarant que les enquêtes se poursuivraient « pour identifier d’autres personnes ayant participé à l’exécution de ce crime, qu’ils soient irakiens ou étrangers ».

Vendredi, les Hachd al-Chaabi ont soutenu, dans un communiqué, la décision courageuse de la Justice irakienne.
« L’Irak fait partie d’Interpol et ce mandat d’arrêt contraindra cette organisation de coopérer avec le gouvernement irakien », indique le communiqué des Hachd et d’ajouter : « Conformément à ce mandat, Trump ne pourra jamais entrer en Irak. » Les Hachd al-Chaabi ont averti que la prochaine riposte aurait lieu à l’intérieur des États-Unis et que Trump ne se sentirait plus en sécurité même chez lui.  
Après l’assassinat des deux commandants de la Résistance, les Irakiens sont massivement descendus dans la rue pour réclamer haut et fort l’expulsion des militaires américains d’Irak. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV