« Messieurs ! Notre structure économique sur la plate-forme du réseau virtuel s’est effondrée. Où est notre défense cybernétique ? », interroge un quotidien israélien.
Le quotidien économique israélien The Marker a publié un rapport analytique détaillé sur les failles de la défense cybernétique israélienne.
« Nous avons une structure de défense cybernétique qui est directement liée au bureau du Premier ministre, qui s’est consacrée un gros budget et qui dispose de bureaux luxueux. Or, les structures économiques d’Israël ne savent pas encore pourquoi leurs plates-formes électroniques ont été régulièrement perturbées par des cyberattaques et pourquoi leurs réseaux internet sont menacés par autant de rançongiciels », indique The Marker.
L’auteur de l’article reconnaît aussi que les cyberattaques contre Israël ont fait jusqu’ici des dizaines de victimes et causé d’innombrables dégâts.
« Des millions de dollars ont été jusqu’ici payés en secret aux hackers alors que les dégâts infligés à la structure cybernétique d’Israël sont irréparables », ajoute The Marker.
« Alors que nous avons signé un contrat de vente de puces sensibles avec Intel, un peu plus loin de cette usine, la compagnie d’assurance Shirbit a perdu d'importantes sommes de son capital à cause d'une cyberattaque. Ce qui est clair est que notre système de défense cybernétique officiel a des problèmes sérieux et qu’il ne peut pas tenir tête aux hackers. Notre système de cyber-défense est tellement en désarroi qu’il cherche désespérément un traitement au lieu d’avoir recours à une méthode de précaution. La récente vague de cyberattaques mettent en évidence l’inefficacité de notre système de défense cybernétique », indique la revue économique.
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Dans la foulée, la chaîne 12 de la télévision israélienne a évoqué la profondeur et l’intensité des attaques cybernétiques qu’Israël a subies durant les deux derniers mois. Elle a rapporté que le nombre des cyberattaques visant Israël avait connu une hausse de 30% en 2020 par rapport à l’année précédente.
Selon la chaîne 12, « au moins 5 000 cas de piratages et de vols d’informations ont été rapportés et 1 400 sites ont été totalement détruits en 2020 ».
Par ailleurs, Gadi Eizenkot, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, a déclaré, dans un article publié jeudi par Yediot Aharonot, qu’Israël vivait une situation critique.
« Aux côtés des menaces étrangères, nous sommes également confrontés à une crise politique très dangereuse. Personne n’a plus confiance en notre système politique et la division fait basculer la société israélienne vers l’effondrement », indique le général à la retraite.
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Il a ensuite reconnu que la crise de coronavirus avait infligé des dommages irréparables à l’économie israélienne.
« La crise de coronavirus s’est rapidement transformée en une profonde crise économique pour sortir de laquelle il nous faudra des années », a écrit Gadi Eizenkot, ajoutant qu’Israël souffrait de nombreux défis sécuritaires. « Les groupes politiques restent divisés et nous ne sommes pas en mesure de former un cabinet stable. C'est le danger qui menace le plus Israël », a-t-il conclu.
