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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
ONU : Iran remercie ses amis africains
La proposition américaine de rétablir les embargos internationaux contre l’Iran a de nouveau été rejetée par le Conseil de sécurité des Nations unies.
L’ambassadeur d’Iran au Royaume-Uni, Hamid Baeidinejad, a souligné que les membres du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) ont manifesté leur opposition à la proposition des États-Unis contre le Plan global d’action conjoint (JCPOA), disant que Trump avait révélé une fois de plus l’isolement de sa politique par rapport à l’accord nucléaire.
Mais ce qui intéresse Zoom Afrique dans ce vote en défaveur de la résolution américaine est le vote africain.
Près de 10 pays africains ont très clairement dit non aux USA en soutien à l’Iran. Des états comme la Guinée, le Cameroun, le Burundi ou encore l’Érythrée qui se trouvent dans l’axe antiaméricain au continent africain.
Pour les Iraniens, il s’agit d’un vote bien précieux puisque c’est une entre-aide entre les états souverains, qui chacun à sa manière, tient tête aux diktats des néo-colonialistes.
Au Gabon, où le président Ali Bongo a apporté son soutien au corridor anti-sanctions que l’Iran a établi entre le golfe Persique et les Caraïbes ou encore au Cameroun où l’état et son armée continuent à déjouer un à un les complots de l’axe anglo-saxonne, quant à la Guinée, à l’Érythrée, au Burundi et autres, les politiques expansionnistes américaines ne cessent de se heurter à la résistance de la population et de l’état.
Même les abstentions des pays africains dans le cadre de la mise au vote de cette résolution que Trump a voulu être un dernier de sa politique de pression maximale contre l’Iran sont significatives.
On y voit le Ghana d’Akufo-Addo, dont les élections en dépit d’un bilan extrêmement bon en terme économique, sont contestées par les Occidentaux. Ou encore le Sénégal de Macky Sall qui contribue lui aussi dans le contournement injuste des sanctions US-OTAN contre l’Iran. Ou bien le Niger de Mahamadou Issoufou qui a déjà prouvé à plusieurs reprises que l’Iran et sa résistance lui importent.
Quand aux états qui étaient absents en séance de vote, il s’agit d’états en pleine prise ou pour mieux dire en pleine guerre contre l’expansion occidentale.
Les Iraniens les comprennent, leur présence était trop délicate sans doute pour l’avenir de la lutte qu’ils entretiennent contre les forces d’occupation de Barkhane et cie.
On y voit le Tchad d’Idriss Déby, qui en tant qu’hôte du Premier ministre français, continue à s’éloigner de la France dans ses politiques impérialistes au Sahel.
Idem pour le Burkina Faso, le pays des hommes intègres qui a réélu Kaboré puisque c’est l’homme qui a su préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays alors que le Burkina Faso est entouré par les troupes américaines otaniennes et israéliennes.
Pour Zoom Afrique, l’absence de l’Éthiopie et son refus d’accompagner les USA ont également été significatifs.
Addis-Abeba est en prise avec les projets divisionnistes des USA et de leurs acolytes dans le dossier du Tigré, dont l’Occident, veut faire un foyer pour la régionalisation de guerre et de violence en Afrique de l’Est.
Et que dire de la Somalie, plaque tournante de la piraterie géostratégique des USA dans la Corne de l’Afrique qui à l’aide de la Chine et de la Russie vient de mettre à la porte les GI's qui, évidemment n’ayant trouvé aucun endroit où aller, se sont dirigés droit vers le Yémen, pays de la Résistance exemplaire, qui leur a infligé des leçons.
Et on ne peut achever sans parler de la RCA du président Touadéra dont la population l’a réélue puisque c’est le président qu’il faut à beaucoup de pays africains.
Un président iconoclaste qui sait casser les alliances malsaines et en refaire de nouvelles, et qui se trouve en ce moment même en état de pré-guerre contre une France qu’il a su, très subtilement, mettre à la porte de son pays.
Mais la liste des amis africains de la Résistance compte également des pays maghrébins. Non pas le Maroc qui au côté de l’Arabie des Salmane a voté en faveur de cette résolution ; un Maroc qui vient de vendre son âme à Israël, mais la Mauritanie, important pays du Maghreb qui a déjà prouvé à quel point il s’estime lié à la cause de la Palestine, puisque cette cause ressemble à celle de tous les Africains qui ont subi des siècles entiers le colonialisme occidental, parrain du colonialisme sioniste.
Zoom Afrique tient à remercier tous les amis africains de l’Iran qui partagent avec ce dernier l’objectif de ne jamais capituler face à l’empire.
Sénégal : le secteur pétrolier dans la ligne de mire occidentale ?
On se rappelle comment il ya près de deux ans, un ridicule documentaire Fake, produit et diffusé par BBC a servi de tremplin aux agents des services secrets britanniques et de la CIA pour mobiliser leur cyber soldats et les faire descendre dans la rue pour réclamer la tête du frère du président, Aliou Sall.
À l’époque, Zoom Afrique avait analysé ce pseudo mouvement qui se voulait une riposte à la détermination du frère du président et ministre de l’Énergie sénégalais de l’époque de refaire ce que Kabila le Congolais, avait fait aux multinationales actives dans le secteur minier.
Des informations faisaient état de l’intention du M.Sall de réduire le poids et la part des sociétés britanniques dans le secteur pétrolier et le document de la BBC était une tentative pour inverser la tendance.
L’empire des faits de Sa Majesté était même prêt à aller plus loin et provoquer le renversement du président Sall, si ce dernier insistait.
Le ministre de l’Énergie de l’époque a commença alors un assaut tous azimuts des sociétés britanniques, américaines, australiennes, canadiennes et évidemment françaises contre le secteur particulièrement prometteur pétrogazier au Sénégal sur quoi les institutions spécialisées occidentales n’ont cessé de multiplier les prévisions négatives.
À chaque sursaut de souverainisme sénégalais dans ce secteur, le camp occidental d’en face abat une nouvelle carte. Ainsi, il ya une semaine, le champ gazier de Ngadiaga est parti très curieusement en fumée et la presse occidentale ne cesse d’insinuer que le l’État sénégalais est incapable de maîtriser le feu. Manière sans doute d’étendre un peu plus l’étau autour de ce secteur stratégique.
Mais le Sénégal n’est pas du genre à se laisser faire.
Le mardi 29 décembre, un juge a prononcé un non-lieu concernant une affaire de corruption présumée impliquant Aliou Sall, le frère du président. Cette affaire avait été révélée en juin 2019 par une enquête de la BBC. Le média britannique accusait la société Petro-Tim, chargée d’exploiter un gisement de pétrole et de gaz au nord des côtes sénégalaises, d’avoir détourné dix milliards de dollars. Une enquête avait été ouverte pour des faits présumés de corruption, escroquerie, détournement, blanchiment et association de malfaiteurs.
Est-ce une perspective qui annonce le grand retour du frère du président à la tête d’un secteur clé qui pourrait changer le jeu ? Certaines informations font déjà état d’un possible départ du siège de l’Africom du Sénégal.
Niger : élections/analyse
Les Nigériens sont toujours dans l’attente des résultats des élections du dimanche 27 décembre, présidentielles et législatives. La Commission électorale nationale indépendante continue de diffuser les résultats progressivement, commune par commune.
Décryptage avec Luc Michel, géopoliticien belge.
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