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Dissuasion: Washington était incapable de répondre à la frappe balistique contre Aïn al-Asad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Image satellite montrant les dommages causés à au moins cinq structures de la base aérienne d'Aïn al-Asad en Irak lors d'une série de frappes de missiles de précision lancées par l'Iran, le 8 janvier 2020.

« La puissance de l’Iran a dissuadé Washington de répondre à l’attaque balistique du CGRI contre la base américaine à Aïn al-Asad », estime l’analyste libanais Amin Hoteit.

Dans un entretien exclusif avec l’agence de presse iranienne Tasnim, l’analyste libanais Amin Hoteit est revenu sur l’attaque balistique iranienne contre la base américaine à Aïn al-Asad en Irak, le 8 janvier 2020, en représailles à l’assassinat du général Qassem Soleimani à Bagdad le 3 janvier 2020.

1- Sur le plan stratégique, Amin Hoteit considère cette attaque au missile comme un tournant important, car « l’action iranienne a brisé directement le prestige militaire des États-Unis dans la région », en évoquant que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances avaient développé la notion de « prestige du vainqueur » croyant que nul ne pourrait l’ébranler.

« Avec cette frappe contre Aïn al-Asad, l’Iran a brisé ce prestige et a ouvert la voie à une nouvelle étape de la confrontation avec la superpuissance américaine », a ajouté l’analyste libanais.

« Cette attaque n’a pas été menée par l’intermédiaire d’un groupe de l’axe de la Résistance, mais par un État qui en a assumé entièrement la responsabilité, et cela est un coup fatal pour une superpuissance mondiale », a déclaré Amin Hoteit.

2- Sur le plan politique, M. Hoteit rappelle que Washington avait prétendu que l’assassinat du général Qassem Soleimani, ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) avait été planifié pour défendre la sécurité et les intérêts nationaux des États-Unis. Or, d’après Amin Hoteit, l’action du CGRI contre la base américaine d’Aïn al-Asad, a montré que la Résistance et la République islamique ont conservé leur capacité de défense après l’assassinat du martyr Soleimani.

3- Sur le plan militaire, l’analyste libanais a mis l’accent sur l’importance de l’opération balistique de la République islamique d’Iran contre la base américaine d’Aïn al-Asad, dans la mesure où cette opération a prouvé que l’Iran est parfaitement capable de s’en prendre à toutes les cibles américaines dans la région, d’autant plus que les systèmes de défense antiaérienne de l’armée américaine n’ont pas réussi à intercepter et détruire les missiles du CGRI. « La puissance de l’Iran a dissuadé Washington de répondre à l’attaque balistique du CGRI contre la base américaine à Aïn al-Asad », estime l’analyste libanais Amin Hoteit.

54 Bases militaires américaines dans la région sont à la portée des forces armées iraniennes :

Amin Hoteit insiste sur l’importance de la puissance de la dissuasion iranienne, évoquant que 54 bases des forces armées américaines dans la région, où sont stationnés 65 000 soldats sont à la portée de la défense iranienne.

« Certains disent que pendant les deux dernières semaines de son mandat, le président sortant Donal Trump pourrait mener une opération militaire contre la République islamique d’Iran, mais cette menace ne sera certainement pas réalisable compte tenu de la stratégie de dissuasion de Téhéran », a conclu l’analyste libanais, Amin Hoteit.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV