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« L’Iran frappera l’Amérique mais pas en Irak »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image diffusée par des sources occidentales sur les dommages causés à Ain al-Asad par les missiles iraniens. ©Planet Labs

« L’échec de l’hégémonie américaine et l’anéantissement du régime sioniste », telle est la vengeance réservée au lâche assassinat du commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), le général Qassem Soleimani, et du chef adjoint des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes.

Lors d’une cérémonie commémorative organisée à l’occasion du 1er anniversaire de la mort en martyr des commandants de la Résistance, Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mohandes, ce mercredi 30 décembre 2020 à l’ambassade de la RII à Bagdad, l’ambassadeur iranien en Irak, Iraj Masjedi, a affirmé que la vengeance de ces deux martyrs se concrétiserait uniquement par « le retrait des troupes américaines d’Irak, l’échec de l’hégémonie américaine, l’anéantissement du régime sioniste et la libération des territoires occupés ».

Selon le diplomate iranien, le sang de ces deux commandants martyrs ne sera pas vengé en tuant qui que ce soit, puisque personne aux États-Unis - ni Trump qui a décrété ce lâche assassinat, ni les éléments étant impliqués dans le meurtre - n’est pas à la hauteur des deux personnalités éminentes que sont Haj Qassem et Al-Mohandes.

« L’Irak ne deviendra jamais le foyer de notre confrontation avec les États-Unis », a affirmé Iraj Masjedi.

« L’Irak est la terre des gens de la demeure prophétique (bénis soient-ils) et des prophètes de Dieu. Le territoire irakien doit pouvoir vivre dans le calme et en sécurité ; notre lutte avec l’Amérique aura lieu ailleurs. »

L’ambassadeur iranien à Bagdad a dénoncé les « allégations mensongères des Occidentaux » d’après lesquelles l’Iran chercherait à transformer l’Irak en un foyer de confrontation avec les États-Unis.

Masjedi a fait allusion aux attaques au missile iraniennes de l’année dernière contre la base américaine d’Ain al-Asad à l’ouest d’al-Anbar en Irak, ajoutant : « Les Américains ont tué en martyrs Haj Qassem et Abou Mahdi en Irak et il était indispensable qu’ils reçoivent une riposte ici même en Irak. C’est pourquoi l’une de leurs bases militaires a été frappée par la RII. »

L’ambassadeur iranien a pourtant ajouté que « même dans cette opération, nous n’avions pas l’intention de tuer des soldats américains ». « Nous voulions seulement transmettre un message aux Américains, en ce sens que la RII restait déterminée à riposter », a-t-il indiqué. « L’Iran islamique savait bien où frapper, si elle avait voulu tuer 3.000 soldats US ».

M. Masjedi a également affirmé que la politique de la RII repose aujourd’hui sur cette même question, ne prônant nullement l’agression contre aucun endroit surtout aucun lieu diplomatique.

« L’Iran ne cherche pas la guerre, mais si les Américains entendent commencer une guerre, une riposte ferme et plus cinglante qu’avant leur sera réservée », a précisé l’ambassadeur d’Iran à Bagdad.

L’ambassadeur Masjedi qui a l’expérience de plusieurs années d’étroites coopérations avec le martyr Soleimani et qui connaissait bien le numéro 2 des Hachd, Abou Mahdi al-Mohandes, a aussi affirmé que la mort en martyr de ces deux commandants éminents a renforcé et élargi la « culture de martyre » dans le monde. « Les martyrs Soleimani et Al-Mohandes ont donné au monde entier la leçon de résistance, de dévouement sur la voie divine et de courage dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.

Pour finir, l’ambassadeur d’Iran en Irak a ajouté : « le crime commis par les Américains en assassinant ces deux grands commandants de la Résistance ne s’effacera jamais de la mémoire des nations, aujourd'hui comme dans le futur. Le sang versé des deux martyrs a d’ailleurs renforcé les liens profonds “confessionnels et culturels” déjà existants entre les deux peuples iranien et irakien ».

Pour rappel, le général de corps d’armée Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du CGRI, et Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Hachd al-Chaabi d’Irak, ont été lâchement assassinés le 3 janvier 2020 près de l’aéroport de Bagdad par les forces américaines.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV